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Côte d’Ivoire : comment Blé Goudé s’est fait coincer. [Pour les jeunes Ivoiriennes et Ivoiriens].
Côte d’Ivoire : comment Blé Goudé s’est fait coincer. [Pour les jeunes Ivoiriennes et Ivoiriens].

Côte d’Ivoire : comment Blé Goudé s’est fait coincer. [Pour les jeunes Ivoiriennes et Ivoiriens].

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Un milicien pro-Gbagbo témoigne face à un journaliste, il explique les exaction de la FESCI dirigée par Blé Goudé à partir de 1998.
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Les hommes de main de la FESCI sous les ordres de Blé Goudé alias Blé la machette (article 125). Il fait semblant aujourd'hui d'avoir oublié tout cela.
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Charles Blé Goudé a bien formé les jeunes miliciens de Yopougon à la falsification de documents ! : Criminalité transnationale: un réseau de faussaires de documents administratifs démantelé.
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Combien de personne ont eu la nationalité Ivoirienne grâce à la fabrique de Faux documents Administratifs de Blé la machette ?

Côte d’Ivoire : comment Blé Goudé s’est fait coincer : le faussaire de la République. [Pour que les jeunes Ivoiriennes et Ivoiriens soient informés].

En cavale depuis plus de vingt mois, l’ancien chef des Jeunes Patriotes a été arrêté au Ghana le 17 janvier, puis extradé vers son pays où il a été inculpé de crimes de guerre et auditionné par la justice ivoirienne. Problème : la Cour pénale internationale le réclame elle aussi.

L’arrestation de celui qui levait les foules en novembre 2004 n’a pas provoqué de séisme. © AFP
L’arrestation de celui qui levait les foules en novembre 2004 n’a pas provoqué de séisme. © AFP

 

Jeudi 17 janvier au petit matin, Tema, dans la banlieue d’Accra. Charles Blé Goudé, l’ex-« général de la rue » de Laurent Gbagbo, vient de sortir de la douche et se sèche tranquillement dans sa chambre, située à l’étage de sa résidence.

Sans doute pense-t-il à l’interview qu’il doit accorder à l’envoyé spécial d’un journal ivoirien.

Ou à l’entretien qu’il a eu la veille avec son ami Richard Dacoury, qui doit le représenter fin janvier auprès de Macky Sall, le chef de l’État sénégalais, chargé d’une délicate médiation entre Abidjan et les pro-Gbagbo en exil.

Soudain, des bruits inhabituels au rez-de-chaussée.

Il enfile à la hâte caleçon et T-shirt avant de s’élancer dans l’escalier où il tombe nez à nez avec un officier ivoirien de la Direction des renseignements généraux (DRG).

Deux collègues, accompagnés d’un agent ghanéen du Bureau national des investigations (BNI), l’attendent en bas des marches. « On a de la chance, il est là ! » exulte l’un d’eux.

Blé Goudé, 41 ans, n’est pas surnommé « le crabe aux dix-huit trous » pour rien. Avec sa faculté à vivre dans la clandestinité et à disposer de multiples planques il a longtemps brouillé les pistes

1998 Succède à Guillaume Soro à la tête de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci)

1 – La Fesci, le syndicat étudiant qui fait la loi dans les universités ivoiriennes.    De Rabat au Cap, l'Afrique continent durable du 22e siècle ...

2000 Élection de Laurent Gbagbo

Sans protection

Sous sanctions onusiennes (interdiction de voyager et gel de ses avoirs) depuis 2006, il a en effet préféré ne pas se présenter dans les bureaux du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR, qui dépend de l’ONU), passage obligé pour obtenir le statut de réfugié au Ghana.

Trop risqué. Contrairement à Justin Koné Katinan, qui fut le porte-parole de Laurent Gbagbo et le ministre du Budget de son dernier gouvernement, Blé Goudé n’a formulé aucune demande d’asile et ne jouit donc d’aucune protection particulière.

Aux yeux de la loi, c’est un clandestin. Matthew Amponsah, le procureur de la République, réputé pour sa rigueur juridique, est visiblement gêné.

Le lieutenant-colonel Larry Gbevlo-Lartey, coordinateur de la Sécurité nationale du Ghana, qui travaille avec des membres de la DRG depuis plusieurs mois, semble, lui, favorable à une extradition.

Pour convaincre la justice ghanéenne, les agents ivoiriens présentent une copie du document de notification des charges retenues contre Laurent Gbagbo, rédigé par le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui cite à plusieurs reprises Blé Goudé.

Et notamment ces passages : « Gbagbo était déterminé à rester au pouvoir.

Quelque temps avant l’élection de 2010, aidé par des membres de son entourage immédiat, parmi lesquels Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé, il a adopté une politique visant à attaquer son rival, Alassane Ouattara, ainsi que des membres de son cercle politique et des civils considérés comme ses partisans dans le but de conserver le pouvoir par tous les moyens y compris la force létale. […]

Tout au long de la crise postélectorale, Gbagbo a maintenu un contact régulier avec son entourage immédiat, dont Simone Gbagbo, Charles Blé Goudé et les principaux commandants des FDS [Forces de défense et de sécurité, NDLR] afin de faire le point sur [cette] politique et d’en coordonner la mise en oeuvre. »

Extradition

Vendredi 18 janvier, 15 heures. Les autorités ghanéennes autorisent l’extradition de l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci).

À 15 h 45, trois 4×4 et un fourgon quittent en trombe le BNI.

Destination : Noé, ville frontalière ivoirienne, où un autre convoi se charge de conduire le fugitif le plus célèbre du pays à Abidjan, dans les locaux de la Direction de la surveillance du territoire (DST).

On installe Blé Goudé dans la « cellule » où avait séjourné quelques mois plus tôt Moïse Lida Kouassi, un autre cacique du régime Gbagbo, arrêté à Lomé en juin 2012.

Nul ne sait précisément où il se trouve assigné à résidence, si ce n’est que c’est à Abidjan et non dans le nord du pays comme cela a pu être dit.

Le lundi 21 janvier en milieu de matinée, il est conduit sous bonne escorte devant Delphine Cissé Makouéni, doyenne des juges d’instruction du tribunal du Plateau. Inculpé de « crimes de guerre, assassinats, vols en réunion, dégradation et destruction de biens d’autrui », il est placé sous mandat de dépôt.

Il a pu voir ses avocats une dizaine de minutes seulement.

Ces derniers envisagent de traduire le Ghana et la Côte d’Ivoire devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour contester la légalité de son arrestation et de sa détention.

Charles Blé Goudé est ensuite transféré en résidence surveillée. Nul ne sait précisément où, si ce n’est qu’il se trouve à Abidjan et non dans le nord du pays comme cela a pu être dit. «

Compte tenu du contexte et de la personnalité [du détenu], nous ne pouvons prendre aucun risque et observons le plus grand secret, explique Hamed Bakayoko, le ministre ivoirien de l’Intérieur, à J.A.

Vous comprendrez aisément qu’il ne peut être incarcéré dans une simple maison d’arrêt, surtout pour sa propre sécurité. »

CPI ?

Quid de la CPI, qui le réclame également ?

À La Haye, on explique qu’il n’y a aucun mandat d’arrêt public émis contre Charles Blé Goudé. Ce qui signifie aussi qu’il peut exister un mandat d’arrêt sous scellé (qui n’est donc pas rendu public), comme dans le cas de Simone Gbagbo.

Les autorités ivoiriennes devront peut-être choisir entre le livrer à la justice internationale ou le juger elles-mêmes.

Or, sur ce point, la position d’Alassane Ouattara est claire : si les circonstances de l’époque et le statut de Laurent Gbagbo justifiaient, selon lui, qu’il soit remis à La Haye, tous les autres acteurs de la crise ivoirienne seront désormais jugés dans leur pays…

Après plus de vingt mois de cavale, Blé Goudé a été arrêté au moment où on s’y attendait le moins.

En effet, depuis juillet 2012, il était en contact avec plusieurs personnalités à Abidjan, notamment Hamed Bakayoko et Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale.

C’est en tout cas ce qu’il affirmait à des proches.

Ses appels du pied à Charles Konan Banny, eux, avaient tourné court. Blé Goudé répétait à l’envi que le président de la Commission Dialogue,

Vérité et Réconciliation (CDVR) ne disposait pas d’une marge de manoeuvre suffisante pour assurer son retour au pays et lui garantir qu’il ne serait pas inquiété.

Objet des supposées négociations : son amnistie contre une participation active à la réconciliation nationale.

Blé Goudé envisageait-il sérieusement cette hypothèse ?

Le 13 décembre dernier, dans un lieu tenu secret de la capitale économique ivoirienne, plusieurs membres de son Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) se sont réunis en session extraordinaire.

Ce conclave a décidé de changer le nom du Cojep – devenu Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples – ainsi que son statut : de groupe de pression il s’est mué en mouvement politique.

Blé Goudé en demeurait le président et s’imaginait un destin national.

Un calcul bien naïf : si tant est que ces négociations ont bien eu lieu, Bakayoko a maintenu en mission les agents de la DRG qui traquaient l’ex-général de la rue.

Trahison

Les temps ont bien changé : l’arrestation de celui qui levait les foules au plus fort de la crise ivoirienne en novembre 2004, quand l’armée française menaçait le régime de son mentor, ou lors du conflit postélectoral, n’a pas provoqué de séisme.

D’une part, parce que n’est pas Laurent Gbagbo qui veut : plus le temps passe, plus on s’aperçoit que la plupart de ses ex-lieutenants, privés de son ombre tutélaire, ne pèsent individuellement que fort peu.

D’autre part, parce que tout le monde semble y gagner, ou presque.

Les autorités, qui accrochent une personnalité de plus à leur tableau de chasse et affaiblissent davantage le camp adverse. Mais aussi le Front populaire ivoirien (FPI)…

Si ce dernier a « condamné l’arrestation et l’inculpation du leader du Cojep, qui jurent avec les professions de foi […] de paix et de réconciliation » et exigé sa libération, il s’est empressé de souligner qu’il « entend aller jusqu’au bout des négociations actuelles » avec le pouvoir.

Le jour de l’extradition de Blé Goudé, d’ailleurs, la direction du FPI était reçue par Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre.

Pour le FPI actuel, privé de ses ténors, le Cojep et Blé Goudé représentaient surtout une concurrence indésirable. Quant aux plus intransigeants des partisans de l’ancien président, ils n’ont jamais vraiment goûté sa « désertion » précoce au plus fort de la crise et encore moins les rumeurs de négociations avec Abidjan, perçues comme un acte de trahison.

Charles Blé Goudé est donc de retour à la case prison, qu’il fréquenta entre 1994 et 1999, sous Henri Konan Bédié, pour son engagement syndical estudiantin.

Cette fois, alors qu’il est tombé entre les mains de ceux qu’il a tant haïs, son séjour pourrait bien être beaucoup plus long…

Fichier:LogoJeuneAfrique.jpg — Wikipédia

2 – Affaire Blé Goudé maltraité : L’article ‘’125’’ a bel et bien existé en Côte d’Ivoire        Lacina Ouattara            Après appliqué l’article 125, il ose porter plainte pour diffamation. (les familles des brûlés vifs te regardent).

 

 

Quand dans votre existence vous avez été responsable de toutes ces atrocités au demeurant gratuites, ayez la décence de baisser d’un ton et faites au moins semblant de passer inaperçu afin que les populations auxquelles vous avez fait du mal vous oublient pendant quelques temps.

Et Blé Goudé après tout cela infligé aux Ivoiriennes et Ivoiriens ose porter plainte pour diffamation dans ce pays..............

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Charles Blé Goudé a bien formé les jeunes miliciens de Yopougon à la falsification de documents ! : Criminalité transnationale: un réseau de faussaires de documents administratifs démantelé. Pour ces faits délictueux il aurait pu être en prison pourtant ! et il ose lui porter plainte pour diffamation en 2024. Quel culot.

Charles Blé Goudé a bien formé les jeunes miliciens de Yopougon à la falsification de documents ! : Criminalité transnationale: un réseau de faussaires de documents administratifs démantelé.

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Un milicien pro-Gbagbo témoigne sur les tuerie de la FESCI afin de sauver sa peau. (Il explique ce qu'ils ont fait subir à leurs compatriotes à un journaliste) témoignage glassant.

Côte d’Ivoire – Un milicien pro-Gbagbo témoigne. (Il explique ce qu’ils ont fait subir à leurs compatriotes à un journaliste) témoignage glassant.

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Blé Goudé en 2001 sur la nationalité de Alassane Ouattara. (Voici ce qu'il disait, au pupitre du forum de la réconciliation, de celui qui lui permet aujourd'hui de circuler librement dans notre pays aujourd'hui en dépit de son article 125 qui a fait de nombreuses victimes dont les parents sont vivants et l'observent.) Quelle honte ! Il devrait remercier le Président Alassane Ouattara tous les jours.

Côte d’Ivoire – Blé Goudé en 2001 sur la nationalité de Alassane Ouattara. (Voici ce qu’il disait, au pupitre du forum de la réconciliation, de celui qui lui permet aujourd’hui de circuler librement dans notre pays aujourd’hui en dépit de son article 125 qui a fait de nombreuses victimes dont les parents sont vivants et l’observent.) Quelle honte !

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