
Interview – Abdourahamane Cissé, secrétaire générale de la Présidence de Côte d’Ivoire : «le Président de la République a accepté de mettre en place une bourse basée uniquement sur des critères d’excellences».


Interview - Abdourahamane Cissé, secrétaire générale de la Présidence de Côte d'Ivoire : «le Président de la République a accepté de mettre en place une bourse basée uniquement sur des critères d'excellences».
Invité de l’émission « Enquête d’Afrique » de la chaine de télé Canal + Afrique, jeudi 20 avril 2023, qui avait comme thème « A l’école de l’excellence africaine », Abdourahamane Cissé, secrétaire général de la Présidence de Côte d’Ivoire et ancien élève de l’Ecole Polytechnique de Paris, a partagé son expérience, son parcours et son expertise sur le sujet. Il en a profité pour présenter la politique du Président Alassane Ouattara en matière de formation professionnelle et de promotion de l’excellence. Abdourahmane Cissé répondait aux questions de Patrick Fandio.
Question : Cela fait bien 10 ans que vous êtes au cœur de la machine de l’Etat puisque vous avez été nommé à 32 ans ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat et un peu plus tard ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables. Si vous êtes là ce soir, c’est moins pour parler de votre fonction ou de vos fonctions que de votre parcours puisque vous avez fait une école d’excellence, en l’occurrence polytechnique, la célèbre école d’ingénieurs en France. Quel souvenir vous gardez de cette scolarité ?
Abdourahmane Cissé : Trois choses me viennent en tête. Premièrement, la fierté de mes parents qui n’avaient pas beaucoup de moyens et qui n’ont pas fait d’études, notamment pour ma mère et pour mon père qui n’a pas fait d’études secondaires. Puis j’ai décidé en regardant une émission que je souhaitais rentrer à l’Ecole Polytechnique. Mais, ce n’était qu’un rêve et le chemin était bien loin parce que, comme je vous l’ai indiqué, mes parents sont d’origine relativement modeste. J’ai fait les écoles publiques ivoiriennes. J’ai eu la chance d’avoir une bourse pour aller en France pour mes études supérieures puis je suis entré à l’Ecole Polytechnique.
Q : Et pourquoi Polytechnique ? Vous étiez déjà dans une autre école d’excellence très réputée qui s’appelle l’Ecole supérieure d’électricité (SUPELEC) toujours en France. Pourquoi avoir basculé de l’électricité à l’ingénierie des x ?
A.C. : Comme je vous le dis, c’était un rêve d’entrer à l’Ecole polytechnique donc même lorsque j’ai été admis à SUPELEC où je fais une année, j’ai repassé le concours de l’Ecole polytechnique parce que c’est ce que je voulais. C’est pour cela que quand vous parlez de souvenirs, pour moi c’est un élément très important. Le jour où je me suis connecté et que j’ai vu mon nom parmi les élèves admis à l’Ecole polytechnique, c’était l’aboutissement d’un rêve que j’avais nourri et sur lequel j’ai travaillé pendant plusieurs années. Pour moi, c’est un élément important. Je profite de l’occasion pour rendre hommage à mes parents qui se sont battus pour que je puisse réaliser cela. C’est le premier souvenir qui me vient en tête. Le deuxième, c’est la qualité et la diversification de la formation et de l’enseignement. Un enseignement avec des professeurs de haut niveau. En mathématiques, on avait un professeur qui avait la médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel de mathématiques. C’est vraiment une chance de pouvoir apprendre aux côtés de personnes aussi compétentes.
Q : Est-ce que c’est simple d’entrer dans ce genre d’établissement, de maîtriser les codes, de s’intégrer et d’être tout simplement au niveau ? Comment on fait ?
A.C. : Le plus important c’est le travail. Parce que pour entrer, il y a un concours à passer. Une fois que vous passez la barrière du concours, vous arrivez dans une école où vous êtes entouré de jeunes qui sont brillants. Il y a très vite un esprit de corps qui se crée et de compétition mais de compétition saine donc il y a une saine émulation. Parmi les souvenirs, il y a le troisième souvenir qui est lié au sport. Le sport a une place assez importante dans la scolarité à l’Ecole polytechnique. Vous faites 3 à 4 séances de sport par semaine. Moi, je faisais du football. Vous vous imaginez, on crée volontairement de la cohésion et c’est très important. 20 ans après, je fais toujours 3 à 4 séances de sport par semaine. Il y a cet esprit de corps et de cohésion. Dès que vous entrez à l’Ecole polytechnique, tous les anciens et les élèves à venir vous appellent camarades. Aujourd’hui les élèves ivoiriens ou les élèves africains qui sont à LIX (Laboratoire d’Informatique de l’École polytechnique) m’écrivent en me disant cher camarade. Je fais pareil quand je communique aussi avec d’autres étudiants ou anciens de l’école. Il y a vraiment cet esprit de corps et pour nous c’est très important.
Q : Vous leur apportez quoi ?
A.C. : Des conseils. Vous savez, le 21 janvier dernier, j’ai organisé un Zoom avec l’ensemble des étudiants ivoiriens de l’Ecole polytechnique. Sur Zoom, on avait bien entendu des étudiants mais on avait quelques étudiants qui sont sortis. Il y en a qui travaillent aujourd’hui. Il y en a un qui était en Asie, d’autres aux États-Unis, à Londres. On a fait un Zoom d’une heure où on a échangé. Ils m’ont posé des questions, je leur ai donné quelques conseils et en même temps c’est une stratégie pour moi pour les inciter à revenir, pour garder le contact avec eux, partager mon expérience. Histoire de dire, n’oubliez pas, votre pays a besoin de vous, nous sommes-là.
« Une bourse basée uniquement sur des critères d’excellence »
Q : Vous êtes l’un des initiateurs des bourses d’excellence pour permettre justement à des gamins qui rêvent de Polytechnique comme vous ou d’autres écoles en France ou ailleurs dans le monde de se préparer dans les meilleures conditions pour passer ces concours et affronter des candidats du monde entier. Pourquoi c’était nécessaire d’avoir ces bourses d’excellence pour leur offrir cette opportunité ?
A.C. : Il faut rendre à César ce qui appartient à César. L’initiateur, c’est le Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara, qui a accepté le principe de l’instauration de cette bourse. Vous savez, si vous prenez par exemple l’Ecole polytechnique avant 2001, vous n’aviez qu’une dizaine d’Ivoiriens qui étaient admis. Entre 2001 et 2016, nous n’avons eu aucun Ivoirien admis à l’Ecole polytechnique. Donc l’un des sujets sur lesquels nous avons échangé sur le leadership du président, c’était comment faire pour que nous puissions avoir des étudiants ivoiriens admis à l’Ecole polytechnique. Nous sommes allés à Paris, nous avons rencontré le président de l’école et nous avons plaidé pour que l’on puisse organiser le concours. Cela a été possible en 2016 où nous avons pu organiser, en Côte d’Ivoire, les concours. Donc déjà, ça crée une question d’équité parce que plutôt que d’avoir des étudiants qui paient un billet d’avion pour aller à Paris pour aller composer, ils peuvent déjà composer sur place. Cela nous a permis de lever les barrières de contraintes financières et de contraintes administratives. Ensuite, quand vous êtes admis, si vous avez des parents qui ont de l’argent tant mieux mais quand vous avez des parents qui n’ont pas de moyens, comment vous faites ? C’est ici que pour plus d’équité, le président de la République a accepté de mettre en place une bourse basée uniquement sur des critères d’excellence. Une liste d’écoles a été dressée parmi lesquels Polytechnique, Centrale Paris, Mine de Paris, HEC, EM Lyon… et il a été dit que tout élève ivoirien qui est admis au concours d’entrée dans les grandes écoles listées, bénéficie systématiquement de la bourse.
Q : Et on vous donne combien ?
A.C. : C’est une bourse qui permet de couvrir les frais de scolarité et les frais de vie. Les bourses varient selon les écoles. Bien entendu les cours à l’Ecole polytechnique ne coûtent pas la même chose que les cours à HEC ou dans d’autres écoles. Mais c’est une bourse qui permet à nos étudiants de vivre décemment et de se consacrer exclusivement à leurs études. Avant 2001, on avait une dizaine d’Ivoiriens. Moi j’ai été admis à l’école polytechnique en 2001. Entre 2001 et 2016, zéro admis. De 2016 à 2022, nous avons eu 39 étudiants admis à l’Ecole polytechnique, sans compter ceux qui sont admis dans d’autres grandes écoles.
Q : Certains pourraient vous dire vous êtes en train de financer avec l’argent public la scolarité de gens qui vont partir à Polytechnique, qui vont être chassés par des grandes entreprises internationales françaises, américaines, mondiales, et qui peut-être ne voudront pas revenir sur le continent ou en Côte d’Ivoire pour participer à l’œuvre de développement. Comment vous tranchez ce dilemme ?
A.C. : Vous savez, quand vous avez un bon parcours scolaire et un bon parcours professionnel, vous avez le choix. Certains ont fait le choix de rester en Europe en Occident où ils font de belles carrières. Et nous en sommes fiers. Mais lorsque vous voyez les défis auxquels font face nos pays, lorsque vous voyez les besoins que nous avons, il est important que nous rentrions, que la diaspora africaine rentre en Afrique. Beaucoup de jeunes ont fait ce choix-là, j’en fais partie et honnêtement je n’ai pas à le regretter. Je prends encore l’exemple de la Côte d’Ivoire. Au cours des 10 dernières années, nous avons eu un taux de croissance moyen de l’ordre de 8%, ce qui veut dire opportunité pour le secteur privé, opportunité d’emplois. Beaucoup de jeunes saisissent ces opportunités-là. En Côte d’Ivoire, vous avez beaucoup de jeunes de la diaspora qui sont rentrés et qui continuent de rentrer pour monter leur business, travailler dans le secteur privé et des opportunités existent. Il n’y pas que des Ivoiriens. Quand vous regardez en Côte d’Ivoire et dans la plupart des pays, vous avez à la fois de la diaspora locale mais aussi des Africains d’autres pays qui décident de rentrer. Mais nous avons besoin de jeunes, d’hommes et de femmes bien formés, décomplexés.
Q : Concrètement, qu’est-ce que nos Etats, le contribuable gagne du fait que des gens qui ont fait des écoles d’excellence soient dans la machine de l’Etat à la tête des entreprises ou dans des endroits dans le monde et dans le contexte économique que nous connaissons aujourd’hui ?
A.C. : Avant de répondre spécifiquement à cette question-là, vous savez, les pays africains ne sont pas les seuls à envoyer leurs étudiants à l’étranger. Tous les pays le font, les pays de l’Europe, d’Asie, etc. Il est important d’ouvrir une partie de notre jeunesse à l’étranger pour qu’elle puisse apprendre et être formée dans les meilleures écoles. Et je reviens encore sur le mot décomplexé, c’est vraiment très important. Vous rentrez dans une salle de négociation et que la personne d’en face donc qui peut venir de l’étranger avec son dossier, un partenariat public-privé qui vient le présenter, lorsqu’il connait votre background, il fait attention à ce qu’il vous dit, puisque vous êtes allés dans les mêmes écoles, souvent même vous avez fait de meilleures études que lui donc il fait attention. En plus vous vous imposez une rigueur intellectuelle, vous allez rentrer dans les détails. Mais cela ne veut pas dire, pour éviter tout amalgame, que ceux qui ne sont pas partis ne peuvent pas. Mais vous imposez une certaine rigueur. Et en plus, vous avez un réseau, vous avez un Network. Vous avez exactement le même réseau que la personne qui est en face de vous. Vous pouvez prendre votre téléphone, si vous avez besoin d’une information, d’un benchmark ou de comparer.
Lorsqu’on parle de réseau, on ne parle pas uniquement de réseau avec l’Occident. Lorsque vous allez dans ces écoles d’excellence, vous rencontrez aussi des Africains et tout ce monde-là. Cela permet d’avoir un réseau, ne serait-ce qu’ici en Afrique. Vous pouvez appeler votre ami qui est au Cameroun, au Gabon, au Maroc et lui demander : « est-ce que vous avez fait un projet pareil dans votre pays ? Quelles sont les meilleures pratiques ? » La force du réseau, on ne s’en rend pas compte, est très importante.
Q : Et les avantages de ces écoles d’excellence, c’est qu’on peut aussi passer d’un poste à l’autre, trouver plus facilement un boulot, des opportunités plus que ceux qui n’ont pas accès à ce réseau-là ?
A.C. : Oui bien sûr. Quand j’étais encore à l’école, et ça se fait dans la plupart des écoles, vous avez accès à l’annuaire. Vous pouvez contacter un ancien pour avoir des conseils donc ça aide. Quand je dis réseau, ce n’est pas dans le sens péjoratif mais dans le sens bénéfique, c’est très important d’avoir un réseau. Que ce soit un réseau même local ou un réseau international, c’est très important.
Q : Dans le classement des écoles prestigieuses, les écoles, grandes écoles et universités africaines sont listées à partir de la 237eme place mondiale à la 454eme. On note 5 établissements issus de deux pays : l’Afrique du Sud et l’Égypte. Pas de Maghreb, pas d’Afrique de l’ouest, pas d’Afrique centrale, pas d’Afrique australe. A part l’Afrique du Sud, on est en retard, très en retard. On va compter un jour en Afrique de l’ouest et centrale ?
A.C. : Je suis un afro optimiste, donc oui, on comptera un jour. Mais cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Il va falloir que nous poursuivions toutes les dispositions et toutes les réformes que nous sommes actuellement en train de faire. Il faut que nous poursuivions les efforts d’intégration régionale. Il faut que nous créions de grands centres de formation d’excellence à l’échelle de la sous-région. C’est très important. Déjà à l’échelle nationale, il faut déjà que nous puissions créer de gros pôles. En Côte d’Ivoire, on essaie de le faire. On essaie par exemple au niveau de Yamoussoukro de créer un pôle technologique pour justement avoir le maximum d’écoles qui soient sur le même centre et qui puissent avoir une économie d’échelle. Mais il faut aller bien au-delà, sinon si nous restons dans la petite logique de 54 pays différents qui essaient chacun d’être le meilleur, ça risque d’être difficile par rapport à la taille des autres pays.
» Le continent a besoin de ses fils et de ses filles bien formés pour contribuer à son développement «
Q : C’est bien une bataille mondiale de talents. N’est-on pas démuni quand on a des étudiants qui font ces écoles d’excellence et qui se voient proposer à la sortie de leur scolarité des ponts en or où des grandes multinationales alignent des salaires à zéro avant la virgule ? Comment on résiste et comment on se dit : » Tiens, je vais rentrer en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Gabon » ?
A.C. : Comme vous le dites, il y a une compétition pour les talents. Aujourd’hui les jeunes Ivoiriens, Camerounais ne sont pas en compétition avec eux-mêmes. Ils sont en compétition avec les jeunes Américains, les jeunes Asiatiques, ceux qui vivent à Hong Kong, à New York… Donc il y a une compétition pour les talents et bien entendu, il y a un prix. Mais il n’y a pas que l’argent dans la vie. Il y a le fait de se sentir utile, il y a de fait de contribuer à l’intérêt général, il y a le fait de pouvoir contribuer au développement de son pays et cela n’a pas de prix. Je ne dis pas que lorsque vous rentrez en Afrique, vous travaillez pour zéro. Non, vous avez un salaire qui vous permet de vivre décemment dans le pays où vous êtes. Et la bonne chose aujourd’hui qu’on oublie, c’est que par le passé, lorsque certaines personnes rentraient, c’était difficile souvent de retourner parce qu’elles pensaient que c’était, en anglais comme on dit, un dead trap. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Pour avoir une carrière, vous venez en Afrique, vous faites quelques années, et cette expérience en Afrique est valorisée, à un niveau ou même plus que l’expérience que vous avez. Donc il est possible aujourd’hui de faire de la mobilité internationale. L’argent, c’est bon mais il y a bien autre chose au-delà de l’argent, se sentir utile. Notre continent en a besoin. Le continent a besoin de ses fils et de ses filles bien formés pour venir contribuer à son développement.
Q : Quid de la grande masse, ces milliers d’élèves dans l’arrière-pays ou dans certaines zones surpeuplées qui ont du mal à avoir accès à l’éducation de base… Cette grande masse n’aura peut-être pas la chance d’être dans les dispositions pour entrer dans une filière d’excellence ?
A.C. : Permettez-moi de parler un petit peu de la stratégie qui est mise en place en Côte d’Ivoire par le Président Ouattara sur cette question. Dans l’éducation, nous avons une stratégie avec trois piliers. Le premier, c’est l’éducation pour tous, une éducation de qualité, et faire en sorte qu’aucun jeune de moins de 16 ans ne quitte le système scolaire sans qualification. C’est déjà un premier point de notre stratégie. Le deuxième, c’est l’adéquation formation-emploi. Veiller à ce que lorsque vous finissez votre formation, que votre diplôme ne soit pas juste un document papier mais vous serve à avoir effectivement un emploi. Et troisièmement, la promotion. Donc nous avons ces trois piliers qui sont très importants pour lesquels beaucoup de ressources sont mises en place pour que nous puissions effectivement les atteindre.
« Nous avons recruté plus de 75000 enseignants pour veiller à ce que nos enfants puissent avoir accès à une éducation de qualité »
Aujourd’hui lorsque vous regardez en Côte d’Ivoire, sur la période 2002-2022, donc au cours des 10 dernières années, nous avons plus de 45 000 salles de classes primaires et préscolaires qui ont été construites. Il faut être capable de pouvoir accueillir des enfants y compris dans les coins les plus reculés du pays. 550 collèges et lycées aussi ont été construits. Nous avons recruté plus de 75000 enseignants pour veiller à ce que justement nos enfants puissent avoir accès à une éducation de qualité. Et ça coûte énormément donc il faut mobiliser beaucoup de ressources pour pouvoir faire face à cela, parce que notre jeunesse, le capital humain, est le bien le plus important d’un peuple.
Q : 100 000 000 de jeunes, chaque année à l’échelle du continent, arrivent sur le marché du travail. A-t-on des politiques publiques à la hauteur de ce problème démographique important qui peut être une grande source d’opportunités mais aussi une bombe sociale à retardement ?
A.C. : Nous nous le voyons comme étant une opportunité et cette opportunité il faut pouvoir effectivement la transformer. C’est pour ça que toutes les politiques qui sont mises en place par le gouvernement en Côte d’Ivoire visent à faire deux choses. Premièrement, il y a le volet public, le secteur public ne peut pas tout faire. Deuxièmement, il y a le secteur privé les recrutements que nous pouvons faire nous les faisons, mais nous créons aussi un environnement pour que le secteur privé puisse se développer. Lorsque vous avez un taux de croissance de 8% dans un pays, cela veut dire opportunités pour les uns ; lorsque vous arrivez à améliorer l’environnement des affaires, cela veut dire aussi opportunités pour les jeunes. Nous sommes dans un processus, aujourd’hui, où il n’y a pas une solution unique. Mais il faut commencer quelque part, il faut essayer d’adresser les problèmes et nous écoutons. Nous avons beaucoup écouté les jeunes, nous avons beaucoup écouté les PME et le problème qui revient à chaque fois : accès au financement, accès aux opportunités. Et tout ça aussi se fait avec l’accompagnement. Nous avons créé ce qu’on appelle un One stop shop, un guichet unique pour les PME où ils peuvent avoir un accompagnement, on peut les aider à tout ce qui est synthèse, préparation de business plan pour leur permettre de pouvoir mobiliser des ressources. Vous voyez l’Afrique, les opportunités sont ici malgré la crise que nous traversons aujourd’hui, les taux de croissance restent bons en Afrique et les opportunités sont ici. C’est notre continent, nous avons l’obligation de réussir, nous ne pouvons pas échouer. Nous devons réussir. Et pour réussir, nous avons besoin de la contribution et de l’excellence tous les Africains.
Retranscrits par Sogona Sidibé

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