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ALASSANE OUATTARA ANNONCE LA REPRISE DU DIALOGUE BILATERAL AVEC BEDIE DANS LES JOURS A VENIR.

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Décrispation de la situation socio-politique: Alassane Ouattara annonce la reprise du dialogue bilatéral avec Bédié dans les jours à venir.

Dialogue politique avec l'opposition après l'appel à la désobéissance civil, la tentative de création du CNT et l'incitation à la destruction des biens d'autrui ayant conduit à la mort de plusieurs jeunes. La justice a pris le relais et certains incitateurs à ce type de comportement ont pris la fuite

"Le Président Bédié et moi nous nous sommes parlé à plusieurs occasions ces derniers temps et nous sommes convenus de reprendre le dialogue bilatéral dans les prochains jours, certainement dans la deuxième quinzaine du mois de janvier" a déclaré Alassane Ouattara à l’entame du Conseil des ministre de ce mercredi 30 décembre à Abidjan-Plateau.

Selon le chef de l’Etat, ceci permettra d’évoquer un certain nombre de points en suspens et de montrer aux concitoyens que nous sommes sur la voie de la consolidation de la paix pour notre pays. ’’Nous voulons un pays en paix et compte tenu des progrès qui sont réalisés, avec la paix nous irons encore plus vite’’ a indiqué Alassane Ouattara.
Lors de son discours à la nation après sa réélection , le Président de la République Alassane Ouattara a réitéré sa volonté de rencontrer le leader de l’opposition Henri Konan Bédié dans le cadre d’un dialogue " sincère et inclusif dans le respect de l’ordre constitutionnel". Les deux personnalités se sont effectivement rencontrées au Golf Hôtel d’Abidjan le mercredi 11 novembre. Mais le président du PDCI a subordonné le second round de ces négociations à la satisfaction de certaines conditions qu’il juge nécessaires.

Aujourd’hui les choses vont bon train avec la reprise du dialogue politique entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile. En effet, l’opposition ivoirienne, le gouvernement et la société civile ont convenu le mardi 29 décembre, à l’issue de la troisième phase du dialogue politique, de la tenue des prochaines législatives en mars 2021, selon le rapport final de leurs rencontres.

Les parties prenantes, ont au nombre des recommandations, souhaité qu’avant la tenue des élections législatives, il y ait la désignation des membres des bureaux des Commissions électorales locales, conformément aux dispositions légales.

Le Président de la République Alassane Ouattara a par ailleurs félicité tous les participants aussi bien les membres du gouvernement que les représentants des partis politiques et de la société civile.

’’Je crois que c’est un pas important, on ne peut pas tout régler en un seul jour, mais, le fait qu’il y ait eu un accord pour aller aux élections législatives dans le courant du mois de mars.

Pour le chef de l’Etat, c’est très important d’avoir des élections inclusives. ’’ Je note que tous les partis politiques ont indiqué leur souhait de participer à ces élections qui nous permettront de voir le vrai paysage politique de notre pays après plus de 10 ans d’absences de certains partis politiques et je suis personnellement engagé à faire en sorte que les mesures d’apaisements puissent être prises mais dans le cadre de la loi bien évidemment’’ a-t-il assuré.

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Dialogue politique en Côte d’Ivoire – voici la déclaration finale lue par le Ministre D. Vagondo.

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Le Monde par Youenn Gourlay(Abidjan, correspondance) et Yassin Ciyow(M'Batto, Côte d'Ivoire, envoyé spécial)

En Côte d’Ivoire, les « fake news » jettent de l’huile sur le feu.

Dans un contexte postélectoral déjà tendu, des chantres du chaos surfent sur la vague de la désinformation. Comme à M’Batto, ville meurtrie par des affrontements entre communautés.

Dans la cour de l’hôpital général de M’Batto, les ambulances croisent les véhicules de gendarmerie. Gyrophares allumés, les premières prennent la route d’Abidjan pour convoyer les blessés graves, tandis que les seconds patrouillent et font le guet. Devant son ordinateur, Guy Serge Kouassi, le directeur de l’établissement, fait le bilan des violences qui ont « défiguré » sa ville, située dans le centre-est de la Côte d’Ivoire. « Six morts et 40 blessés », dit-il en ajustant ses lunettes pour s’assurer de ne pas se tromper en lisant son rapport. « Mais le sixième n’est pas mort dans les affrontements, il a succombé à un étranglement herniaire faute de pouvoir se rendre à l’hôpital », précise-t-il.

Si le jeune directeur s’acharne à donner autant de détails, c’est qu’il sait que M’Batto est sous le feu des projecteurs. Bien malgré elle, la ville est devenue un symbole de la crise politique que traverse le pays depuis le mois d’août, du fait du scrutin présidentiel du 31 octobre qui a consacré la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé. Des tensions qui, selon le bilan gouvernemental du mercredi 11 novembre, ont déjà fait 85 morts et près de 500 blessés en trois mois – bien plus selon l’opposition. « Tout peut être interprété, il faut ne donner que les faits, car certains s’arrangent avec la réalité dans un but politique », glisse M. Kouassi.

Dans cette ville de 50 000 habitants, le conflit s’est étiré sur deux jours. Lundi matin, plusieurs dizaines de jeunes hommes de la communauté agni ont manifesté pour protester contre le troisième mandat du président Ouattara. Le cortège a poursuivi sa route jusqu’à Dioulakro, un quartier où résident des populations historiquement originaires du nord de la Côte d’Ivoire et perçues comme pro-Ouattara. Très vite, le face-à-face politique s’est confondu avec les rivalités intercommunautaires. « Ils se sont d’abord jeté des pierres, avant d’aller brûler les boutiques et les véhicules des uns et des autres, indique une source sécuritaire en poste dans la ville. Mais il faut croire que ce n’était pas assez. »

En début d’après-midi, des coups de feu sont tirés et la ville se fracture en deux. L’embrasement dure jusqu’à l’arrivée des forces de sécurité, le lendemain en fin d’après-midi. Jeudi, les douilles rouges de calibre 12 de fusils de chasse jonchaient encore les routes de la ville. Les deux communautés déplorent des morts.

Un faux rapport de gendarmerie.

Ce même lundi, le président Ouattara prenait la parole à la télévision nationale pour se féliciter de sa victoire, acquise dix jours plus tôt dans les urnes. Son score de 94 % et le taux de participation de 53 %, pourtant fortement contestés par l’opposition ainsi que par les observateurs, venaient d’être confirmés par le Conseil constitutionnel. Constatant la dégradation de la situation politique et sécuritaire, il a proposé une rencontre à son rival et leader de l’opposition, Henri Konan Bédié. Les deux hommes se sont entretenus mercredi.

Entre-temps, profitant du manque d’informations en provenance de M’Batto dans les premières heures du conflit, les chantres du chaos ont surfé avec méthode sur la vague de la désinformation. Plusieurs comptes ont monté l’événement en épingle, en relayant des bilans catastrophiques. Sur l’un d’entre eux, un internaute dit se trouver à la morgue pour justifier une liste (fictive) de 34 prétendues victimes des affrontements. En leur donnant des noms agni, il sous-entend que les tueurs appartiennent à la communauté dioula.

Un faux rapport de gendarmerie annonçant la mort de 38 personnes se répand lui aussi rapidement sur WhatsApp et Facebook. « Les faits ont été tellement grossis qu’ils sont devenus des mensonges, c’est comme si ces “fake news” nous tuaient une seconde fois, déplore M. Kouassi. Quand des amis d’Abidjan m’ont envoyé les images qui circulaient [celles d’un homme mort brûlé et d’un autre décapité], je me suis demandé dans quelle ville elles avaient été prises [en réalité à Daoukro]. Avec 34 morts ici, la morgue aurait débordé. »

Mais il est déjà trop tard. Face à ce flux de messages alarmistes et de vidéos chocs, les réseaux sociaux s’emballent et plus de 5 000 tweets évoquent M’Batto pour la seule journée du 10 novembre, indique Afriques Connectées, un organisme d’analyse des réseaux sociaux. Les comptes de personnalités habituellement critiques du pouvoir, comme Guillaume Soro et Nathalie Yamb (une opposante suisso-camerounaise expulsée de Côte d’Ivoire l’an dernier), amplifient le phénomène. Certains vont jusqu’à interpeller des responsables politiques français et européens de premier plan, afin que ces derniers « ouvrent les yeux » sur le « massacre de M’Batto ». A ce moment-là, le bilan de la journée est de trois morts.

« Dès que ces fausses informations partent, c’est fini, on ne peut plus les rattraper, surtout dans les zones où il existe des conflits fonciers latents qui n’ont pas été réglés », pointe Tiémoko Assalé, maire de Tiassalé, au nord-ouest d’Abidjan, et directeur du journal d’investigation L’Eléphant déchaîné.

« Génocide », « pogroms » et « guerre civile »

Pire encore, les opposants, leurs communicants et plusieurs internautes n’hésitent pas à comparer M’Batto à un « petit Rwanda », évoquant un « génocide », des « pogroms » et une « guerre civile », une sémantique déjà utilisée par Guillaume Soro lors de son appel à l’insurrection, le 4 novembre, depuis son exil parisien. Des mots relayés et répétés jusqu’à susciter des analyses alarmistes souvent bancales. Le Front populaire ivoirien (FPI), parti présidé par Pascal Affi N’Guessan (aujourd’hui en prison), évoque toujours « une quarantaine » de morts et en appelle à « une enquête internationale ».

« L’objectif est de montrer aux yeux de l’opinion nationale et internationale que la population s’entre-déchire. Le pays ne va pas bien, certes, mais c’est un cliché de dire cela », estime Lassina Sermé, rédacteur en chef d’IvoireCheck, un site qui lutte contre les infox et les théories du complot depuis l’apparition du Covid-19 en Côte d’Ivoire. « Les “fake news” sont un vrai souci aujourd’hui en Côte d’Ivoire, confirme Tiémoko Assalé.

Elles prennent de l’ampleur et viennent d’atteindre leur paroxysme à M’Batto. Les leaders de ces mouvements ont vu qu’il y avait là un créneau pour pousser les gens à l’affrontement généralisé. »

Un phénomène qui, selon lui, opère de plus en plus dans un pays où près d’un habitant sur cinq est connecté à un réseau social, d’après le site spécialisé DataReportal – un chiffre en constante augmentation. Après l’arrestation de Pascal Affi N’Guessan, le 6 novembre, plusieurs publications sur Internet faisaient état de la mort du président du FPI après des actes de torture qui auraient été commis par les forces de l’ordre. Information très relayée qu’il a dû démentir le 8 novembre dans une vidéo où il apparaît fatigué mais en bonne santé.

« Beaucoup d’Ivoiriens ne croient même plus à la voix officielle, ils croient uniquement aux informations qui émanent de Facebook, poursuit Tiémoko Assalé. On remarque qu’il s’agit déjà d’un problème systémique très planifié. D’une ville à l’autre, c’est exactement la même méthode, la même dialectique et la même volonté de créer l’embrasement.

» Lassina Sermé, d’IvoireCheck, complète : « On peut dire sans trop d’erreurs que les comptes à l’origine de ces infox sont ceux de proches de l’opposition, mais beaucoup se cachent derrière des avatars et sont donc difficiles à débusquer. » Le compte anonyme de Chris Yapi, très suivi en Côte d’Ivoire et qui distille pêle-mêle « fake news » et informations de première main, est souvent évoqué.

« A M’Batto comme ailleurs en Côte d’Ivoire, tout n’est pas rose, certes, mais on vit ensemble, glisse le directeur de l’hôpital. Ceux qui attisent les rivalités politiques jouent un jeu très dangereux. » Après la rencontre encourageante entre le président Ouattara et l’ex-président Bédié, les Ivoiriens caressent l’espoir de voir la situation s’apaiser.

Mais les réconciliations politiques suffiront-elles à adoucir les tensions intercommunautaires ? Une seule chose est sûre : le salut ne viendra pas des réseaux sociaux.

Dialogue politique : le Premier Ministre Hamed Bakayoko salue le consensus pour l’organisation des élections législatives

Le Premier Ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, s’est réjoui le 29 décembre 2020 à Abidjan, de la qualité des échanges et du consensus entre le gouvernement, les acteurs politiques et les organisations de la société civile pour l’organisation, dans un climat de paix, des élections législatives en mars 2021.

C’était au terme de la Phase 3 du Dialogue politique repris le 21 décembre 2020, en vue de définir les modalités de mise en œuvre des recommandations de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), relatives à la réforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI).

« Il est ressorti de ces discussions des points de préoccupations de la classe politique dans sa grande diversité. Par ailleurs, un large consensus s’est dégagé sur des recommandations fortes pour la tenue des élections législatives en mars 2021 et la poursuite du dialogue sur les questions connexes », a dit Hamed Bakayoko.

Comme il l’avait souhaité à l’ouverture des discussions, les échanges, selon le Premier Ministre, ont pris en compte les questions relatives à la composition des Commissions locales de la CEI, la décrispation du climat politique et l’approfondissement de la démocratie en Côte d’Ivoire.

Entre autres propositions, les parties ont souhaité la poursuite des discussions à un haut niveau entre le Président de la République Alassane Ouattara et le Président Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA, la désignation des membres des bureaux des Commissions Electorales Locales, conformément aux dispositions légales en vigueur, le retour dans les organes de la CEI des partis politiques membres qui avaient suspendu leur participation, etc.

Par ailleurs, elles ont unanimement condamné la violence et l’incivisme sous toutes leurs formes, comme mode de conquête et de gestion du pouvoir d’Etat. Les parties ont aussi préconisé la mise en œuvre de mesures qui concourent à l’apaisement de l’environnement politique, l’amélioration du découpage électoral, en maintenant les acquis…

Hamed Bakayoko a exhorté l’ensemble des parties prenantes à persévérer dans la voie de la concertation pour consolider les acquis du présent dialogue. Il a réitéré l’engagement du gouvernement pour la décrispation et l’instauration d’un climat politique apaisé.

Lors de sa prestation de serment le 14 décembre dernier, le Président de la République Alassane Ouattara avait instruit le Premier Ministre Hamed Bakayoko de reprendre les discussions avec les partis politiques et la société civile dans la perspective de l’organisation des élections législatives au premier trimestre 2021.

Dialogue en Côte d’Ivoire : un premier contact avec toutes les forces de l’opposition.

Les participants viennent de clôturer cette première phase du dialogue politique. Ce premier contact a duré un peu plus d’une heure et a réuni les grands courants de l’opposition politique ivoirienne, à savoir le PDCI [Parti démocratique de Côte d'Ivoire] d’Henri Konan Bédié, le FPI [Front populaire ivoirien] de Pascal Affi N’Guessan et la plateforme EDS, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo. Tous étaient réunis autour du Premier ministre Hamed Bakayoko.

À leur sortie, du côté du gouvernement comme de l’opposition, tous se sont dit satisfaits de ce premier échange, qui va dans le sens de l’apaisement politique, après la réélection du président Alassane Ouattara à un troisième mandat le 31 octobre dernier, dénoncée par ses adversaires. Cette même crise politique a conduit à l’arrestation de plusieurs figures de l’opposition. C’est le cas de Pascal Affi N’Guessan, toujours détenu, et de Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du PDCI, actuellement hospitalisé à Paris suite à des complications cardiaques durant sa détention.

Pour cette première journée, le Premier ministre Hamed Bakayoko a donné un discours d’introduction, pour les remercier de leur esprit d’ouverture : « Le gouvernement fera tout pour faire avancer les choses. Je compte sur vous pour qu’il y ait également l’esprit d’ouverture. Si on passe de préalable en préalable pour empêcher de faire avancer les choses, on ne progresse pas. »

La Commission électorale au cœur des discussions

Le principal objectif de ce dialogue est d’abord de préparer les législatives prévues pour le premier trimestre 2021 avec le sujet toujours aussi brûlant de la Commission électorale indépendante, que les opposants définissent encore comme assujettie au pouvoir. C’est d’ailleurs le point qui a été abordé aujourd’hui, même si aucune des parties ne livre de détails sur les échanges. Le directeur exécutif du RHDP, le parti au pouvoir, Adama Bictogo, affirme que toutes les commissions nécessaires à la poursuite du dialogue seront installées d’ici la fin de l’année.

Mais au-dessus de cette échéance électorale planent d’autres sujets, présentés comme des urgences pour l’opposition, à savoir la libération de ses militants et cadres politiques, comme préalable à tout dialogue.

Georges-Armand Ouégnin, président de la plateforme EDS, atteste que les problèmes urgents ne seront pas évités : « Nous voulons, bien évidemment, discuter dans un environnement apaisé. Vous savez qu’il y a quand même des problèmes… des problèmes au niveau des prisonniers politiques, des exilés. Donc, pour l’heure, nous sommes venus. Il y a un calendrier de discussions qui va se mettre en place mais nous pensons qu’en discutant, nous pourrons régler tous les problèmes. Nous allons régler tous les problèmes ».

Un premier contact vient donc d’être réalisé en présence des tous les opposants. À voir dans quel sens vont évoluer ces débats dans les jours qui viennent.

Dialogue politique- Le PDCI et le FPI répondent à l’appel du Premier ministre Hamed Bakayoko.

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