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Conférence de reconstitution des ressources de l’IDA-20 à Abidjan : Mobiliser au moins 135 milliards de dollars pour les pays pauvres d’Afrique, un défi à relever.
Conférence de reconstitution des ressources de l’IDA-20 à Abidjan : Mobiliser au moins 135 milliards de dollars pour les pays pauvres d’Afrique un défi à relever.

Conférence de reconstitution des ressources de l’IDA-20 à Abidjan : Mobiliser au moins 135 milliards de dollars pour les pays pauvres d’Afrique, un défi à relever.

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Conférence de reconstitution des ressources de l’IDA-20 à Abidjan : Mobiliser au moins 135 milliards de dollars pour les pays pauvres d’Afrique, un défi à relever.

Normalement, les parties prenantes à l’IDA (Association internationale de développement, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres), se réunissent tous les trois ans pour reconstituer ses ressources et examiner les politiques qui la guident.

Le dernier processus de reconstitution des ressources de l’IDA (« IDA-19 ») s’est achevé en décembre 2019 et porte sur les trois prochains exercices (2021-2023).

Il a permis de mobiliser une enveloppe de financement d’un montant sans précédent de 82 milliards de dollars, soit une hausse de 3 % en valeur réelle par rapport à IDA-18. Seulement, la Covid-19 est passée par là, remettant en question le schéma traditionnel.

Face à l’ampleur des effets négatifs de la pandémie sur les économies des pays pauvres, donateurs et emprunteurs à ce guichet concessionnel ont décidé d’avancer d’un an, les négociations pour la reconstitution des ressources au titre de l’IDA 20.

Le cycle triennal de la 19e reconstitution des ressources (IDA-19) avait commencé en juillet 2020, rappelle la Banque mondiale, avec une enveloppe de 23,5 milliards de dollars (1 dollar= environ 570 FCfa) de contributions des donateurs pour mobiliser au total 82 milliards de dollars de financements en faveur des pays IDA. « Pratiquement la moitié de ces ressources ont été engagées pour les pays les plus pauvres dès la première année du cycle, ce qui impose d’avancer d’un an le processus d’IDA-20 pour qu’ils disposent de moyens financiers supplémentaires face à leurs besoins de développement urgents », poursuit la note de l’institution de Bretton Woods. En février 2021, conscients des pressions liées à la crise de la COVID-19, les représentants des pays donateurs et emprunteurs de l’IDA ont accepté le principe d’un cycle anticipé, relève encore la Banque.

La 20e reconstitution des ressources de l’IDA, sur le thème « Reconstruire en mieux après la crise : mettre le cap sur un avenir vert, résilient et inclusif », va s'appuyer sur les avancées d’IDA-19, ainsi que sur la mission de la Banque mondiale et sur sa riposte à la pandémie, relève le communiqué. Les pays donateurs et emprunteurs de l’IDA, souligne-t-on, sont convenus de conserver les quatre thèmes spéciaux définis pour IDA-19 : le changement climatique, la fragilité, le conflit et la violence, l’égalité hommes-femmes, et l’emploi et la transformation économique. Ils introduisent un cinquième thème spécial, le capital humain. IDA-20 contribuera par ailleurs à renforcer les initiatives de redressement, en s’attachant à quatre thématiques transversales : l’anticipation des crises ; la soutenabilité et la transparence de la dette ; la gouvernance et les institutions ; et la technologie.

La réunion de haut niveau des Chefs d’Etat de ce 15 juillet à Abidjan devrait offrir l’opportunité aux donateurs et aux emprunteurs de confirmer cette dynamique, avec l’espoir de récolter davantage que les 82 milliards de dollars de l’IDA 19. Les besoins en financement des pays pauvres se sont en effet démultipliés, en raison de la pandémie de Covid-19.

« Au FMI, révélait la Directrice générale Kristalina Georgieva, nous estimons que l’Afrique a besoin d’un financement supplémentaire d’environ 285 milliards de dollars d’ici à 2025 pour prendre des mesures adéquates face à la COVID-19. Sur ce montant, 135 milliards de dollars seraient destinés aux pays à faible revenu. Il s’agit du strict minimum.

Pour faire plus, c’est-à-dire pour remettre les pays africains sur la voie de la convergence avec les pays riches, il faudra dégager une somme environ deux fois plus élevée ». Les donateurs consentiront-ils à réunir ce strict minimum de 135 milliards de dollars pour les pays africains les plus pauvres (à faibles revenus et fragiles) ? C’est tout l’enjeu de cet IDA-20.

« Les discussions portant sur les engagements stratégiques et le cadre de financement se poursuivront lors des réunions prévues en juin et en octobre, la finalisation des promesses de contributions des pays donateurs devant intervenir les 13 et 14 décembre prochains », avait notifié la Banque mondiale mi-avril dernier, en marge des réunions de printemps.

Le processus de négociation, révélait l’institution, sera coprésidé par Axel van Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale, et Denny Kalyalya, un expert indépendant désigné par les représentants des pays donateurs et emprunteurs de l’IDA.

Pour mémoire, alors que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) lève la majeure partie de ses ressources sur les marchés des capitaux internationaux, l’IDA (véhicule financier de la Banque mondiale dédié au financement dans les pays les plus pauvres) est principalement financée par les contributions de ses États membres les plus riches. Les prélèvements opérés sur le revenu de la BIRD et de la Société financière internationale (IFC), ainsi que les remboursements des crédits antérieurs de l’IDA, constituent une source de financement supplémentaire.

Le processus de négociations en cours, qui prendra fin en décembre 2021, débouchera sur un ensemble de mesures stratégiques et financières visant à soutenir 74 pays entre juin 2022 et juin 2025.

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