preloader

Article

Cameroun : Les produits de première nécessité hors de portée des ménages modestes.
Cameroun : Les produits de première nécessité hors de portée des ménages modestes.

Cameroun : Les produits de première nécessité hors de portée des ménages modestes.

Produits de première nécessité hors de portée des ménages modestes_Cameroun_2022_RCI_CIV_1

Cameroun : Les produits de première nécessité hors de portée des ménages modestes.

Huile de table, sel, viande de poulet et poissons, etc. voient leurs prix flamber sur les marchés de Yaoundé et d’ailleurs en novembre et décembre 2021.

Les ménages craignent le pire avec la Coupe d’Afrique des Nations de football qui se tient dès janvier 2022 au Cameroun.

Le litre d’huile raffinée se vend à 1500 FCFA contre 1100 il y a un mois, le sac de riz de 50 kg à 24.000 au lieu 20.000 FCFA, le poulet de 2kg est vendu à 5.000 quand il est visible au lieu de 3500 FCFA il y a quelques mois dans la capitale camerounaise.

Le lundi 20 décembre 2021, au marché du Mfoundi à Yaoundé, c’est aussi le début de la semaine qui dirige les ménages vers la fête de Noël. A 10 heures, malgré le soleil et les vents frais du mois de décembre, les ménagères se pressent autour des étals, boutiques et grandes surfaces de vente des denrées alimentaires.

Des espaces marchands qui ont dressé chacun un sapin illuminé par des guirlandes qui distillent en continu les chants de Noël.

Se ravitailler très tôt et éviter les embouteillages de dernière heure est l’avis de toutes. Mais elles font face à une flambée des prix insoutenable qui met à mal les ardeurs festives des unes et des autres.

Marie Paule Milang, est à la recherche du poisson au prix de sa bourse pour le compte du grand marché de Noël.

«Je ne m’en sors vraiment pas. En moins d’un mois tout a augmenté de prix. Le carton de poissons de 11.000 et actuellement livré à 14.500 FCFA», s’exclame-t-elle.

Rationnement

Au marché de Mvog-Mbi, réputé pour son abondance en produits vivriers en provenance des départements de la Mefou et Afamba et Mefou et Akono, les voitures clandos déchargent les produits vivriers. Ici, haricot, arachide, banane plantain, macabo et manioc ne sont plus à la portée du consommateur moyen.
La tasse de haricot est vendue à 200 FCFA, le sceau de 5 litres d’arachide coûte désormais 3000 FCFA, la cuvette de macabo à 6000 FCFA et le sac de 100kg de manioc est livré 17.000 FCFA. Au mois d’octobre, ces mêmes produits étaient vendus respectivement à 125, 2500, 4000 et 11.000 la mesure.

Sur les marchés de Yaoundé et même partout sur le territoire national, l’inflation des prix des produits alimentaires est telle que le repas de base est désormais hors de portée des ménages modestes.

Les denrées de première nécessité comme les huiles végétales, riz, sucre et céréales voient leur prix flamber.
La bouée de sauvetage du Mincommerce qui consiste en l’ouverture des points de vente promotionnelle de denrées alimentaires de première nécessité à Yaoundé en cette fin d’année 2021 fait grincer.

En effet, l’acquisition de certains produits, telle l’huile de table au prix normal de 1200 FCFA le litre, est conditionnée par l’achat d’autres produits secondaires. Ce rationnement ne passe pas chez les ménagères. Du jamais vu en pleine capitale.

Prémices de la CAN

Plusieurs observateurs voient dans cette inflation l’une des conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 qui frappe tous les secteurs d’activités et l’économie du pays depuis mars 2020.

Certains commerçants voient dans la cherté actuelle des produits vivriers, les prémices de la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN Total Energies 2021) prévue au Cameroun en janvier-février 2022.

En effet, plusieurs acheteurs ont réservé des produits en champ et attendent le début de la CAN pour faire de bonnes affaires.

Magloire Biwolé Ondoua

Verified by MonsterInsights