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ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Les travaux d’hercule de Ado.

Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara
La route carrefour Jacques Prévert-M’Pouto
Couverture Maladie Universelle (CMU)
Infrastructures sanitaires : le Premier Ministre Patrick Achi pose les premières pierres du CHR de Ouangolodougou et de l’Hôpital Général de Kong.
Département de Kounahiri, Région du BERE : le Chef de l’Etat offre une Ambulance à l’hôpital général.
Transformation de l’hévéa : la SAPH présente le projet de la nouvelle unité industrielle de Soubré, d’une capacité de 60 000 tonnes au Ministre Souleymane Diarrassouba.
Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire.
Pont d’Aboisso (vers Noé)
La SICOGI a lancé le vendredi 05 avril à la préfecture de Man.
Bibliothèque de la Renaissance Africaine
Bitumage de l’axe Odiénné Gbéléban
Infrastructure sanitaire : le Premier Ministre Patrick Achi remet officiellement les clés de l’hôpital général de Danané d’un coût de 24,9 milliards de FCFA.
Côte d’Ivoire – Législatives. A Abobo, Sidibé Daouda (Rhdp) appelle à un vote massif.
Le Stade de Korhogo
Bientôt une agence de gestion de l’eau en milieu rural
L’usine d’anacarde de Toumodi : symbole de l’accélération de la transformation du tissu agro-industriel de la région du Bélier.
Filière porcine: La Côte d’Ivoire importe 80% du produit.
Laurent Tchagba livre deux infrastructures hydrauliques pour combler sept localités de Koun-Fao
L’UE va décaisser 40 milliards de CFA pour le foncier rural.
Lettre ouverte à Djédjé Mady : Non Professeur, on ne fait pas ça !.
Stade Félix Houphouët-Boigny (Félicia)
Extension du port autonome d’Abidjan (PAA).
Législatives 2021 : Le mode opératoire du vote.
Ouverture en 2015 de l’hôpital Saint Joseph Moscati de Yamoussoukro
Logements sociaux : Le ministre N’Guessan Lataille s’imprègne des travaux de 3000 maisons à Grand-Bassam.
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Comprendre les problématiques du développement durable de la Côte d’Ivoire en cinq graphiques.

La septième édition du rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire confirme une fois de plus la bonne performance du pays depuis la sortie de crise politique en 2011. Le rapport souligne toutefois que le pays doit veiller à consolider les bases de son développement durable pour maintenir cette bonne tendance. Il doit en particulier gérer son capital naturel et prendre rapidement des mesures pour limiter l’impact du changement climatique.

L’économie continue d’être l’une des plus dynamiques du continent.

Le taux de croissance du PIB a été d’environ 8 % en 2017, malgré un contexte relativement instable, marqué par des revendications sociales au cours du premier semestre, et la chute du cours du cacao sur les marchés internationaux. Ce taux est supérieur à celui de l’Afrique sub-saharienne et a été le plus rapide de la région de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest. Les perspectives à court et moyen termes restent favorables avec une croissance du PIB de l’ordre de 7 à 7,5 % dans les années à venir.

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Le pays doit préserver son stock de capital naturel.

Pour la Côte d’Ivoire, le défi à venir est non seulement de maintenir sa croissance économique à un rythme accéléré mais aussi de s’assurer qu’elle reste soutenable à terme. L’utilisation incontrôlée de son stock de capital naturel peut affecter négativement son rythme de croissance économique dans les années à venir. Selon la méthodologie appliquée par l’initiative « Wealth Accounting and the Valuation of Ecosystem Services » (WAVES) de la Banque mondiale, la valeur du stock de capital naturel par habitant a diminué de 26 % entre 1990 et 2014. Même si elle n’est pas aussi grave qu’au Nigéria, cette détérioration est inquiétante, surtout si on la compare avec plusieurs pays qui ont réussi à revaloriser leur stock de capital naturel.

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La déforestation : principal symbole de la dégradation du capital naturel.

Estimé à 37 % du territoire national en 1960, le couvert forestier s’est réduit à moins de 14 % en 2010 (AFD, 2013). Ce taux de déforestation est l’un des plus rapides au monde. Or, en stockant le carbone, les forêts tropicales jouent un rôle indispensable dans la lutte contre le changement climatique. Elles répondent également à des besoins vitaux au niveau local, en régulant les températures, en aidant à générer les précipitations et en purifiant l'air et l'eau. Des forêts saines aident les communautés rurales à prospérer.

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Source : REED+

La Côte d’Ivoire est exposée aux risques liés au changement climatique.

L’ampleur du changement climatique et le manque de préparation de la Côte d’Ivoire pour y faire face, la rendent particulièrement vulnérable. Aujourd’hui, on constate déjà une augmentation de la température moyenne, une pluviométrie beaucoup plus incertaine et la montée du niveau de la mer. Si rien n’est fait, le niveau de la mer pourrait monter de 1m20 dans les agglomérations de Bassam et d’Abidjan. Il y aura davantage de zones inondées, ce qui entraînera de nombreuses pertes humaines et la réinstallation forcée de nombreuses familles et activités économiques. Les infrastructures risquent également d’être touchées avec la disparition de logements, de routes, d’écoles et de centres de santé.

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Grand-Bassam (gauche) et Abidjan (droite) : 2018 et 1,20 m élévation niveau de la mer. Source » https://sealevel.climatecentral.org

La production de cacao sera impactée par le changement climatique.

L’agriculture, qui est un des moteurs de l’économie ivoirienne, dépend fortement des aléas climatiques. Aujourd’hui, la production de cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur et exportateur mondial, représente environ un tiers des recettes d’exportations et plus de 10 % des recettes fiscales. Cette activité procure des revenus directs et indirects à près de 5 millions de personnes. Or, la filière subira également les effets du changement climatique, notamment de l’augmentation de la température qui risque de rendre les terres plus arides et moins fertiles. Cela contraindra de nombreux exploitants à déplacer leurs plantations vers des zones à plus haute altitude où les températures seront plus favorables à la culture du cacao.

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Côte d'Ivoire : pour que demain existe encore.

Avec le changement climatique, il est facile de se faire peur, et malheureusement à raison. En Côte d’Ivoire, même s’ils ne peuvent prévoir l’avenir avec certitude, les experts s’accordent sur le fait qu’il fera plus chaud, que les pluies seront plus aléatoires mais plus violentes, avec de nombreuses terres englouties par l’océan qui ne cesse de gagner du terrain. Les détracteurs, les adeptes du « après moi, le déluge », ou simplement ceux qui n’ont guère le choix que de vivre dans le présent, prônent généralement pour l’attente ou au mieux pour une action décalée dans le temps.

Pourtant, pour que demain existe encore, je ne suis pas sûr que la Côte d’Ivoire puisse se permettre d’attendre encore longtemps. La Banque mondiale estime que le pays a déjà perdu plus du quart de ses richesses naturelles au cours des 25 dernières années. Si ce chiffre peut surprendre de prime abord, il suffit de se rappeler que le taux de déforestation y est l’un des plus élevés au monde (80 % des forêts ont disparu depuis 1970) et que de nombreux villages sont déjà engloutis sous les flots, alors que les habitants de Bouaké - la deuxième ville du pays - n’ont presque plus d’eau depuis quelques mois.

Bien sûr, il existe plusieurs causes derrière ce triste constat : certaines naturelles, d’autres humaines. Mais aujourd’hui, il ne fait guère de doutes que le changement climatique est l’un des facteurs les plus importants.

Le 7ème Rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, que nous venons de publier, plaide donc pour une prise d’action urgente et collective. Urgente car si la plupart des effets du changement climatique se feront sentir dans le long terme, les décisions doivent se prendre dans l’immédiat pour les atténuer. Le secteur du cacao, qui nourrit aujourd’hui plus de 5 millions d’Ivoiriens et qui représente près de 40 % des recettes d’exportation du pays, est menacé par le réchauffement et les précipitations de plus en plus irrégulières qui risquent d’assécher la terre et de la rendre moins fertile. Parce que les actions à envisager ne sont pas simples - comme le possible déplacement des plantations vers des terres à plus haute altitude dans l’Ouest du pays, il faut définir une stratégie d’adaptation le plus rapidement possible. L’urgence est aussi visible dans la planification urbaine, notamment autour de l’agglomération d’Abidjan, où sont concentrées 2/3 des activités économiques du pays, en raison de sa proximité de l’océan, du risque d’érosion côtière et des dégâts causés par des pluies de plus en plus violentes. Les inondations meurtrières de ces dernières semaines, en sont une triste illustration. Je ne peux que rappeler que la ville de Grand-Lahou est déjà en partie sous les flots et Grand-Bassam - patrimoine mondiale selon l’Unesco- fait face à des inondations de plus en plus fréquentes.

Il faut une prise d’action collective car elle passera par des changements de comportements de la part de tous. Ces changements devront également être coordonnés pour être efficaces. Le gouvernement l’a bien compris en se fixant des objectifs ambitieux dans son récent plan de prise en compte du changement climatique, notamment en termes de réduction d’émissions de CO2. Il faudra faire encore plus, surtout en matière d’adaptation. Par exemple, il serait vain de construire des maisons résistantes aux intempéries sur une zone propice aux inondations et sans des infrastructures appropriées.
L’action se doit d’être bien informée, planifiée et intégrée par tous les acteurs.

Comme la majorité des pays africains, la Côte d’Ivoire est une victime plutôt qu’une cause du changement climatique de la planète. Son économie est aussi l’une des plus vulnérables - 146eme sur 166 pays- à cause de sa position géographique et de sa dépendance à l’agriculture. Une politique d’adaptation va imposer des choix, sans nul doute couteux à court terme, mais dont les bénéfices seront indéniables à plus long terme. Elle ouvre aussi la voie à une autre économie, celle qui est communément appelée « verte » où des investissements judicieux dans les énergies renouvelables, les infrastructures résilientes et une nouvelle agriculture peuvent créer de nombreuses opportunités et des postes de travail. Il ne tient qu’à la Côte d’Ivoire de s’y préparer et de devenir l’un des pionniers dans ce domaine sur le continent africain. Car comme le disait Henri Bergson, « l’avenir n’est pas ce qui va nous arriver, mais ce que nous allons faire ».

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Dieudonné Tabah indique l’embouchure du fleuve Bandama et l’emplacement approximatif de son ancienne maison. Il déménage pour la quatrième fois.
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Le cimetière de Grand-Lahou est régulièrement attaqué par les vagues. Il y a quarante ans, l’océan était à 2 km du mur d’enceinte.
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ugène Koffi se recueille sur la tombe de sa mère. Né à Grand-Lahou à l’époque coloniale, il a vu son village disparaître petit à petit.
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Cliquer ci-dessous pour visualiser ou télécharger  le document pdf :

Bilan2011-2020 du gouvernement : Environnement et développement

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