Des tensions frontalières ont émergé, mercredi 27 mars 2024 dans l’après midi, lorsque des soldats armées du Burkina Faso ont fait incursion dans le village de Dantou, situé dans le département de Tehini, en Côte d’Ivoire proche de la frontière du Burkina Faso.
Selon les témoignages des habitants de Dantou, une troupe composée d’une centaine de militaires burkinabès est arrivée sur des motocyclettes, brandissant des armes telles que des fusils d’assaut AK47, des mitrailleuses PKM et des lance-roquettes RPG-7.
Cette incursion fait suite à l’arrestation d’un VDP (volontaire pour la défense de la patrie, milice burkinabè) et d’un militaire burkinabè armés de kalachnikov par les autorités ivoiriennes dans cette même localité.
La réaction de la Côte d’Ivoire ne s’est pas fait attendre. Le détachement du Groupement Tactique Interarmes (GTIA6), basé à Togolokaye, a été placé en alerte maximale face à cette situation qui menace la souveraineté et la sécurité du pays.
Par ailleurs, le milicien et soldat burkinabè arrêtés ont été transféré à Bouna, pour y être probablement interrogés et traités conformément aux procédures en vigueur.
À l’heure où nous rédigeons ces lignes, la situation à Dantou est rapportée comme étant calme. Il faut rappeler que deux gendarmes ivoiriens arrêtés, il y a quelques mois, dans une zone frontalière litigieuse, sont toujours en détention au Burkina.
À l’époque, la Côte d’Ivoire a coopéré en espérant que ses gendarmes soient relâchés. Selon des analystes, l’attitude des soldats burkinabè est irresponsable.
Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti
Illustration : Séance de recrutement de miliciens au Burkina