La France salue la main tendue par le président Ouattara à Henri Konan Bédié
Côte d’Ivoire : la France salue la main tendue par le président Ouattara à Henri Konan Bédié.
Paris voit d’un bon œil l’offre de dialogue formulée par le chef de l'État au président du PDCI-RDA. Ce mardi, le ministre français des Affaires étrangères a estimé que cela allait dans le bon sens.
L’Élysée de son côté va plus loin, parlant de cette initiative comme du « geste essentiel qui était attendu ». L’entourage du président français se félicite qu’Alassane Ouattara ait parlé rapidement après la proclamation des résultats pour « amorcer une baisse de la tension politique » et proposer donc cette rencontre avec Henri Konan Bédié et ce sans fixer de préalable. C’est là une première évolution que Paris entend saluer.
La France attend maintenant d’autres « mesures concrètes et rapides », comme l’a dit ce mardi Jean-Yves Le Drian. À l’Élysée, on se veut confiant sur la reprise des discussions entre les différents acteurs. « L’enjeu », estime-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron, c’est que « les partisans de Laurent Gbagbo ne se sentent pas exclus du jeu politique », car pour Paris, il apparaît aujourd’hui clair que le pays ne pourra pas être gouverné par une seule force politique, sous-entendu le RHDP.
Des messages envoyés à Soro
L’Élysée va ainsi continuer à faire passer le message suivant aux autorités ivoiriennes : impossible de s’engager dans une gouvernance qui exclurait autant le PDCI que le FPI. Les deux grands partis d’opposition ont vu certains de leurs leaders être arrêtés la semaine dernière par les autorités. Pour Paris, cela a contribué à « une montée des tensions ». Ces arrestations, « c’est un geste qui va trop loin », regrette-t-on aujourd’hui à l’Élysée.
Et dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on précise avoir récemment envoyé des messages à Guillaume Soro l’appelant « à ne pas confondre opposition politique et coup d’État ». L’ancien président de l’Assemblée nationale avait lancé mercredi dernier, depuis la France, un appel à l’insurrection générale.