Bernard Doza (Sociologue et proche de Gbagbo), Interview en 2008 au Bénin.

Gbagbo n’a jamais aimé les Ivoiriens.

J’ai simplement répondu à Gbagbo pour lui dire qu’il a toujours menti.

Il a menti aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens depuis 1980.

Il nous a menti en venant à Paris avec un manuscrit ou il a promis la liberté au peuple Ivoiriens.

Aujourd’hui, nous avons à faire à un fascisme qui s’exprime à Abidjan, nous avons à une dictature stalinienne.

Quand je vois un Laurent Gbagbo passer à l’antenne au matin du 5 décembre 2000 lorsque la candidature de Ouattara qui est pour moi un agent du FMI et de la Banque Mondiale que je combat, quand sa candidature est rejetée et que je vois un Laurent Gbagbo venir à l’antenne parce qu’un policier a été tué dans un commissariat à Koumassi, parce qu’un agent du trésor a été tué à Treichville et que Gbagbo vient à l’antenne lancer un appel aux forces de l’ordre, aux gendarmes, aux policiers aux militaires de tirer systématiquement sur tout manifestant lorsqu’ils sont en état de légitime défense, le sociologue que je suis, je me pose la question :

Le militaire, le policier et le gendarme qui sont formés pour tuer, à partir du ment où ils considèrent qu’ils sont en légitime défense de tirer sur des manifestants aux mains nues.

Nous avons combattu la dictature en Côte d’Ivoire, car Houphouêt-Boigny tuait de gens depuis 1966.

En 1970, il y a eu un génocide il a envoyé l’armée dans le Sanwi, il y a eu des morts.

Je ne veux pas rester à Paris écouter un homme comme Laurent Gbagbo qui est venu à Paris en 1982 avec « un manuscrit de liberté » donner l’ordre de tirer sur les enfants du peuple Ivoirien.

Je dis à Gbagbo, s’il a un problème avec Ouattara, qu’il l’arrête; s’il a un problème avec Bédié, qu’il l’arrête, mais qu’il me donne pas l’ordre à Mangou de tirer sur les enfants du peuple Ivoiriens.

Bernard Doza (2008).