Plan national de developpement 2012-2015.
La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un Plan National de Développement (PND) couvrant la période 2012-2015 adopté en mars 2012 en remplacement du DSRP 2009-2013. Le PND présente la stratégie de relance du développement économique de la Côte d’Ivoire. Avec le PND, la Côte d’Ivoire dispose d’un cadre de référence et de coordination des politiques économique, sociale et culturelle. Le pays, à travers la mise en œuvre du PND (2012-2015), ambitionne de devenir un pays émergeant à l’horizon 2020. Le coût global de financement du PND, cadre fédérateur de mise en œuvre des interventions de développement, est évalué à 11.076 milliards FCFA, soit 22 milliards de dollars américains. En vue de la mobilisation de ressources complémentaires pour son financement, un groupe consultatif a été organisé à Paris les 4 et 5 décembre 2012 et a abouti à des intentions de financement de 8,6 milliards de dollars US, soit 4.319 milliards de FCFA.
Le PND : un plan de croissance ambitieux pour la Côte d’Ivoire.
Renforcer et améliorer la compétitivité de l’économie et la gouvernance
Le PND a permis de renforcer la vitalité de plusieurs secteurs d’activités grâce à la réalisation des projets d’investissements définis dans le programme. Cela devrait permettre selon les projections, de faire croître l’économie ivoirienne d’environ 8% sur la période 2017-2020. Pour y arriver, le PND prévoit de vastes investissements afin d’améliorer le climat des affaires, de développer les infrastructures stratégiques, mais aussi de poser les actes nécessaires pour faciliter les échanges régionaux et mondiaux.
Ainsi, pour renforcer la compétitivité locale, le PND prévoit des investissements afin de densifier et diversifier l’appareil productif industriel, mais aussi consolider le développement du secteur des mines.
Un programme pour renforcer la stabilité macroéconomique
Un des objectifs majeurs du PND est de permettre à la Côte d’ivoire de renforcer sa stabilité macroéconomique. Le programme devrait ainsi participer à l’accroissement du PIB grâce aux nombreux projets d’investissements. Ce dernier devrait se situer à 8,9% en 2017, puis passer à 8,8% en 2018 avec un taux d’investissement de 23,3% du PIB en 2017 et 23,4% en 2018.
Le PND agit également sur des secteurs tels que l’agriculture. En effet, le programme vise l’amélioration du taux de transformation des matières premières ainsi que le développement de chaînes de valeurs complètes notamment des filières agricoles. En ce sens, la filière cacao est devenu plus performante et participe avec le pétrole à la progression des exportations.
Les exportations participent à 38% du PIB. Une évolution qui permet à la Côte d’ivoire d’enregistrer un excédent structurel de sa balance commerciale et qui coïncide avec la réduction de la dette extérieure à 23,1% du PIB en 2015.
Garantir la sécurité et maintenir la paix
La réussite des challenges économiques de la Côte d’ivoire dépend fortement de la stabilité politique du pays. Si la situation politique a connu de fortes améliorations depuis 2011, la Côte d’ivoire se doit de faire face à quelques mutineries au niveau de l’armée. Des soulèvements bien vite maîtrisés mais qui dénotent d’une situation qui reste encore fragile. Cependant, la réélection sans heurts du Président Alassane Ouattara en octobre 2015, fait tendre vers une stabilité retrouvée au niveau politique.
Le maintien de la sécurité est d’ailleurs une des priorités du gouvernement qui vient d’ailleurs de voir l’indice de sécurité passer de 1,6 en 2015 à 1,2 en 2016.
Le PND est le cadre de référence de la Côte d’ivoire pour l’atteinte de ses objectifs de développement d’ici 2020. Avec des taux de croissance qui devrait continuer à se maintenir à la hausse, ce programme sera pour la Côte d’ivoire l’occasion de densifier sa politique d’investissement dans les secteurs clés de l’économie afin de rendre cette dernière plus attractive et compétitive. Nous reviendrons sur les différentes options d’investissement en Côte d’ivoire dans un prochain article.
Le Plan National de Développement 2016 – 2020
Le renforcement de la qualité des institutions et de la gouvernance
Grâce à l’allocation de près de 3 millions de FCFA, l’Etat de droit va être renforcé, des mécanismes opérationnels au service de la justice seront adoptés avec pour effet l’instauration d’un climat de confiance, de sécurité et de paix au sein des populations sur un territoire national bien aménagé
L’accélération du développement du capital humain et du bien-être social
Un effort important est et continuera d’être apporté à la formation, base d’un développement social et économique durable. Les jeunes générations bénéficieront d’une enveloppe importante pour la conduite de la politique d’enseignement et de scolarisation souhaitée par le Gouvernement, les adultes ont accès à des programmes de formation professionnelle et d’alphabétisation, l’enseignement supérieur se voit renforcé. En conséquence, l’employabilité de la population et le niveau des qualifications augmentent. En parallèle, la santé des populations, la protection sociale, la nutrition et la transition démographique seront traitées en priorité.
L’accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation
Avec la volonté de rendre l’environnement des affaires plus attractive et l’économie plus compétitive, les politiques économiques seront assouplies pour attirer les entreprises étrangères et favoriser la création d’entreprise, notamment dans le secteur du numérique et des Technologies de l’Information et de la Communication, avec le soutien de la recherche. Par ailleurs, les secteurs des énergies, des mines, de l’agriculture, du tourisme et de l’artisanat sont rendus plus performants, aptes à répondre à la demande interne et à créer des emplois et des richesses en Côte d’Ivoire.
Le développement d’infrastructures sur le territoire national et la préservation de l’environnement
Pour l’amélioration des transports, les cadres légaux seront renforcés, les infrastructures existantes améliorées et les objectifs de durabilité et de qualité d’usage privilégiés. L’urbanisation fera l’objet d’une attention particulière pour maîtriser et tirer profit de la croissance des villes. Par ailleurs, la mise en relation des différentes régions de Côte d’Ivoire et du pays avec l’international implique l’essor d’un réseau de connexion par voies numériques et télécom de pointe. Enfin, dans le souci d’atténuer les changements climatiques, ces grands chantiers seront conduits avec comme principe directeur la gestion raisonnée des ressources naturelles.
Le renforcement de l’intégration régionale et de la coopération internationale
Les moyens nationaux (éléments juridiques, financiers, techniques) seront mis au service d’une intégration régionale bénéfique pour tous. L’éco-diplomatie, la collaboration internationale et le rôle de leader de la Côte d’Ivoire auront la part belle dans ce mouvement de modernisation des mentalités et des appareils de pouvoirs.
A cette fin, plusieurs projets à même de dynamiser l’évolution menée en Côte d’Ivoire ont été identifiés. L’amélioration de la transformation des matières premières agricoles et la diversification de l’appareil productif industriel participeront à la modernisation de l’économie, à la montée en puissance d’une classe moyenne et érigera la Côte d’Ivoire comme une économie de premier plan au niveau africain. Par ailleurs, le projet de renforcement de l’aménagement du territoire vise à uniformiser par le haut le niveau d’équipement des régions et les bonnes pratiques de préservation de l’environnement, tout en renforçant les interconnexions avec les partenaires publics et privés, ivoiriens et internationaux. Ces améliorations devraient permettre de doubler le PIB/habitant d’ici 2020.
Par le biais de l’économie et d’un mode de gouvernance exemplaire au sein des institutions, le bien-être des populations sera directement influencé. A cet effort s’ajoute des mesures politiques de service public telles que la scolarisation obligatoire, le développement d’un système de santé de proximité, le renforcement de l’autosuffisance alimentaire et l’accès facilité et élargi à l’eau potable et l’électricité. Pour satisfaire ces ambitions, le taux d’investissement devrait passer de 18,7% du PIB en 2015 à 23,9% du PIB en 2020.
« Ainsi, nous pourrons bâtir une Côte d’Ivoire moderne où le travail est reconnu et valorisé. Une Côte d’Ivoire rassemblée et unie, qui offre à son peuple des lendemains meilleurs ; où l’Etat de Droit est reconnu par tous les citoyens. »