Ce mur de la cité universitaire Mermoz de Cocody subit les coups de la lame frontale de ce bulldozer. Un marché sans autorisation jouxtait la clôture. Nous sommes à l’opération de libération des chambres et sites illégalement occupés sur les campus universitaires débutés le samedi dernier.
A la manœuvre, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à travers le centre régional des œuvres universitaires CRU accompagné des éléments du district de police de Cocody.
A l’intérieur des sept bâtiments de la cité universitaire Mermoz se déroulait une véritable foire commerciale et même des lieux de culte qui étaient érigés tout ce monde est déguerpis.
Depuis 2019, même si moi je suis arrivé en 2019. En 2021, pour gérer la boutique, je suis venu trouver des frères ici. Maintenant, ils sont partis, c’est moi qui suis le gérant de la boutique, mais le propriétaire lui-même il est là, il vient ici chaque jour.
Le déguerpissement des sites universitaires illégalement occupés, initié par le ministère de tutelle, ne laisse pas les étudiants indifférents. Illégalement ou légalement installés, les étudiants font des suggestions au gouvernement.
J’étais à Songon et il fallait me rapprocher bien évidemment de mon école. C’est dans cette optique là que j’ai contacté un ami qui est ici à la cité Memos. Et après échange, c’est lui qui m’a donné l’information comme quoi pour avoir une chambre ici, il fallait avoir un recours bien évidemment à la FESCI. Ce sont eux qui géraient les chambres ici à la cite Mermoz.
Déjà avant que je n’arrive ici, je n’avais pas l’information qu’il fallait passer par le CRU, pour moi j’étais légale alors que je me trouvais dans l’illégalité.
Il ya des gens qui occupaient les chambres illégalement, ils étaient là ce ne sont pas des étudiants mais ils étaient là. Des pères de famille pourtant vous savez qu’il y a vos petits frères, il y a vos enfants qui vont rentrer à l’université.
Moi personnellement je n’ai pas été touché parce que j’ai postulé légalement et on a eu notre chambre légalement. Mais ce qui me rend un peu triste c’est parce que j’ai des amis avec lesquels on vivait ici, ils n’ont pas eu leurs chambres légalement mais ils ont été déguerpi ce sont pourtant des étudiants. Tout ce que je peux demander au gouvernement, s’il peut lancer très vite les réadmissions ou admissions pour que les étudiants réels qui ont été déguerpis puissent postuler pour avoir leurs chambres aussi légalement.
L’opération s’est poursuivie au campus ancien de Cocody, un tunnel reliant le bâtiment 1 au centre médical est repéré et libéré. Il avait été obstrué par les éléments de la FESCI les traces de passage des étudiants illégaux sont encore visibles sur les murs; des riverains témoignes:
Les elements de la FESCI sont venus installer des chambres froides, ils ont cloisonné, ils ont même construit une maison, donc du coup les gens ne pouvaient plus passer et donc traverser le passage du tunnel. Ils faisaient des tortures ici, ils torturaient des étudiants ou bien certains de leurs éléments.
Ils ont commencé à squatter les lieux chasser même des agents, les fonctionnaires de leurs bureaux pour les occuper, ils ont crée un forme d’insécurité dans le centre médical de sorte que les agents avaient du mal à travailler puisque l’endroit était devenu un endroit de consommation fréquent de drogues, c’était devenu par moment un endroit de passes.
Du samedi 05 au dimanche 06 octobre 2024, le district de police de Cocody y enregistre comme bilan partiel des saisies effectuées lors de cette opération, 42 armes blanches, 5 personnes interpelées 2158 chambres illégalement occupées vidées et d’autres objets saisis.
Cette main mise cible 6 sites de l’université Félix Houphouêt-Boigny de Cocody. L’opération va durer 1 mois de sorte à passer au crible toutes les résidences universitaires du pays comme prévu par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Transcription de la Vidéo.