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Les professionnels de la sécurité et de la défense réunis à l’Ecole de Police à l’occasion du Salon ShieldAfrica.
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Les professionnels de la sécurité et de la défense réunis à l’Ecole de Police à l’occasion du Salon ShieldAfrica.

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Gestion de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville : la Côte d’Ivoire et la France signent une convention.

Le salon international de sécurité et de défense, ShieldAfrica, a ouvert ses portes ce mardi 8 juin 2021 à Abidjan.

Se déroulant au sein de l’Ecole de Police de Cocody, le salon qui est à sa sixième édition a pour thème "Protégeons notre développement".

ShieldAfrica est l’évènement le plus important d’Afrique en matière de sécurité et de défense.

"Ce salon est dédié à la réflexion et aux échanges à l’échelle du continent, entre experts, décideurs et ceux qui ont des solutions à proposer" expliquent les organisateurs. Face à la menace terroriste de plus en plus importante sur le continent, les cyberattaques de tout genre et le grand banditisme, des solutions adaptées doivent être trouvées.

Environ 90 stands sont tenus par des exposants venus de partout : Israël, France, Allemagne, Turquie, Pakistan, Chine, République Tchèque, Burkina Faso, Grande-Bretagne, Grèce, Maroc, Italie…

Des solutions et techniques novatrices pour renforcer la sécurité des Etats, des personnes et/ou des biens sont présentées.

Les visiteurs vont voir de près des mitraillettes, des lanceurs de maintien de l’ordre, des uniformes de combat anti-flamme et anti-infrarouge, des gilets par-coups, des chars. Ainsi que du matériel de liaison, des radars de surveillance, des drones et autres solutions de camouflage sur mesure.

Le Ministère de la Défense de Côte d’Ivoire participe au salon. On peut retrouver à son stand, les Forces Spéciales (FS), le 2eme Bataillon Projetable (2eme BP) et l’Unité d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (UIGN). La Police Nationale et les Douanes Ivoiriennes tiennent également des stands.

Organisé par COGES Africa, le salon va s’étendre jusqu’au 10 juin 2021.

Les Forces Spéciales : Une unité d’élite qui force le respect au salon ShieldAfrica.

Le salon international de sécurité et de défense, ShieldAfrica, ouvert le mardi 8 juin, ferme ses portes ce jeudi. Parmi les exposants ivoiriens, les Forces Spéciales (FS). Le stand tenu par cette unité d’élite, n’a pas désempli.

Créées en aout 2011, les Forces Spéciales demeurent une grande inconnue pour de nombreux ivoiriens. Normal, cette unité se veut discrète. A l’occasion de ShieldAfrica, elle s’est "ouverte" au public qui n’a pas boudé son plaisir.

"Les Forces Spéciales sont la réponse de la Côte d’Ivoire face à tout ce qu’il y a comme menace.

La plus grande menace en Afrique de l’ouest, aujourd’hui, c’est le terrorisme et le grand banditisme. Alors, pour pouvoir faire face à ces menaces, le pays s’est doté d’une unité capable de pouvoir, en un temps record et avec très peu d’éléments, faire face à ce genre de menaces" fait savoir aux visiteurs, le Lieutenant Gnadré.

En effet, depuis leur création le 03 aout 2011, les Forces Spéciales (FS) ont eu à intervenir à plusieurs reprises : attentat de Bassam, attaque de Olodio, attaque de Kafolo… Face au terrorisme, les Forces Spéciales sont en avant.

"Nous sommes présents à ce salon pour montrer que la Côte d’Ivoire a aujourd’hui un outil à sa disposition, capable de faire face à ce genre de menaces. Nous sommes ici pour montrer que nous avons une capacité de réaction" explique l’officier des Forces Nouvelles.

Les Forces Spéciales et le 2e Bataillon Projetable partagent le stand. Les deux unités ont pourtant des missions différentes. "Les FS, c’est d’abord et avant tout des unités avec un panel de missions différentes de ce qui se passe au niveau du 2e Bataillon Projetable.

Le 2e Bataillon Projetable est formé dans le but d’aller au Mali pour pouvoir faire de la mission de sécurisation ou de la logistique. Tandis que les FS ont une mission qui va de la protection des hautes personnalités au contre-terrorisme et la libération d’otages" soutient le Lieutenant Gnadré.

L’officier en a profité pour expliquer aux visiteurs comment intégrer les FS. "Pour devenir FS, c’est d’abord l’armée.

Dans l’armée, il y a trois catégories : militaires du rang, sous-officiers et officiers. Les sous-officiers et officiers, après leur formation à l’Ecole, postulent pour intégrer les FS et à l’issue de la formation d’adaptation FS, s’ils sont admis, intègrent l’unité" dit-il.

"Pour les militaires du rang, c’est par recrutement direct organisé par l’Etat-major. Les meilleurs rejoignent les FS pour encore un stage de formation et d’adaptation. S’ils sont retenus ils intègrent l’unité" a-t-il ajouté.

En théorie, être un élément des Forces Spéciales est permis à tous. Dans la pratique, ce n’est pas forcément le cas. "Les FS, c’est avant tout du volontariat.

C’est un esprit d’acceptation. Chez les FS, il y a beaucoup plus de contraintes que dans les autres unités, mais une fois que l’esprit est disposé, le corps répond.

Pour ceux qui souhaitent avoir une carrière chez les FS qu’ils se donnent les moyens" prévient le Lieutenant Gnadré.

Les Forces Spéciales sont aujourd’hui le fleuron de l’Armée ivoirienne. Le pays se donne les moyens d’être une puissance militaire, capable d’intervenir promptement au-delà des frontières ivoiriennes.

C’est à juste titre que l’Académie Internationale de Lutte Contre le Terrorisme a été inaugurée ce jour à Jacqueville.

"Nous tenons à rassurer les Ivoiriens sur les capacités techniques dont dispose la Police pour les sécuriser" Colonel Guelpétchin Ouattara.

Le salon international de sécurité et de défense, ShieldAfrica, a ouvert ses portes le mardi 8 juin 2021 à Abidjan. Parmi les exposants, la Police Nationale à travers la Direction Informatique des Traces Technologiques DITT).

Présent avec ses agents à leur stand, le Colonel Guelpétchin Ouattara, Directeur de l’Informatique et des Traces Technologiques au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, a tenu à rassurer sur les capacités dont dispose la Police pour sécuriser les Ivoiriens.

"Notre présence à ShieldAfrica, c’est pour dans un premier temps, rassurer les Ivoiriens sur les capacités techniques dont dispose la Police pour les sécuriser ; et deuxièmement accentuer la coopération avec les autres pays pour se bonifier et pour pouvoir diffuser l’expérience qu’on a acquise au cours des années dans la sous-région" indique le Colonel Ouattara.

En effet, face aux grands enjeux (terrorisme, sécurité urbaine), le patron de la DITT a décidé de partager les expériences de sa direction et de s’inspirer des bons exemples venus d’ailleurs.

La Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) a été créée par décret en 2007.

Elle a en charge la lutte contre la cybercriminalité, ainsi que le soutien technologique aux investigations et aux opérations. Elle réunit 3 sous-structures : la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité PLCC), le Centre de Fusion et d’Analyse de données (CFAD) et le Poste de Commandement Central (PCC).

Au sein de la DITT, c’est la PLCC, créée en 2011, qui est au contact des citoyens qui sont victimes d’acte de cybercriminalité et tout ce qui est crime technologique. "On reçoit les plaintes, on enquête on fait des interpellations et on défère au parquet.

Que les Ivoiriens nous fassent confiance" martèle le Directeur de l’Informatique et des Traces Technologiques. Grâce à un partenariat, on retrouve à la PLCC des fonctionnaires de Police et des agents de l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI).

Le Centre de Fusion et d’Analyse de données (CFAD), est un soutien aux investigations. Il apporte tout l’appui technologique aux services d’investigation que sont la Police Criminelle, la Police des Drogues, les Douanes, la Gendarmerie, et tous ceux qui mènent des enquêtes judiciaires.

"Quand il y a des problématiques de technologie, ces services vont s’adresser aux analystes de la DITT pour pouvoir leur permettre d’engranger le maximum de bénéfice sur toutes les données numériques collectées dans le cadre d’une enquête" explique le Colonel Ouattara.

Quant au Poste de Commandement Central (PCC), il a en charge les opérations comme la sécurisation de site, la gestion de manifestations publiques, la surveillance d’évènements d’envergure, le trafic routier, les alertes, l’assistance au secours pour les personnes en détresse etc.

Le Colonel Ouattara nous explique son fonctionnement : "La plateforme Alertes 100, c’est un centre d’opérations ouvert au grand public pour émettre des alertes et qui permet ensuite de piloter les opérations de secours pour résoudre les alertes signalées par le grand public.

Au sein de ce centre, il y a trois capteurs : la vidéo protection, le centre d’appel vocal (numéro unique vert le 100) et le monitoring des réseaux sociaux.

L’ensemble de ces 3 capteurs permet de confirmer des appels de détresse et de piloter des opérations de secours depuis l’appel jusqu’à la résolution du cas.

C’est le soutien qu’on apporte aux opérations, c’est pour ça que vous voyez des caméras dans la ville".

Pour mener à bien ses missions, la DITT emploie des analystes, opérateurs vidéo, pilotes de drone.

"On n’est pas obligé d’être informaticien pour travailler à la DITT. Néanmoins, il faut être agent de la Police Nationale et postuler pour la DITT.

En fonction de vos capacités, l’on va vous affecter à ce service. A défaut, il faut être agent de l’ARTCI affecté à la DITT" précise le Colonel Ouattara.

Quatorze ans après sa création, la DITT a réussi à s’imposer comme un rempart sûr pour les populations. Son expertise est reconnue au-delà des frontières ivoiriennes.

Pour rappel, le Colonel Guelpétchin Ouattara est un Officier de la Gendarmerie Nationale. Spécialiste en technologies numériques, sécurité informatique, intelligence artificielle, il est diplômé de plusieurs écoles étrangères : Canadian Police College d’Ottawa (Canada), Ecole de la Police Nationale de Tokyo (Japon), Centre de Hautes Etudes du Ministère de l’Intérieur de Paris (France), FBI National Academy de Quantico (USA), etc.

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