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En Côte-d’Ivoire le gouvernement suspend plusieurs Dg, Pharmacie santé publique, Artci, Gestion foncière…à titre conservatoire.
En Côte-d’Ivoire le gouvernement suspend plusieurs Dg Pharmacie santé publique Artci Gestion foncière…à titre conservatoire.

En Côte-d’Ivoire le gouvernement suspend plusieurs Dg, Pharmacie santé publique, Artci, Gestion foncière…à titre conservatoire.

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Artci
Ange désiré Yapi
Agef

En Côte-d’Ivoire le gouvernement suspend plusieurs Dg, Pharmacie santé publique, Artci, Gestion foncière…à titre conservatoire.

Le gouvernement ivoirien a suspendu quatre directeurs généraux de certaines structures publiques « à titre conservatoire » à la suite d’une enquête préliminaire sur la gouvernance de ces structures, a indiqué un communiqué publié vendredi.

« Suite à des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat, il a été décidé de diligenter des audits.

Sur la base des conclusions des premières investigations et dans l’attente de ces audits, certains responsables de structures font l’objet de suspension à titre conservatoire », peut-on lire dans la note parue dans le journal étatique Fraternité Matin.

Ce sont, le directeur général de la la Nouvelle Pharmacie de Santé Publique, Désiré Ange Yapi et aussi du directeur des Affaires administratives et financières, Idrissa Cissé et du directeur de la logistique, Tielivigué Gbon Coulibaly, de ladite structure.

Il est en de même pour le directeur général de l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles, Youssouf Ouattara et du directeur général de l’Agence de gestion foncière, Lamine Coulibaly.

Et du directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications, Bilé Diéméleou.

DG suspendus / le PR Ouattara avait prévenu : «ce n’est pas la peine de téléphoner au Premier ministre».

Dans un communiqué rendu public ce jour 25 juin 2021, le gouvernement ivoirien a annoncé la suspension à titre conservatoire de certains hauts cadres de l’administration ivoirienne en charge de la gestion de quatre structures d’Etat.

Cette décision selon le communiqué du gouvernement ivoirien se fonde sur « des conclusions des premières investigations préliminaires sur la gouvernance » de ces structures épinglées.

Aussi en attendant les conclusions définitives des audits en cours, le gouvernement a décidé de suspendre Yapi Ange Désiré, Directeur Général de la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP), son directeur des affaires administratives et financières, Cissé Drissa ainsi que celui en charge de la logistique, Coulibaly Tielivigué Gbon.

L’Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures Industrielles (AGEDI) est également dans le collimateur des fins limiers du gouvernement qui a aussi suspendu son Directeur Général, Ouattara Issouf.

L’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC dont la gestion du Directeur Général Bilé Dieméloué avait suscité des vagues il y a peu est visé également par les audits en cours.

En effet, en avril 2021 des articles parus dans la presse lors du passage de la numérotation téléphonique de 8 à 10 chiffres, faisaient écho de ce que le DG Bilé Diéméléou aurait détourné plus de 800 millions de F CFA dans le cadre de cette opération et aurait par ailleurs confié le marché de l’entretien des espaces verts à son épouse en dehors de toute procédure règlementaire.

La direction générale avait alors produit le 28 avril 2021 un communiqué pour réfuter toutes ces allégations portées contre son DG notamment sur le prétendu détournement de 800 millions F CFA relatif au passage de 8 à 10 chiffres, le prétendu gré à gré pour la sélection d’un cabinet de communication et la prétendue attribution du marché d’entretien des espaces verts à l’épouse de celui-ci.

Ces bruits de couloir ou rumeurs ont-ils suffit à mettre la puce aux oreilles des auteurs de l’audit en cours ?

Enfin, la dernière affaire qui défraie la chronique est en rapport avec l’Agence de Gestion Foncière (AGEF) dont le Directeur Général Coulibaly Lamine place sous mandat de dépôt, est déjà écroué à la Maison d’arrêt et de Correction d’Abidjan pour des faits d’escroquerie portant sur des fonds avoisinant le milliard de nos francs depuis le 14 juin 2021.

Ce responsable de cette structure publique est en effet inculpé « d’escroquerie portant sur la somme de 998 172 572 francs CFA, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».

Aussi le juge d’instruction, Palé Megostin qui est chargé du 12ème Cabinet au pôle pénal économique et financier a ordonné sa mise sous mandat de dépôt et enjoint par ailleurs le régisseur de la MACA à l’effet de l’y maintenir jusqu’à « nouvel ordre ».

En attendant que les conclusions de ces audits parviennent sur le bureau du Premier ministre Patrick Achi et celui du Chef de l’Etat, ces actions sont le signe que le chef de l’Etat Alassane Ouattara a décidé de passer à la traque effective de tous les prévaricateurs des deniers publics.

Déjà en janvier 2019, le chef de l’Etat ivoirien annonçait les couleurs et avait exprimé sa volonté d’« accentuer encore plus» la lutte contre la corruption, lors d’un séminaire à Abidjan des représentants de la Région Afrique du Fonds monétaire international (FMI) sur la gouvernance des économies africaines.

La lutte contre les détournements de deniers publics « sera accentuée encore plus malgré le fait que nous avons des élections en 2020 », avait signifié le Chef de l’Etat Ouattara.

Se faisant menaçant, il avait prévenu « Nul n’est au-dessus de la loi en Côte d’Ivoire, ce n’est pas la peine de téléphoner au Premier ministre, au vice-président ou au ministre de la Justice pour plaider pour quelqu’un, ça ne va pas marcher parce qu’au finish je suis la personne qui est responsable », avait-t-il dit.

Le glas a-t-il sonné pour les prévaricateurs des ressources publiques ?

On serait tenté de répondre par l’affirmative avec cette première action d’envergure visant de hauts cadres de l’administration publique ivoirienne.

L’heure de la reddition a-t-elle sonnée où DG et autres gestionnaires de fonds publics devront rendre compte de la gestion des deniers mis à leur disposition ?

A l’instar du Cameroun de Paul Biya avec ‘’l’opération Epervier’’ qui a mis à la lumière de vastes réseaux de détournements de deniers publics dont les coupables sont depuis à l’ombre pour méditer sur la portée de leurs actes, il est temps que le Chef de l’Etat et son gouvernement crient haro sur la prévarication des deniers publics et l’enrichissement illicite.

Les services de l’Autorité Nationale de la Bonne Gouvernance et l’inspection générale d’Etat doivent se retrousser les manches et porter à la connaissance du gouvernement toute malversation relevée dans la gestion des deniers publics.

Aujourd’hui ce sont 4 structures d’Etat qui sont dans le viseur des auditeurs mais le mal pourrait être plus profond ? Et si ce n’était que la petite partie visible de l’iceberg ?

C’est le lieu d’encourager les autorités à étendre les audits à en cours à tous les Etablissements Publics Nationaux mais aussi à caractère industriel et commercial afin d’assainir la gestion des deniers publics.

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