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L’éditorial d’Adama Koné/Économie ivoirienne : du sol au sous-sol.
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L'éditorial d'Adama Koné/Économie ivoirienne : du sol au sous-sol

L'éditorial d'Adama Koné/Économie ivoirienne : du sol au sous-sol.

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Trois économies africaines vont enregistrer une croissance remarquable en 2024.

Ce sont celles du Sénégal, du Niger et de la Côte d’Ivoire.

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a puisé dans les profondeurs des gisements de pétrole, de gaz et de minerai (or, coltan) afin d’éclairer les Ivoiriens et le monde des affaires sur le virage que prend l’économie ivoirienne.

Dans un style pragmatique et pédagogique, il a fait de son passage devant la presse dans « Les rendez-vous du gouvernement », le 6 juin dernier, à Abidjan, une véritable séance de démonstration de la politique offensive et dynamique de la Côte d’Ivoire en matière d’énergie, de mines et de pétrole. Pendant trois heures d’horloge, l’invité de cette tribune a démontré et expliqué le nouveau souffle que le pays donne à son économie.

En effet, depuis son indépendance, la Côte d’Ivoire a mis l’accent sur l’exploitation de son sol. Souvenez vous du slogan : « Le succès de ce pays repose sur l’agriculture ».

Le disant, l’on faisait surtout référence au binôme café cacao.

Puis, une diversification a permis d’y associer le coton, l’hévéa, l’anacarde, le palmier à huile, la banane dessert.

Aujourd’hui, le défi du secteur agricole reste la transformation.

Ce à quoi s’attelle le gouvernement par une politique d’industrialisation attrayante en faveur des investisseurs.

Cela vaut d’ailleurs au pays sa bonne santé économique actuelle.

Il s’agit donc de donner un autre coup d’accélérateur à cette dynamique de croissance.

Que faut-il faire alors ?

La réponse se trouve dans le sous-sol, avec plus de 1 200 milliards de F Cfa.

C’est le montant alloué aux recherches pétrolières de 2011 à 2023 qui n’ont pas été vaines.

Trois dates historiques sont à retenir. Septembre 2021, juillet 2022 et février 2024.

Des dates correspondant à la découverte d’importants gisements de pétrole.

Ces nouveaux gisements sont évalués à six milliards de barils de pétrole brut.

Il est alors clair qu’avec ces chiffres, la Côte d’Ivoire peut frapper à la porte de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).

« Sur la base des réserves actuelles, notre pays pourra devenir exportateur net de pétrole brut à l’horizon 2030 et intégrer, s’il le souhaite, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole », a signifié le ministre.

Le pays joue gros sur cette lancée.

Les projets structurants à l’échéance 2030 se chiffrent à plus de 2 040 milliards de F Cfa.

Cet investissement concerne la conception, le financement, la construction et l’exploitation des infrastructures pétrolières sur toute la chaîne de valeur.

Seulement, il doit faire face au problème de financement.

Il se trouve que les Occidentaux qui se sont pourtant développés à travers le charbon et le pétrole sont aujourd’hui les pourfendeurs des énergies fossiles, largement localisées dans les pays africains.

Mais, les Africains n’entendent pas rester les bras croisés.

Présents à toutes les rencontres internationales, ils se font entendre et s’organisent à propos.

L’or noir apparaît comme la lumière qui va faire briller les économies africaines.

En tout état de cause, la Côte d’Ivoire est déterminée à tirer tous les avantages de son sous-sol marin et terrestre. Or, manganèse, nickel, coltan, lithium sont autant de minerais ordinaires et stratégiques que le pays compte exploiter à grande échelle.

Ce sont aussi autant d’opportunités d’investissements, de création d’emplois et de perfectionnement des compétences.

Les Ivoiriens ont, du coup, l’opportunité de se frotter à de nouvelles réalités professionnelles.

Acquérir et bonifier leurs connaissances dans des métiers qui, jusque-là, étaient restés au bas des activités classiques.

C’est tout le sens du contenu que le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie impose aux multinationales qui viennent exploiter ces ressources.

En plus, les zones d’exploitation bénéficient d’externalités.

Ce sont des routes, des réalisations sociales (dispensaire, école…), de l’aide au développement local qui s’imposent aux opérateurs.

Des interventions encadrées par les comités locaux de développement.

L’économie ivoirienne prend ainsi son envol, en s’enracinant fortement dans un sous-sol béni et qui envoie un autre message au processus de développement du pays.

Celui de la diversification, mais et surtout, de l’espoir pour un avenir radieux.

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