Lors d'une table ronde de haut niveau organisée au siège de l'ONU à New York, Mme Nakamitsu a souligné que le DDR est devenu partie intégrante des opérations de paix à travers le monde, en mettant en exergue l'exemple de la Côte d'Ivoire.
Pour réussir, le DDR doit être adapté au cadre politique global afin de résoudre le conflit. Pour être durable, il faut tenir compte des opérations concurrentes de sécurité et de stabilisation, y compris les réformes du secteur de la sécurité ainsi que la réinsertion à long terme et multidimensionnelle des anciens combattants.
« La réintégration doit veiller à ce que les griefs politiques, économiques et sociaux des anciens combattants soient bien pris en compte, sinon cela peut nuire de manière significative aux efforts de DDR et au processus de paix en tant que tel », a déclaré M. Kontogeorgos, ajoutant que « les initiatives de DDR ne peuvent être soutenues si elles ne sont pas appuées par des programmes de réinsertion à long terme bien financés pour les ex-combattants ».
La politique nationale de DDR en Côte d’Ivoire
Une politique globale afin de réussir le DDR.
La volonté politique au plus haut niveau, un financement adéquat et la prise en compte des griefs politiques économiques et sociaux des ex-combattants figurent parmi les éléments clefs de la réussite du DDR, a souligné Thomas Kontogeorgos, chef de la section DDR des opérations de maintien de la paix , au nom du Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix chargé de l'état de droit et des institutions de sécurité, Alexander Zuev.
« La réintégration doit veiller à ce que les griefs politiques, économiques et sociaux des anciens combattants soient bien pris en compte, sinon cela peut nuire de manière significative aux efforts de DDR et au processus de paix en tant que tel », a déclaré M. Kontogeorgos, ajoutant que « les initiatives de DDR ne peuvent être soutenues si elles ne sont pas appuées par des programmes de réinsertion à long terme bien financés pour les ex-combattants ».
La sécurité en Côte d’Ivoire : Un bilan du DDR
Cette dernière a rendu possible le succès du DDR avec le désarmement de 69 506 combattants (sur une liste totale de 74 000 ex-combattants), dont plus de 80 % ont déjà été réintégrés ou sont en passe de l’être. Conséquence de son succès, l’ADRR a été dissoute pour laisser la place à une Cellule de Coordination, de Suivi et de Réinsertion (CCSR). Désormais, aucun ancien combattant ne peut légalement porter d’armes. Comment les Ivoiriens ont-ils su faire fonctionner le DDR ? Ce succès est-il durable ? Et si oui, les recettes ivoiriennes sont-elles transposables dans d’autres pays ? En donnant la parole à un général ayant contribué au DDR et à un chercheur ivoirien spécialiste du DDR, ce séminaire permettra un débat utile et précis sur l’expérience ivoirienne.
La réforme du secteur de sécurité à l'ivoirienne
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Le président Ouattara a fait preuve d’une grande volonté politique en soutenant la mise en œuvre d’un processus de RSS. Ce processus a avancé en dents de scie, mais la création d’un Conseil National de Sécurité (CNS), doté d’un secrétariat et la publication de « stratégies » donnant des objectifs définis à la réforme ont permis de la poursuivre sur la durée. Le système (imparfait) d’évaluation incite notamment l’ensemble des institutions du secteur concernées par les réformes à renforcer leurs efforts. A ce titre, on peut dire que la RSS à l’ivoirienne est un modèle d’appropriation. Le vote des lois de programmation « sécurité et défense » peuvent laisser présager une accélération du rythme des réformes, au cours du second mandat d’Alassane Ouattara, pour l’instant sur les segments les moins problématiques. Reste à améliorer les relations entre les différentes forces de sécurité et surtout à réformer l’armée pour réduire le rôle des comzones (ex-commandants de zone), qui existent toujours, même si les plus influents ont été en partie marginalisés. Il s’agit également de rendre l’armée plus représentative de la nation ivoirienne et à renforcer sa cohésion au sein de celle-ci. Cela étant, le choix d’Alain-Richard Donwahi, l’ancien secrétaire du CNS, comme nouveau ministre délégué à la Défense en Côte d’Ivoire, devrait faciliter la réforme de l’armée dans le sens voulu par le président et le CNS.