L’ancien président Laurent Gbagbo est à l’ouest depuis ce jeudi 7 avril 2022. Il visitera Guiglo, capitale de la région du Cavally et Duékoué, capitale de la région du Guemon.
Au-delà du motif de compassion à un peuple meurtri que tente de faire croire l’ancien chef d’Etat, Laurent Gbagbo est sur les traces de ses victimes. En effet, sous sa gouvernance, le peuple Wê a payé le plus lourd tribut pendant la crise ivoirienne.
Le prédécesseur du président Ouattara et ses collaborateurs de l’ouest ont formé, équipé en armement et entretenu de nombreuses milices. Nous pouvons citer notamment Lima, Ap-Wê, Flgo.
Ces milices, mieux entretenus que les forces régulières, ont semé la désolation au sein des populations. En cela, il faut ajouter le recrutement de plusieurs centaines de mercenaires liberiens, qui ont causé d’énormes préjudices à l’ouest.
Cette visite pendant laquelle Gbagbo va tenter de réécrire l’histoire comme il est coutumier du fait, est une sorte de mea culpa d’un ancien président qui utilisé des jeunes comme des chairs à canon pour tenter de se maintenir au pouvoir.
Chauffés a blanc par des discours démagogues, des centaines de jeunes Wê ont constitué une sorte de bouclier à la progression des forces républicaines de Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale.
La région a donc été le théâtre d’affrontements particulièrement meurtriers. Au finish, Gbagbo a été capturé et la région a subi des dégâts importants.
« Comment Ouattara a sauvé l’ouest de la Côte d’Ivoire »
Après son élection et sa prise du pouvoir, le président de la République, Alassane Ouattara, a entrepris de gros travaux à l’ouest. Construction et renforcement des infrastructures de base tels que les routes, les hôpitaux et les écoles.
Les commissariats, camps et autres lieux de cantonnement des forces armées et de la police ont été réhabilités. Sans oublier le renforcement et l’extension du réseau électrique, la restauration de la sécurité par l’éradication des bandes armées et l’augmentation de la capacité de production d’eau potable.
C’est dans une région totalement métamorphosée et baignant dans la sécurité que Gbagbo se rend pendant trois jours. Il est prévu plusieurs rencontres avec chefs traditionnels, qui sont aujourd’hui organisés avec un statut grâce au président Ouattara.
Autant l’historien tentera de changer l’histoire, autant, des jeunes et des cadres de l’ouest lui diront leurs vérités : celles d’un pays qui a renoué avec la paix, la stabilité et la croissance.
Gbagbo gagnerait à embarquer dans le train de la paix, plutôt que de vouloir semer la graine de la haine.
Jean-Baptiste KOUAME (infoplus.ci).