Économie – Hydrocarbures / Après la découverte du gisement « Calao »: Le ministre Coulibaly Sangafowa annonce l’entrée imminente de la Côte d’Ivoire à l’OPEP.
Économie - Hydrocarbures / Après la découverte du gisement « Calao »: Le ministre Coulibaly Sangafowa annonce l'entrée imminente de la Côte d'Ivoire à l'OPEP.
Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, a échangé avec le GPP, dans les locaux de l’Hôtel Noom du Plateau, au cours de laquelle rencontre, il a fait des confidences.
Le ministre, à travers ses analyses, a fait remarquer que le secteur privé comptait des hommes avec de grandes valeurs, regorgeant d’énormes potentialités que de qualités.
Il a informé que l’un des axes forts des dernières réformes engagées dans son département ministériel, est de faire la place au secteur privé national et aux compétences nationales dans l’extraction, la transformation et la distribution des ressources extractives.
Raison pour laquelle, une loi a été prise sur le contenu local, en ce qui concerne les hydrocarbures et qu’une autre loi sur les ressources minières était en examen.
« Il n’y a pas de raison que les services et des biens qu’on peut produire localement, soient importés », a-t-il indiqué.
Aussi Mamadou Sangafowa Coulibaly a-t-il fait savoir à ses visiteurs, les bonnes nouvelles en cours pour l’économie ivoirienne, faisant allusion à la récente découverte du gisement « Calao » dont les ressources sont estimées entre 1 milliard et 1 milliard et demi de barils, en attendant les résultats complets des études.
Avant celle-ci, il y a eu le gisement « Baleine » dont la première découverte a été réalisée en 2021 sur le bloc 101 et la deuxième sur le bloc 802 en juin 2022.
Avec ces découvertes, il affirme que le pays peut désormais être membre de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) :
« Si, hier, notre pays était importateur net de produits bruts, avec ces découvertes, nous allons passer dans un délai proche à exportateur net de produits pétroliers.
C’est le critère retenu pour être membre de l’OPEP.
S’il plaît à Dieu, notre pays sera un membre de l’OPEP ».
Revenant à l’approche qu’il a saluée, le ministre des Mines, du pétrole et de l’Energie, a invité le GPP à prendre toute sa place dans le développement de l’industrie extractive.
« Dans la mission qui est la nôtre, lorsqu’on a affaire à des professionnels, notre tâche s’en trouve facilitée. L’exercice auquel nous nous sommes livrés, en est la preuve encore une fois.
Qui mieux que vous, les professionnels, peuvent identifier les problèmes et imaginer les solutions les plus pertinentes qui permettent d’accroître la performance du secteur dans lequel vous évoluez ? », a-t-il souligné.
Aussi a-t-il instruit ses services à l’effet de partager à ses hôtes du jour, le relevé de décisions pour suivre ensemble leur mise en œuvre dans un bref délai.
Toujours dans son élan, Mamadou Sangafowa Coulibaly a rappelé la détermination du gouvernement à reformuler le secteur.
Pour lui, on ne peut pas ne pas anticiper les défis et les challenges qui sont les leurs :
« Nous, en tant que pays, en tant que pouvoir public, et vous, en tant que secteur privé, l’un des axes majeurs des réformes que nous souhaitons conduire avec vous, c’est d’arriver à rendre ce secteur résilient pour qu’il puisse faire face aux chocs multiformes et surtout aux chocs extérieurs », a-t-il souhaité.
À la sortie de cette réunion, le président du GPP, Sébastien Kadio Morokro, a fait un résumé succinct des échanges qu’ils ont eus avec le ministre Sangafowa.
« Le Groupement Professionnel de l’Industrie du Pétrole a présenté un plaidoyer concernant le projet de loi sur le contenu local dans les activités minières en Côte d’Ivoire.
Le GPP souligne son engagement envers le renforcement du contenu local, mais met en garde contre les implications négatives potentielles pour le secteur pétrolier et ses partenaires locaux », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter que « des mesures sont proposées, notamment pour la consultation des acteurs du secteur pétrolier, l’utilisation de critères pertinents pour définir les entreprises ivoiriennes, et la suggestion d’un moratoire pour étudier les impacts potentiels avant la mise en œuvre de la loi.
Le GPP se tient prêt à accompagner cette étude pour garantir un résultat équilibré et bénéfique pour toutes les parties prenantes en ce qui concerne la distribution des produits pétroliers et gazeux ».
Le secteur privé a donc un rôle prépondérant à jouer pour faire bénéficier la Côte d’Ivoire des retombées de ce deuxième poumon économique, après l’agriculture, selon la conclusion du ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Venance Kokora