Côte d’Ivoire : des partisans de Gbagbo condamnés en appel à 2 ans de prison avec sursis.
Côte d'Ivoire : des partisans de Gbagbo condamnés en appel à 2 ans de prison avec sursis.
© ABIDJAN.NET PAR DR – PALAIS DE JUSTICE D`ABIDJAN
La cour d’appel d’Abidjan a condamné le mercredi 22 mars 2023, à deux ans de prison avec sursis vingt-six militants du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), une formation politique présidée par l’ex-président Laurent Gbagbo.
Cette condamnation avec sursis qui confirme certes la peine requise en première instance, permet aux pro-Gbagbo d’être libres, a appris Abidjan.net sur jeudi sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Quelque 26 militants du PPA-CI, qui s’étaient réunis le 24 février dernier à Abidjan pour apporter leur soutien à Damana Pickass, le secrétaire général de leur parti alors convoqué par un juge d’instruction, ont été arrêtés pour » Trouble à l’ordre public ».
Le 09 mars dernier, ces partisans de Laurent Gbagbo ont été condamnés en première instance à 24 mois par le tribunal des flagrants délits.
L.Barro
Politique - Côte d'Ivoire : quatre jeunes arborant le drapeau russe au meeting du PPA-CI inculpés et déférés à la Maca.
LES ORGANISATEURS DU MEETING ONT DEMANDÉ AUX 4 JEUNES DE RANGER LES DRAPEAUX RUSSES. (PH:DR)
Les quatre (4) sympathisants qui arboraient samedi des drapeaux russes lors du dernier meeting du parti de Laurent Gbagbo à Yopougon Ficgayo ont été mis sous mandat dépôt et déférés à la MACA, le lundi 27 février, a-t-on appris d’une source proche du PPA-CI, ce mardi.
Plusieurs sources avaient annoncé leur arrestation à l’issue du meeting, alors qu’ils rentraient chez eux avec leurs drapeaux russes.
Une information que la Direction du PPA-CI, contactée lundi par Linfodrome, n’avait pas confirmée.
« Non pas, parce que cela constituait un délit … »
« On espérait leur libération ce lundi pour rester dans la dynamique de réconciliation. Ils ont été malheureusement mis sous mandat dépôt et déférés à la Maca », commente ce mardi 28 février 2023, un proche de Stéphane Kipré, 1er Vice-président du PPA-CI en charge de l’implantation du parti.
On ne sait pas encore les chefs d’accusation qui ont été retenus à leur encontre.
Une autre source indique qu’au cours du meeting du samedi 25 février, à Yopougon Ficgayo, les organisateurs ont demandé aux 4 jeunes qui arboraient le drapeau russe de s’en débarrasser.
« Non pas, parce que cela constituait un délit, mais parce que l’objet du meeting ne portait pas sur les questions internationales ».
Ces derniers y avaient consenti.
C’est alors qu’ils regagnaient leurs domiciles, tenant les drapeaux russes, qu’ils ont été abordés par des ‘’agents en civil’’.
Inculpés le lundi 27 février, ils ont été déférés en même temps que les 31 militants du PPA-CI, qui avaient répondu à l’appel de leur parti, à se rendre à la cellule spéciale d’enquête et d’instruction du 10ᵉ cabinet, en soutien au secrétaire général Damana Pickass, alors auditionné dans le cadre de l’affaire dite de « l’attaque d’un camp militaire à Abobo ».
« Deux poids deux mesures »
C’est la première fois que des personnes arborant un drapeau russe sont arrêtées et écrouées en Côte d’Ivoire.
Des arrestations qui surviennent alors que Paris redoute que le poumon de l’économie ouest-africaine constitue l’étape supplémentaire dans la progression de la Russie en Afrique ; et que des opposants ivoiriens interprètent comme un « deux poids deux mesures ».
« Des militants notoirement connus du RHDP [ont arboré] ici le drapeau français à l’aéroport d’Abidjan. Ils n’ont nullement été inquiétés », dénonce notre source au PPA-CI, qui déplore la détention des quatre jeunes « qu’on pourrait appeler des sympathisants » et non, des militants du PPA-CI.
Samuel KADIO
JTE / Condamnation des 26 militants du PPA-CI : ce qu’en pense Gbi de fer.