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Congo-Brazzaville : la flambée des prix des produits de première nécessité inquiète marchands et acheteurs.
Congo-Brazzaville : la flambée des prix des produits de première nécessité inquiète marchands et acheteurs.

Congo-Brazzaville : la flambée des prix des produits de première nécessité inquiète marchands et acheteurs.

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Les étals au marché Poto-Poto de Brazzaville. (Illustration) RFI. AFP PHOTO/JUNIOR D.KANNAH

Congo-Brazzaville : la flambée des prix des produits de première nécessité inquiète marchands et acheteurs.

Mais, la société civile est plutôt convaincue qu’il n’existe pas une politique conséquente d’accompagnement des producteurs locaux.

De noir et de blanc vêtues, paniers à la main, les ménagères Annie et Axelle sont désemparées parce que les produits essentiellement importés qu’elles veulent acheter ne sont vraiment pas à la portée de leurs bourses.

« Ces produits sont trop chers par rapport aux salaires (des fonctionnaires). Ça ne marche pas. Nous sommes très déçues. Qu’on fasse le nécessaire pour faire baisser les prix », clame Annie. « Le prix d’un bidon d’huile de 25 litres est passé de 14 000 FCFA (21 euros) à 30 000 FCFA (45 euros).

Tandis que celui de 5 litres que nous achetions jadis à 4 500 FCFA (6,8 euros) est passé à 7 500 FCFA (11 euros). Ça nous dérange avec la crise économique », décrit Annie.

Le constat fait par ces ménagères est que même les prix des produits locaux ont aussi galopé.

« Le manioc (aliment de base qui pèse environ 2 kilos) que nous n’importons pas, parce que fabriqué sur place, est passé de 1 000 FCFA à 1 400 FCFA. C’est bizarre », se lamente Annie.

Parlant des produits importés, Guillaume, un marchand, est convaincu que les importateurs récupèrent chez le consommateur final les lourdes taxes qu’ils payent au niveau des douanes et des postes de péage qui jalonnent la route Pointe-Noire-Brazzaville.

Son business ne rapporte plus comme avant. « Quand les prix des choses augmentent, nous (marchands) et acheteurs, nous avons tous du mal. Au marché, c’est le chaos », se plaint-il.

Récemment la flambée des prix a fait l’objet d’un débat entre le parlement et le gouvernement. Ministre d’État en charge des Approvisionnements, Alphonse-Claude Nsilou a reconnu la faible production du pays.

« Pour avoir la maîtrise des prix et y remédier de façon durable à la flambée des prix des denrées alimentaires, le Congo doit maintenant suffisamment produire pour satisfaire les besoins de nos populations et exporter, pour que le Congo devienne un pays riche », a fait remarquer M. Nsilou.

Cette faible production s’explique par le fait que les petits exploitants ne sont pas conséquemment appuyés, selon Mermans Babounga de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs.

« Le pays ne produit pas, c’est parce que, aussi, il n’y a pas de mesures incitatives pour faire en sorte que le Congolais puisse produire.

Tant qu’on va laisser les importations à ce niveau, on ne peut pas encourager l’initiative locale », analyse M. Babounga.

Au Congo, bon nombre d’initiatives publiques destinées à assurer l’autosuffisance alimentaire n’ont pas apporté les résultats escomptés.

Par :Loïcia Martial

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