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Côte d’Ivoire – Reportage. L’or ruisselle sur Dabakala
Côte d’Ivoire - Reportage. L'or ruisselle sur Dabakala

Côte d’Ivoire – Reportage. L’or ruisselle sur Dabakala

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Regroupés au sein de la Coopérative d’entraide de Dabakala (COOPEDA), les miniers artisanaux de Dabakala (Nord de la Côte d’Ivoire), dirigés par Ye Moussa, ne font pas qu’extraire de l’or.
Ils savent aussi construire. En effet, ils ont réalisé plusieurs infrastructures dans ledit département : forages, écoles, centres de santé, logements d’enseignants et d’agents de santé

Parti de Bouaké le vendredi 5 février 2021, pour Dabakala, nous passerons une nuit paisible dans la capitale du peuple Djimini.

Le lendemain samedi, notre périple commence à Kogbèra, village situé à une soixantaine de kilomètres de Dabakala. Un tronçon non bitumé. Malgré les difficultés du trajet, nous sommes émerveillé par les réalisations de la COOPEDA dans ledit village.

Des centaines de millions d’infrastructures sociales

Le chef du village, Fofana Sirabou explique comment ils ont réussi à réaliser de nombreuses infrastructures dans son village.

Selon lui, grâce à une bonne organisation des orpailleurs de sa localité, qui sont en règle vis-à-vis des lois ivoiriennes et regroupés au sein de la COOPEDA, ils ont pu construire une mosquée à hauteur de 89 millions de francs CFA, une école primaire de six classe à 21 millions de francs CFA, des logements de maîtres et d’agents de santé à des dizaines de millions de francs CFA.

Une visite sur ces différents chantiers nous a permis de constater l’effectivité des réalisations. Le slogan de la COOPEDA qui est : « l’or au service du développement de Dabakala » est donc une réalité.

Contrôler les orpailleurs clandestins

Interrogé sur le site d’extraction d’or de Bobosso-Tibeguele, distant d’une quinzaine de kilomètres du premier village, le PCA de la COOPEDA, Ye Moussa a soutenu avoir réalisé 14 forages dans le département. Donnant dans les détails, il a affirmé qu’étant en règle, il déclare clairement à la direction régionale des mines et de la géologie, tout ce qu’il gagne sur ses différents sites.

Aussi, il a exprimé le vœu de voir l’Etat ivoirien organiser la filière pour mettre définitivement fin à l’orpaillage clandestin.

A suivre Ye Moussa, chasser de façon régulière les orpailleurs clandestins et brûler tous leurs matériels ne résoudra pas le problème car, avance-t-il, « ils reviennent toujours sur leurs pas et c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui perd ». Comme solution, il propose que ces travailleurs clandestins de l’or soient contrôlés. « Il faut les organiser, octroyer des permis à ceux qui en font la demande et qui sont en règle », souhaite Ye Moussa.

Dans la zone, nous avons pu constater la modernité dans plusieurs villages. Électricité, écoles, centres de santé, construction en dur, forages, etc. ne sont plus un luxe pour ces villageois.

Nous quittons cette localité avec une conviction. C’est que la COOPEDA a contribué véritablement à booster un certain développement dans le département de Dabakala. Il serait souhaitable que les autres structures en règle, qui opèrent dans l’exploitation artisanale de l’or, emboîtent le pas à leurs collègues de Dabakala.

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