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Gestion de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville : la Côte d’Ivoire et la France signent une convention.
Gestion de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville : la Côte d’Ivoire et la France signent une convention.

Gestion de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville : la Côte d’Ivoire et la France signent une convention.

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Gestion de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville : la Côte d’Ivoire et la France signent une convention.

Le Premier Ministre Patrick Achi a présidé, le jeudi 10 juin 2021 à Abidjan, une signature de convention entre la Côte d'Ivoire et la France portant sur la gestion de l'Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme basée à Jacqueville.

Le document a été paraphé par le ministre d'État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara représentant la partie ivoirienne et le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

''Nous venons de signer l'accord de partenariat sur la gestion de l'Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme qui est une initiative née depuis 2017 entre le Président français Emmanuel Macron et le Président ivoirien Alassane Ouattara.

La mise en place de cette académie repose essentiellement sur la formation d'une unité spéciale militaire basée sur le partage de renseignements et aussi sur la formation de magistrats pour gérer tous les aspects relatifs aux conflits terroristes'', a expliqué Téné Birahima Ouattara.

Pour Jean-Yves Le Drian, l'Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme est un outil essentiel pour créer une culture de la lutte contre le terrorisme avec, à la fois, la dimension interministérielle (participation de cadres des ministères de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice) et internationale.

''C'est un outil, à la fois, de formation et d'entraînement contre ce drame permanent qu'est le terrorisme qui touche singulièrement les pays d'Afrique de l'Ouest'', a-t-il soutenu.

Après la cérémonie de signature de convention, le Chef de gouvernement s’est rendu à Jacqueville pour l'inauguration officielle de l'Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme.

Une "académie" de lutte "antiterroriste" inaugurée en Côte d'Ivoire

Une Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) a été inaugurée jeudi en Côte d'Ivoire afin d'aider au combat contre les jihadistes qui intensifient leurs actions sanglantes dans cette région.

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi et son ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, aux côtés du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ont inauguré l'AILCT construite à Jacqueville, près d'Abidjan, sur une superficie de 1.100 hectares de cocoteraies.

Trois bâtiments permettent d'accueillir "trois stages de formation de 25 stagiaires" qui participent à des entraînements des forces spéciales et sont formés à faire face à la menace "terroriste".

"L'AILCT doit devenir un pôle d'expertise et de compétence régionales de la lutte contre le terrorisme au bénéfice de la stabilité de nos Etats et de la sécurité de nos populations", a déclaré M. Ouattara. Selon Patrick Achi, "l'AILCT sera l'avant-garde de la riposte d'une Afrique de l'Ouest libre et consciente, spécialement entrainée et irrémédiablement déterminée" à lutter contre les jihadistes.

La France joue un rôle moteur dans la lutte contre les groupes jihadistes par la présence de 5.100 militaires de la force Barkhane dans plusieurs pays du Sahel, dont le président Emmanuel Macron est cependant sur le point d'annoncer une réduction des effectifs.

"Le fléau du terrorisme n'est pas une fatalité ni en Afrique ni ailleurs, c'est une menace qu'il nous faut combattre, comme nous continuerons à le faire au Sahel et comme nous le ferons ici ensemble", a déclaré M. Le Drian.

"Nous le faisons avec cohérence et pragmatisme, en mobilisant les meilleurs spécialistes dans des infrastructures optimales", selon le chef de la diplomatie française.

"Nous savons que notre responsabilité, c'est de combattre ensemble cet ennemi commun dont les exactions au Sahel nous concernent directement, car sur la carte des menaces, le Sahel est la frontière Sud de l'Europe et la frontière Nord des Etats du Golfe de Guinée", a-t-il dit.

Il a précisé que l'AICLT devait accueillir et former "policiers, militaires, gendarmes, magistrats ou encore douaniers et personnels des administrations pénitentiaires", mais serait "également un lieu d'échanges où ils pourront mettre en commun leur expérience et tisser des réseaux dont la valeur ajoutée ne manquera pas de se faire sentir en ces temps de crise".

- "Un outil exceptionnel" -

"Avec l'appui de la France, des Européens, de la communauté internationale, les Etats de la région doivent intensifier leur coopération militaire, leur coopération sécuritaire et leur coopération judiciaire" et "en agissant avec la même énergie et la même exigence sur l'ensemble du spectre du contre-terrorisme", selon M. Le Drian.

"Il faut désormais que tous les acteurs de la région s'approprient pleinement cet outil exceptionnel, tout en intensifiant leur engagement commun contre les groupes qui les menacent", a-t-il dit. Quelque

500 stagiaires ouest-africains ont déjà été formés depuis 2017 à l'AILCT, avant son inauguration, selon Téné Birahima Outtara.

La création de cete académie dans une Afrique de l'Ouest dont plusieurs pays sont en proie à des attaques jihadistes - Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation Etat islamique (EI), Boko Haram - avait été officialisée en novembre 2017 à Abidjan par les présidents français Emmanuel Macron et ivoirien Alassane Ouattara.

L'inauguration intervient trois jours après une attaque dans le nord de la Côte d'Ivoire, frontalier du Burkina Faso, au cours de laquelle un soldat ivoirien a été tué.

Cette attaque est la troisième en un peu plus de deux mois commise dans cette région. La localité de Tougbo visée lundi se trouve à quelques km seulement de la frontière burkinabè. "Le Nord de la Côte d'Ivoire frontalier avec le Burkina Faso commence à être sous l'emprise des groupes jihadistes. Cette région constitue un enjeu important de sécurité pour l'Etat ivoirien", a affirmé à l'AFP l'expert antiterroriste ivoirien Lassina Diarra.

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