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23 décembre 2019 : L’histoire secrète du retour manqué de Guillaume Soro.
23 décembre 2019 : L’histoire secrète du retour manqué de Guillaume Soro.

23 décembre 2019 : L’histoire secrète du retour manqué de Guillaume Soro.

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L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dont l’avion le transportant en provenance de l’aéroport de Paris-Le Bourget, a été autorisé à atterrir à Abidjan, mais a demandé que le vol soit « dérouté vers Accra », selon l’Autorité nationale de l’aviation civile de Côte d'Ivoire (ANAC).

23 décembre 2019: L’histoire secrète du retour manqué de Guillaume Soro.

C’est un adepte de la victimisation à outrance. Guillaume Soro continue de célébrer son retour manqué du 23 décembre 2019 comme le symbole achevé de la répression du régime Ouattara.

En réalité, ce retour n’est qu’un des maillons d’un plan de déstabilisation des institutions.

En exclusivité, nordsud.info vous raconte la vraie histoire de cette énième tentative de putsch manqué de l’ex-rebelle.

11 décembre 2019.

Alain Lobognon annonce le retour de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire pour le 22 décembre 2019. Après un semestre passé à l’étranger.

A partir de là, s’engage en coulisses de nombreuses tractations.

Guillaume Soro entame ses manœuvres.

Dans l’entourage du Président Ouattara, on a très peu goûté les déclarations de Guillaume Soro sur le régime depuis son limogeage du Parlement.

La ligne est donc claire : Guillaume Soro peut rentrer.

Il doit même rentrer. Ils sont un certain nombre à souhaiter ce retour. Pour voir «la famille enfin réconciliée».

Mais tous sont unanimes : Il faut regarder les conditions de ce retour. Sonder les vraies intentions de Guillaume Soro.

D’autant plus que Guillaume Soro a mené une tournée européenne en vilipendant Ouattara sur la scène internationale.

Joue l’auto-victimisation à outrance : Le pouvoir n’oublie pas que deux mois plus tôt, le 12 octobre, Guillaume Soro accusait le pouvoir ivoirien d’avoir tenté de le faire arrêter à Barcelone en Espagne par des agents de la police espagnole avec un mandat d’arrêt d’Interpol.

Un mensonge intégral.

Car cette information n’a pas été confirmée par le ministère espagnol des Affaires étrangères. Et elle a été même démentie par le bureau d’Interpol à Lyon en France.

Une importante source sécuritaire ivoirienne ajoute : « Cette information était fabriquée de toutes pièces.

Cela ne venait pas de chez nous. D’autant plus qu’à cette époque, tous les services officiels préparaient le voyage du Président Ouattara au Japon, pour l’investiture de nouvel empereur Naruhito. Le monde entier était à ce rendez-vous.

Il n’était pas question de noircir ce voyage avec une telle affaire».

Le Président Ouattara lui-même, selon des sources dignes de foi, avait instruit tous les services de tirer cette affaire au clair, au mieux avant son voyage officiel japonais.

Pour noyer le poisson de la déstabilisation.

Au cœur du débat sur le retour entre Soro et le pouvoir, il y a un point nodal : Le dossier des tentatives de déstabilisation du régime attribué à Guillaume Soro et consignées dans les célèbres enregistrements, qui paraît-il, datent de 2017, connus des services de renseignements ivoiriens et reconnus par Guillaume Soro lui-même.

Ces écoutes téléphoniques ont installé un vrai climat de méfiance entre le régime ivoirien et l’ex-président de l’Assemblée nationale.

Cette méfiance s’est accrue fin 2019 avec des découvertes  de stock d’armes, des mouvements d’hommes et des contacts dans l’armée documentés par le procureur de la République.

La candidature à la présidentielle pour s’acheter une immunité politique.

Autant de faits qui ont fini par forger la conviction du pouvoir d’Abidjan que Guillaume Soro a mis en marche un plan de déstabilisation dont la première étape est une hargneuse et intensive campagne négative de communication contre Ouattara.

De cette situation, Guillaume Soro est bien conscient au dernier trimestre 2019 quand il annonce son retour à Abidjan.

C’est justement en raison de ce lourd contentieux que Guillaume Soro annonce sa candidature à la présidentielle de 2020 à Valence en Espagne le 12 octobre puis sur France 24 et RFI  à Paris le 18 octobre 2019.

Une annonce faite à Barcelone et à Paris. Et non pas à Abidjan, pour lui,  qui dit-on, porte un idéal panafricaniste.

L’idée, pour Guillaume Soro,  est de revêtir le manteau de candidat à la présidence de la République pour se prémunir, pour noyer le débat sur la déstabilisation, pour transformer une affaire judiciaire en différend politique.

Abidjan n’est pas dupe, mais discute.

Malgré la méfiance, le pouvoir établit un pont avec l’ex-rebelle.  Quelques députés proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale sont reçus fin novembre par Diomandé Vagondo, le ministre de la Sécurité intérieure. Les parlementaires pro-Soro lui portent l’information du retour imminent de leur leader.

Le ministre prend acte. Il donne son accord de principe pour mettre en mouvement les services de sécurité de la République pour encadrer ce retour.

S’engagent dès le début décembre 2019 des séances de travail conjointes entre le Comité d’organisation du retour de Guillaume Soro et la Préfecture de police d’Abidjan.

Des médiateurs choisis par Soro pour tromper la vigilance du pouvoir.

Après l’annonce officielle du retour de Guillaume Soro, les choses se précisent. Des émissaires de l’ombre entrent en scène. Des négociateurs officieux. Contactés par Soro lui-même.

Parce que Ouattara, qui doute des intentions et de la bonne foi de Guillaume Soro, n’a mis en mission sur ce dossier aucun des piliers de son régime : ni le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, ni le ministre chargé des Affaires présidentielles, Téné Birahima Ouattara, ni le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko.

Les négociations de l’ombre sont initiées par deux groupes qui n’ont pas de mandat officiel mais qui ont l’oreille du Président.

Nordsud.info ne nommera pas ces médiateurs dans cet article sans leur consentement : D’un côté, il y a un ancien ministre, actuellement député et vice-président à l’Assemblée nationale.

De l’autre, un député-maire d’une commune de l’intérieur du pays, haut cadre dans l’administration publique. Tous les deux ont été contactés, le premier directement par Soro et le second par un cadre proche de l’ex-chef rebelle et dont nordsud.info tait pour l’heure le nom.

Le «grand» plan de Soro. Pour les négociateurs officieux, c’est une course contre la montre. Il faut à tout prix éviter que les choses dégénèrent pour virer à la crise politique aigüe. Parce que le Président de la République a des remontées précises de ses services de renseignements sur les intentions réelles de Guillaume Soro :

Ce dernier veut provoquer une crise avec son retour, mobiliser ses partisans, créer une insurrection populaire et parvenir, par le désordre, à faire sortir l’Armée de son lit. Et ainsi organiser la chute du régime. Et dans la confusion, s’installer dans le fauteuil présidentiel.

Les intermédiaires, qui ne sont guère naifs, cherchent l’apaisement. Ils veulent pour ce faire obtenir des gages de Soro pour rassurer le Président.

Les petits arrangements. Le médiateur numéro 1 arrache deux petits engagements unilatéraux à l’ancien chef rebelle :

D’abord, dès son retour, Guillaume Soro s’engage à «rendre au Président de la République une visite républicaine pour participer à la consolidation de la paix».

Ce sont les termes d’un communiqué rendu public. Il consent à décaler la date de son retour de vingt quatre heures pour éviter de la faire coïncider avec la fin de la visite officielle de soixante douze heures d’Emmanuel Macron, le président français, en Côte d’Ivoire.

Du 22 décembre, ce retour est remis au 23 décembre 2019.

Malgré ces gages, le Président Ouattara n’a pas confiance.

Il sait que Guillaume Soro ne s’est pas encore libéré de ses pulsions de putschiste.

Il veut éviter aux Ivoiriens, en cette fin d’année 2019, les éclats d’une crise politique qui gâcherait leurs fêtes de fin d’année.

Il prend une décision claire : Guillaume Soro doit ajourner son retour. Le Président prendrait le dossier en main.

Il fixerait la date et les modalités du retour.

Sur instruction du ministre de la Sécurité intérieure, ce même dimanche, un arrêté d’interdiction de manifester sur la voie publique à l’occasion du retour à Abidjan de l’ex-président de l’Assemblée nationale est publié par la préfecture de police d’Abidjan.

Une réponse positive de Soro à cette décision serait un gage de début de retour de la confiance.

Le Président le lui fait savoir par des canaux appropriés. Le médiateur numéro 2 est chargé de le lui signifier clairement.

Ce qui a été fait.

Guillaume Soro engage l’épreuve de force avec Alassane OuattaraObjectif : mobiliser 100.000 personnes.  

Jusqu’à 22 heures, le dimanche 22 décembre 2019, Alassane Ouattara a attendu de Guillaume Soro des signaux de bonne volonté.

L’ex-chef rebelle s’est barricadé.

Il a fermé ses téléphones.

Le signe qu’il avait choisi la défiance et l’épreuve de force.

Dans le camp de ses partisans, on multiplie les déclarations et les annonces sur les réseaux sociaux. On sonne la mobilisation générale pour l’accueil « triomphal ». Objectif affiché : Mettre 100.000 personnes dans la rue.

Aucun des deux médiateurs dans le dossier, pourtant sollicités par lui-même, n’est parvenu à joindre Guillaume Soro toute la nuit du dimanche 22 décembre 2019. Ils n’ont pu lui parler…que le lundi 23 décembre.

Il est alors sur le tarmac du Bourget, aux pieds de l’échelle de coupée du vol spécial qu’il avait affrété pour rentrer à Abidjan.

Cette attitude est considérée par le pouvoir d’Abidjan rien de moins que comme une déclaration de guerre

Le 23 décembre de tous les dangers.

Cette journée du lundi 23 décembre 2019 s’annonce donc électrique.

Un important dispositif policier se met en place dans les quartiers sud d’Abidjan, précisément autour de l’aéroport, le long du boulevard Giscard d’Estaing jusqu’à la résidence de Guillaume Soro à Marcory.

A Paris, au Bourget, autour de 9 heures, on entend quelques proclamations triomphalistes postées sur les réseaux sociaux.  Les soroistes répètent à l’envi leur slogan du moment : « on prend » (NDLR : allusion faite au pouvoir).

Guillaume Soro embarque dans son vol spécial.

Au palais, une cellule de crise. Le Président de la République, au même moment, quitte sa résidence pour le palais présidentiel.

Il y installe une cellule de crise pour gérer la situation.

Dans cette cellule se retrouvent le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, le ministre chargé des Affaires présidentielles, Téné Birahima Ouattara, le Garde des sceaux, ministre de la Justice Sansan Kambilé, le ministre de la Sécurité intérieure, les chefs de l’armée, de la gendarmerie et de la police.

De cette cellule de crise, le Président prendra toutes les décisions.

Guillaume Soro, quant à lui, informera ses proches de toutes les décisions concernant son retour à partir de son avion spécial.

L’avion ayant décollé du Bourget, la cellule de crise autour du Président Ouattara a passé en revue une série d’hypothèses.

L’option privilégiée et soumise au président est celle-ci : Veiller au strict respect de l’interdiction de manifester par les partisans de Guillaume Soro. Une autorisation de survol ayant été accordée à son aéronef, faire réceptionner Guillaume Soro à l’aéroport sous escorte pour le conduire en audience au palais présidentiel.

Point de décision d’un quelconque assassinat encore moins d’un bombardement de l’avion de l’ex-rebelle à l’aéroport international Felix Houphouët-Boigny.

Ou d’ailleurs, le trafic n’a pas été interrompu le 23 décembre 2019.

Les choses en sont restées là jusqu’à 14 heures. Puis elles se sont accélérées.

Le siège de Générations et Peuples solidaires (GPS) est devenu le camp retranché des cadres et militants de Guillaume Soro. Ils ont revêtu leurs uniformes et leurs apparats.

Mais ils comprennent tous que l’accueil de leur leader ne sera pas de tout repos.

Ce qui a tout fait basculer. Instruit par Guillaume Soro lui-même, son directeur du protocole, Kamagaté Souleymane alias «Soul To Soul», annonce à quelques cadres triés sur le volet que l’avion de son mentor sera détourné vers Accra.

La liste des formalités à remplir est collectée par Touré Moussa, le directeur de la communication de Guillaume Soro, qui se colle devant un ordinateur pour remplir les différentes formalités exigées par l’avionneur.

Il fallait notamment matérialiser la volonté de Guillaume Soro d’être détourné sur Accra. Et les garanties pour couvrir les frais avion et aéroport  afférents à ce changement de cap.

D’Accra, le plan, c’est de rallier Abidjan, cette fois par la route, en rentrant sur le territoire ivoirien par la frontière Est.

A la cellule présidentielle de crise, cela est une nouvelle preuve de belligérance. Les services de renseignements sont formels : Le projet de Guillaume Soro, ce n’est pas de parlementer avec Ouattara. C’est de déstabiliser les institutions.

Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense, recommande au Président de prendre des mesures fortes.

Sans faiblir. Les faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat sont suffisamment documentés.

Il recommande l’émission d’un mandat d’arrêt.

Le Garde des sceaux y souscrit. Le mandat d’arrêt est lancé.

Au QG de GPS, un message clé à diffuser.

Au siège de Générations et Peuples Solidaires, à la Riviera Golf,  les esprits s’échauffent. Hormis un tout petit cercle restreint, la grande masse ignore que Guillaume Soro a volontairement changé la trajectoire de son avion.

On donne à la foule l’information qu’on empêche Soro de rentrer sur Abidjan et que  l’avion a dû être brutalement dévié vers le Ghana.

Parce que Ouattara aurait donné l’ordre de le bombarder, à l’aéroport, à son atterrissage.

Voilà l’essentiel du message. Pour le diffuser, le député Alain Lobognon sera commis à la tâche. Naturellement, il ignore les dessous du détournement de l’avion sur Accra. On lui demande de prêter sa voix et sa notoriété au message à porter. Et le message est clair : le pouvoir est une dictature qui refuse l’atterrissage à Guillaume Soro. Le peuple doit se mobiliser dans la rue pour faire contrepoids.

Alain Lobognon s’acquitte de la mission. Il donne la conférence de presse et délivre les messages. Selon les instructions et les prescriptions de Guillaume Soro.

A la cellule présidentielle de crise, cet autre acte est simplement ni plus ni moins  que comme un appel à l’insurrection.

Les forces de sécurité entrent en scène.

Une quinzaine de cadres civils de GPS sont interpelés au siège de leur organisation. Un mois plus tard, une quinzaine de jeunes militaires, appartenant pour l’essentiel à la garde rapprochée de Guillaume Soro sont également arrêtés et emprisonnés sur la base d’éléments collectés par le parquet d’Abidjan.

La prophétie des 21 marabouts de Soro.

Finalement, une question se pose : Pourquoi Guillaume Soro a choisi l’épreuve de force, en dépit des négociations possibles avec le pouvoir ? Pourquoi maintient-il sa décision de retour au pays pour le 23 décembre 2019, envers et contre tout ? Pourquoi veut-il coûte que coûte aller à la crise ?

La réponse échappe à tout entendement rationnel.

Mais une source très bien introduite dans l’entourage même de Soro, que Nordsud.info ne nommera pas pour l’heure, indique que cette décision n’est pas l’œuvre de conseillers politiques, de stratèges ou de spin doctors occidentaux avisés.

Ce qui a tranché ou plutôt ceux qui ont tranché, ce sont des marabouts.

Vingt et un au total, recrutés au Mali, en Guinée, au Niger et au Sénégal.

Et toujours selon cette bonne source, une fois n’est pas coutume, les 21 «voyants» ont prédit à Guillaume Soro que s’il revient précisément en cette période de décembre 2019, accueilli par une foule nombreuse, il sera porté par le destin… pour s’asseoir dans le fauteuil présidentiel. Sans délai. Dès décembre 2019.

Et Guillaume Soro était accroché mordicus à cette «prophétie».

C’est justement cette «prophétie» qui l’a finalement perdu.

«Un général» qui abandonne ses troupes.

Le retour avorté de Guillaume Soro le 23 décembre 2019 n’est donc pas une entrave à l’expression des libertés. C’est une tentative avortée de coup d’Etat. Guillaume Soro a volontairement choisi la défiance, la confrontation et la crise.

Et il a détourné volontairement son avion au Ghana en laissant ses partisans sur le chemin des arrestations et de la prison.

Imane Emy Fatima

L’avion de Guillaume Soro « dérouté vers Accra » à sa demande (Officiel) 24 Décembre 2019

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dont l’avion le transportant en provenance de l’aéroport de Paris-Le Bourget, a été autorisé à atterrir à Abidjan, mais a demandé que le vol soit « dérouté vers Accra », selon l’Autorité nationale de l’aviation civile de Côte d’Ivoire (ANAC).

« Au cours du vol qui a débuté ce lundi 23 décembre 2019 à 7h GMT (8h à Paris), M. Soro a de son propre chef, par l’intermédiaire de M. Amer Mouja, représentant l’Agence Trip Support Services, demandé que l’avion le transportant qui survolait le Burkina soit dérouté vers Accra », indique l’ANAC dans une note signée par son directeur général, Sinaly Silué.

Selon l’ANAC, organe de contrôle du transport aérien en Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes ont « confirmé » à M. Soro l’autorisation de se poser à Abidjan, mais malgré ces assurances il a « dérouté le vol sur l’aéroport d’Accra où il s’est posé à 14h16 mn ».

« Les autorités ivoiriennes n’ont en aucun cas empêché l’atterrissage du vol à l’aéroport d’Abidjan », insiste l’ANAC, rappelant que « le 20 décembre 2019, conformément à la règlementation, l’autorisation a été accordée par les autorités ivoiriennes ».

La compagnie MHS Aviation Gmbh, a formulé le 20 décembre 2019 une demande d’atterrissage d’un vol privé à Abidjan le lundi 23 décembre 2019, transportant M. Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

L’arrivée de M. Soro, annoncée le dimanche, au terme d’une visite de 72h de Emmanuel Macron, a été reportée à lundi, après que le ciel ivoirien a été fermé aux aéronefs privés ce dimanche 22 décembre 2019.

Un télégramme dont APA a reçu copie notifie « une autorisation de survol du territoire ivoirien et d’atterrissage à l’aéroport d’Abidjan, accordée sous le No 1695/PR/EMP/SAM » à l’appareil de nationalité allemande transportant M. Soro.

« M. Soro conformément au plan de vol a, décollé ce matin de l’aéroport Parisien de Bourget.

Et il était en l’air lorsque nous avons appris des services aéroportuaires qu’il n’était plus sûr que l’avion du président Soro soit autorisé à atterrir à Abidjan », avait expliqué peu avant le Député Alain Lobognon, membre du Comité d’organisation de cette arrivée de M. Soro.

« Le GATL nous a dit ignorer le lieu d’atterrissage de l’avion…

Nous avons un document qui confirme effectivement que l’avion ne pouvait plus poser en Côte d’Ivoire et c’est sur cette information écrite que la décision a été prise de dérouter l’avion sur le Ghana», avait ajouté le parlementaire pro-Soro aux journalistes.

AP/ls/APA

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