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ÉCONOMIE Instauration du permis à points: Un expert en cybersécurité se prononce sur un tel enjeu.
ÉCONOMIE Instauration du permis à points: Un expert en cybersécurité se prononce sur un tel enjeu.

ÉCONOMIE Instauration du permis à points: Un expert en cybersécurité se prononce sur un tel enjeu.

Chrysostome-Nkoumbi-Samba
Chrysostome Nkoumbi-Samba, Secrétaire Général de la Fédération Africaine de Cybersécurité, a donné quelques informations sur le permis à points. (Photo : DR).

ÉCONOMIE Instauration du permis à points: Un expert en cybersécurité se prononce sur un tel enjeu.

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Chrysostome Nkoumbi-Samba, Secrétaire Général de la Fédération Africaine de Cybersécurité, a donné quelques informations sur le permis à points. (Photo : DR)
La volonté manifeste des autorités ivoiriennes à instaurer le permis à points à compter du 1er mars 2023, a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
En définitive, l’opinion affiche un avis favorable face aux débordements de certains conducteurs qui malheureusement, causent d’énormes pertes en vies humaines.

Le jeudi 19 janvier 2023, au terme du Conseil des ministres qui s’est tenu sous la présidence du chef de l’État, Alassane Ouattara, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, informe l’opinion que le système du permis à points entre effectivement en vigueur le 1er mars 2023.

« Suite à la mise en place des infrastructures dédiées, le système du permis à points entre effectivement en vigueur, le 1er mars 2023.

À cette occasion, le Conseil exhorte les automobilistes au civisme et au sens des responsabilités, afin d’améliorer la sécurité sur nos routes », a-t-il tranché.

Pour le ministre, la décision vise à lutter efficacement contre le non-respect de la réglementation routière et particulièrement, contre l’incivisme sur les routes.

L’instauration du permis à points qui est une première en Côte d’Ivoire, va consister à allouer un capital de 12 points à chaque permis de conduire, qui font l’objet d’une réduction automatique, pilotée par la plateforme électronique du ministère des Transports, en cas d’infraction commise par le titulaire dudit permis de conduire, constatée par vidéo-verbalisation ou par les agents verbalisateurs munis de terminaux connectés.

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Selon Chrysostome Nkoumbi-Samba, Secrétaire général de la fédération africaine de cybersécurité, joint par téléphone, la décision de l’État est une manifestation face à « l’incivilité au volant ». « L’État est dans son rôle de garantir la sécurité de tous.

De mon point de vue, le permis à points est la méthode efficace de lutte contre l’insécurité routière.

Pour les automobilistes, être automobiliste, c’est avant toute chose, respecter le code de la route pour sa sécurité, puis celle des autres usagers », a-t-il confié. Cependant, cet expert en cybersécurité a fait remarquer que la décision prise par l’État participe toujours à l’étape de la prévention.

« En France, cela a eu pour conséquence de baisser le nombre de morts sur les routes.

Cependant, cela ne suffit pas à réduire les accidents, il y a un écosystème à mettre en place afin d’accompagner le dispositif de récupération des points perdus », a-t-il témoigné.

Combattre la corruption sous toutes les formes

Le Secrétaire général de la fédération africaine de cybersécurité a touché du doigt, le phénomène de corruption que pourrait susciter une telle opération.

À ce propos, il a recommandé qu’un dispositif adapté soit mis en place pour lutter ou réduire le fléau. Chrysostome Nkoumbi-Samba a insisté auprès des autorités ivoiriennes pour qu’il y ait plus de caméras de surveillance, de radars automatiques et de véhicules de radar.

« Le retrait se fait à la suite d’une verbalisation en fonction de la gravité des faits.

Conduire en état de sobriété, brûler un feu rouge, excès de vitesse… évidemment, la corruption n’est pas loin », a-t-il relevé.

Par ailleurs, il a fait allusion à l’incivisme routier qui s’apparente à la cybersécurité, partant de l’incivisme numérique. Il préconise l’élaboration des lois qui devront être respectées par les usagers pour leur sécurité et surtout la sécurité des autres.

Comment sont menés les stages à points

Sous d’autres cieux comme en France, la participation à des stages permet aux conducteurs indélicats de rattraper des points.

À en croire Chrysostome Nkoumbi-Samba, dans ce pays, un conducteur peut récupérer 4 points sur son permis de conduire en participant à un stage de récupération de points de manière volontaire ou obligatoire, dès lors qu’il a perdu des points, à condition de respecter des principes.

C’est-à-dire, ne pas avoir participé à un stage de récupération de points depuis 1 an et un jour, avoir un permis valide et avoir perdu des points.

La récupération des points se fait dans la limite du capital points disponibles sur le permis de conduire du titulaire.

Il est aussi possible d’effectuer un stage pendant une suspension de permis de conduire. Toujours selon notre interlocuteur, le stage en France dure 14h, réparties sur deux jours consécutifs.

On y aborde les facteurs généraux de l’insécurité routière, mais aussi des points spécifiques comme la vitesse, la fatigue, les drogues…

La session se base sur l’échange et l’interaction entre les intervenants et les participants.

Assister à l’ensemble du programme du stage permet de récupérer 4 points sur son permis de conduire dans la limite de 12 points pour les anciens permis, dans la limite de 6,8 ou 10 points pour les titulaires d’un permis probatoire.

L’attestation délivrée en fin de stage, témoigne de la reconstitution des points.

Les points sont effectifs dès le lendemain du stage en date de valeur.

L’organisateur envoie les attestations à la Préfecture qui se charge de mettre à jour votre dossier dans un délai de quelques semaines.

Des infractions les plus récurrentes

Il est important de rappeler que le ministère des Transports de Côte d’Ivoire a établi une liste non exhaustive des infractions les plus récurrentes et responsables de nombreux accidents routiers. Les infractions entraînant des pertes allant de 2 points à 6 points.

Au titre de quelques infractions entraînant une perte de 2 points, on note le dépassement des vitesses maxima réglementaires de 1 à 5 km/h sur la vitesse limite, l’usage des feux de route la nuit lors du croisement d’un autre usager, le défaut d’éclairage ou de signalisation à l’avant et à l’arrière d’un véhicule en stationnement la nuit sur la chaussée en un lieu dépourvu d’éclairage public, le véhicule non autorisé remorquant un autre véhicule….

Pour les infractions entraînant une perte de 4 points, on peut citer pêle-mêle, le refus de serrer à droite pour se laisser dépasser, le non-respect du sens giratoire, le changement important de direction dangereux pour les autres usagers ou non signalé, la circulation sur le trottoir ou sur l’accotement en marche normale, le stationnement gênant la circulation ou entravant l’accès des immeubles riverains, le défaut de triangle de pré-signalisation, le triangle de pré-signalisation non visible à l’arrière à une distance de 150 mètres…

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Quant aux infractions entraînant une perte de 6 points qui représentent la note salée, on note le dépassement des vitesses maxima réglementaires au-delà de 20 km/h sur la vitesse limite, le dépassement à droite sauf quand il est toléré, le dépassement effectué dans des conditions telles qu’il a gêné la circulation en sens inverse, le dépassement effectué dans un virage, au sommet d’une côte et d’une façon générale, lorsque la visibilité vers l’avant n’est pas suffisante, le dépassement entrepris lors de la traversée d’une voie ferrée non gardée ou d’une intersection de routes par un conducteur circulant sur une section de route à laquelle ne s’attache pas une priorité de passage, le dépassement effectué sur une chaussée à double sens de circulation comportant plus de deux voies matérialisées en empruntant la voie située la plus à gauche.

Ainsi que le retour à droite prématuré après un dépassement, le refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d’un fonctionnaire ou agent chargé de constater les infractions à la police du roulage, l’alcoolémie supérieure à 0,8g/1, la conduite après usage de stupéfiants, l’usage du téléphone en situation de conduite d’un véhicule automobile.

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