« Malgré un engagement intensif entre les États-Unis et la République centrafricaine, le Gabon, le Niger et l’Ouganda, ces pays n’ont pas réussi à répondre aux préoccupations des États-Unis concernant leur non-respect des critères d’éligibilité de l’AGOA », indique le président américain cité par Reuters.
L’exclusion du Niger et du Gabon intervient après les coups d’État qui se sont tenus dans ces pays respectifs et qui à date sont toujours sous régime militaire.
Leur inéligibilité à l’AGOA tient, selon le président Biden de ce qu’ils « n’ont pas établi, ou ne font pas de progrès continus vers l’établissement de la protection du pluralisme politique et de l’État de droit ».
Ce qui n’est pas une surprise car le Burkina Faso, le Mali et la Guinée où des coups d’État militaires se sont produits avaient également été expulsés de l’accord.
Concernant la RCA et l’Ouganda, leur exclusion de cette facilité découlerait de « violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus » par leurs gouvernements respectifs.
S’agissant de l’Ouganda, il s’agit clairement d’une mesure de représailles à la suite de l’adoption le 29 mai dernier une loi criminalisant les comportements homosexuels, et prévoyant éventuellement la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’homosexualité “aggravée”.
La nouvelle législation, vivement critiquée par les organismes de défense des droits de l’homme, punit également de la prison à vie toute personne engagée dans des relations homosexuelles et sanctionne de vingt ans d’emprisonnement la “promotion de l’homosexualité”.
A la suite de ce texte, la Banque mondiale a annoncé qu’elle n’accordait plus de nouveaux financements en faveur de ce pays d’Afrique de l’Est.
Les pays concernés par l’exclusion de l’AGOA n’ont pas encore réagi à la décision des USA. Précisons que chaque année, la liste des pays bénéficiaires de l’AGOA est examinée par l’administration américaine et les membres qui ne respectent pas les clauses de l’accord sont exclus.
Cédrick Jongo 