Après ma première publication, je reviens vers vous pour vous donner des détails sur cette affaire. Nous écrivions que la plainte du député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, portait sur trois membres d’une même famille, en l’occurrence Mohamed TRAORE, Cheick Fackouman TRAORE et Mahady TRAORE.
J’ai pu me procurer les documents de la famille, notamment ceux de la maman et du père de la maman des enfants incriminés.
L’histoire de cette famille est pourtant simple. Le grand père maternel des enfants s’appelle Balla Coulibaly de nationalité ivoirienne. Il est né en 1920 à N’douci, à l’époque sous-préfecture de Tiassalé. Il est le fils de Fetigué Coulibaly et Faroumata Ouattara. Sa pièce d’identité jaune que j’ai en ma possession a été établie le 15 avril 1980 à Tiassalé. Notons au passage que Balla Coulibaly a fait la seconde guerre mondiale.
Balla Coulibaly a donné naissance à Mariam Coulibaly, la maman de Mohamed TRAORE, Cheick Fackouman TRAORE et Mahady TRAORE à N’douci, le 1 janvier 1967.
Le numéro de sa dernière carte d’identité est CI 00039958* (je masque le dernier numéro). Cette pièce a été établie en 2020.
L’avant dernière carte d’identité porte le numéro CI 0043 2198 58.
Elle a été délivrée le 31 août 2009 à Tiassalé. Mariam Coulibaly est décédée, selon ma source d’information.
C’est le père des enfants, Moussa Traoré, qui est de nationalité guineenne.
Il s’est établi à N’douci en 1971 en qualité de couturier. D’ailleurs, Moussa Traoré, bien connu à Tiassalé, n’a jamais jugé utile de se naturaliser.
Il disait qu’il préférait garder sa nationalité pour permettre à ses enfants de jouir du privilège de la double nationalité.
Au regard des pièces d’identité dont j’ai pu disposer par mes recherches, ces enfants sont bel et bien Ivoiriens de par leur maman et leur grand père maternel.
En tout état de cause, le 6 novembre prochain, les parties présenteront les preuves.
Assalé devra prouver que ces enfants sont bel et bien étrangers. Les enfants devront démontrer via les pièces de leur maman et grand mère qu’ils sont ivoiriens.
Quand l’affaire sera close, nous pourrons nous prononcer. Je ferai une analyse de la situation.
Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti.
Illustration : j’ai pris le soin de dégrader les documents de la maman pour préserver la confidentialité du dossier. J’ai aussi la pièce du grand père