Échanges commerciaux intra-africains : La Côte d’Ivoire veut miser sur les ports secs.
Échanges commerciaux intra-africains : La Côte d’Ivoire veut miser sur les ports secs.
La cérémonie qui a été suivie de la dédicace d’un document sur le même thème, avait pour but de fédérer, autour d’une même table, les savoirs, savoir-faire et pratiques en matière de ports secs. Mais aussi, de relever les retombées présentes et à venir pour le tissu social et l’environnement économique des populations en Afrique.
Trois zones industrielles créées…
Le ministre des transports, Amadou Koné, était représenté à l’occasion par son conseiller technique maritime, le Lt/Colonel Aya Odette Kouakou, administrateur des Affaires maritimes et portuaires. Elle avait à ses côtés, le Directeur général de l’Arstm, Colonel Karim Coulibaly.
Rapprocher les ports des partenaires régionaux
Selon la représentante du ministre des transports, les travaux du port sec de Ferkessédougou, lancés depuis mai 2021, vont désengorger les ports ivoiriens et les rapprocher de ses partenaires régionaux.
Il va également mettre en valeur les potentialités économiques des districts de savane (Poro, Tchologo et Bagoué), et du Zanzan (Gontougo et Bounkani), qui permettront aussi de créer des milliers d’emplois, dans une zone qui en manque cruellement.
Dans le même sens, le Dg de l’Arstm, Colonel Karim Coulibaly, a indiqué que le développement des activités de l’économie maritime et portuaire, se heurte à des problématiques, liées notamment, au congestionnement des villes portuaires, obstacle à la mobilité et à la compétitivité, aux questions de criminalité organisée, et de gestion écoresponsable des ressources naturelles.
« C’est la raison d’être du Crempol qui a pour objectif, de proposer des solutions pragmatiques aux défis logistiques auxquels sont confrontés les Etats africains, les entreprises du secteur maritimes, les institutions multilatérales, les investisseurs, les entreprises portuaires, et industrielles, concernant les offres de transport maritime, les passages portuaires, la gestion des corridors, ainsi que les problématiques liées à la pêche, à la sécurité et à la sûreté maritime ».
Casimir Djezou
Côte d'Ivoire port sec de Ferké, un grand projet stratégique pour le développement du septentrion.
D’ici fin 2023, la Côte d’Ivoire va prendre livraison de son premier port sec. Stratégiquement située au nord du pays, cette infrastructure vise à désengorger et rapprocher le port autonome d’Abidjan de ses partenaires régionaux (Mali, Burkina Faso, Niger).
C’est ce vendredi 21 mai que la ministre ivoirienne des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, a procédé à la pose de la 1ère pierre du chantier du port de port sec de Ferkessédougou dans le nord de la Côte d’Ivoire à 600 km de la capitale économique Abidjan.
La première phase des travaux, étendue sur une superficie de 732 ha, est exécutée par l’entreprise China National Complete Plant Import Export Corporation (COMPLANT).
Evaluée à 254 milliards FCFA (473,4 millions USD), cette étape est prévue pour durer 30 mois.
Il y aura principalement une plateforme logistique (entrepôts, chaîne de froid, etc.) ; un dépôt d’hydrocarbures ; un abattoir régional et un marché à bétail ; ainsi qu’une zone industrielle pour le développement des activités de transformation des produits agricoles et miniers.
Dans sa globalité, ce chantier d’envergure nécessitera un investissement de 303 milliards FCFA (461 millions EUR) dont 50% seront mobilisés par des privés.
Il a été retenu comme prioritaire dans le cadre du deuxième Programme économique régional (PER) de l’UEMOA.
Une fois achevé, le port sec de Ferkessédougou contribuera durablement au développement des régions du nord du pays et à la mise en valeur des potentialités économiques des districts des Savanes (Poro, Tchologo, Bagoué) et du Zanzan (Bounkani, Gontougo), en plus de tirer profit des atouts commerciaux des régions frontalières :
Sikasso (Mali) et Bobo-Dioulasso (Burkina Faso).
Romuald Ngueyap pour agenceEcofin
AFRIKIBARIA.COM
Côte d’Ivoire : la SDMA réalise un port sec de 2,9 millions USD dans la zone de Bouaflé
Pour décongestionner le Port autonome d’Abidjan qui devient très saturé et faciliter l’écoulement des produits de l’ouest de la Côte d’Ivoire, la Société de dédouanement maritime et aéroportuaire (SDMA) vient d’ouvrir un port sec sur une superficie de 4 ha dans la commune de Bouaflé.
Qui pourra également éviter les surcoûts portuaires.
Cette infrastructure logistique, qui a coûté 2,9 millions de dollars, selon le directeur général de la SDMA, Emile Gnagra, a mobilisé 300 emplois directs, indirects et saisonniers.
Le groupe compte implanter dans la zone d’Abengourou, San Pedro et Abidjan des similitudes.
Pour le port sec Bouaflé (région de la Marahoué), deux entrepôts sont déjà opérationnels.
Le premier est bâti sur une superficie de 2000 m² et un autre d’une superficie de 1600 m². « Cette plateforme va permettre à l’Etat d’organiser l’approvisionnement régulier des sociétés et industriels et de connaitre les stocks des parties prenantes de sorte à faire une meilleure location », explique le directeur général de la SDMA.
« L’implantation de notre premier hub logistique dans la région de la Marahoué est un choix stratégique fort qui vise également à mettre en lumière le potentiel économique d’une région pleine de ressources agricoles et minières », a-t-il ajouté.
Dans le cadre de la Bourse des matières premières agricoles (BPMA) qui entre dans phase d’opérationnalisation, la SDMA veut aider l’Etat en mettant à disposition ces entrepôts pour l’entreposage des produits agréés à la BPMA.