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Economie Orpaillage Clandestin : L’équivalent de 5% du budget de la Côte d’Ivoire perdus.
Economie Orpaillage Clandestin : L’équivalent de 5% du budget de la Côte d’Ivoire perdus.

Economie Orpaillage Clandestin : L’équivalent de 5% du budget de la Côte d’Ivoire perdus.

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Orpaillage Clandestin : L’équivalent de 5% du budget de la Côte d’Ivoire perdus

Economie Orpaillage Clandestin : L’équivalent de 5% du budget de la Côte d’Ivoire perdus.

3000 milliards de Fcfa. Tel est la bagatelle empochée par les acteurs de l’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire

 

3000 milliards de Fcfa. Tel est la bagatelle empochée par les acteurs de l’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire.

Un chiffre d’affaires qui circule dans le secteur informel hors de l’assiette des impôts, faisant perdre à la Côte d’Ivoire des recettes fiscales estimées à 700 milliards de Fcfa.

C’est donc une manne financière équivalent à 5% de son budget – chiffré à hauteur de 13 720,7 milliards de FCFA-, qui échappe aux caisses des recettes de la Côte d’Ivoire.

Le Ministre des mines veut faire équipe avec les rois et chefs traditionnels contre l’orpaillage clandestin

En tête-à-tête avec les membres du directoire de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire (CNRCT-CI), le ministre des Mines, de l’Energie et du Pétrole, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a mis les pieds dans le plat de cet énormissime manque à gagner occasionné par l’orpaillage illégal.

Conformément aux résultats d’une étude, le ministre a souligné que, les quantités d’or qui sont extraites de manière frauduleuse en Côte d’Ivoire, ont été estimées approximativement à 142 tonnes, en 2022.

Le gain financier de ce secteur en porte-à-faux avec la loi est chiffré à 3000 milliards.

Les pertes pour la Côte d’Ivoire selon le Ministre sont estimées à 700 milliards de Fcfa. Dans la perspective de la lutte contre ce phénomène et son corollaire économique, le Ministère des mines projette d’accorder ses violons avec les rois et chefs traditionnels.

Ces autorités coutumières détiennent en effet les coudées franches pour offrir ou refuser l’accès des terres de leurs localités aux orpailleurs clandestins.

Une symbiose entre le Ministère et ces derniers permettrait de faire des zones rurales ivoiriennes – prisées pour la richesse de leur sol en or et le bas prix d’acquisition des terres – des citadelles imprenables pour les business illégal du métal jaune en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes ici, à la demande du Président de la République, pour prendre conseil auprès de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, dans les efforts du gouvernement pour lutter contre l’orpaillage illégal qui est devenu aujourd’hui un fléau qui menace les fondements de notre pays, au plan sécuritaire, environnemental et au plan socioéconomique (…)

Nous devons conjuguer nos efforts », a-t-il plaidé.

Pilier de la croissance

Joint par la rédaction de nordsud.info, le président de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (Cnoc-Ci),

Soumahoro Mansa Ben N’fally, a souligné que l’orpaillage clandestin avait des relents sur l’autosuffisance alimentaire dans certaines denrées comme le riz.

« Les orpailleurs clandestins peuvent souvent louer les terres à 5 voire dix fois le prix proposé par les cultivateurs qui souhaitent faire leurs champs dans les bas-fonds.

Les propriétaires terriens préfèrent donc louer leurs terres aux orpailleurs.

Ces derniers apprécient les bas-fonds pour leur activité surtout que ce sont des zones suffisamment humides ».

Une situation qui illustre un énième danger représenté par l’orpaillage clandestin et le rôle décisif que peuvent jouer les rois et chefs traditionnels dans la lutte contre ce phénomène.

En Côte d’Ivoire, les exploitations industrielles en 2022, selon le circuit agréé par l’Etat se chiffrent à 50 tonnes.

En 2021, le secteur de l’or a contribué à 5% du PIB ivoirien – l’ensemble de richesses produites en Côte d’Ivoire – avec 41,8 tonnes pour un chiffre d’affaires de 1.112 milliards de FCFA et des recettes fiscales de 140,585 milliards de F CFA en 2021.

 

Des chiffres générés, selon Sika Finance par, la mine de Tongon du Britannique Rangold, la mine de Sissingué Yaouré de l’australien Persus Mining, la mine d’Agbaou, la mine de Bonikro d’Allied gold, le complexe minier d’Ity du Canado-Britannique et trois autres nouvelles mines à Seguela, Daloa et Dabakala.

Niché au cœur de la « Birmian Greenstone Belt », une ceinture de roches volcaniques sédimentaires riches en minerais qui s’étend du Sénégal au Ghana, avec des gisements d’or espérés comme les plus importants au monde.

A en croire l’ancien Ministre des mines, Thomas Camara, la Côte d’Ivoire s’est résolument engagée […] à faire du secteur minier le deuxième pilier de notre croissance »

Charles Assagba    NORD SUD

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