
PDCI : ‘’la sorcellerie ‘’ de la désobéissance civile a recommencé.

PDCI : ‘’la sorcellerie '’ de la désobéissance civile a recommencé.
C’est relancé ! Le PDCI a remis le couvert de son vrai-faux débat sur le nombre de mandats du Président de la République Alassane Ouattara.
Après son échec dans le combat acharné de nier le droit au premier magistrat ivoirien de briguer un autre mandat en 2020 à la suite du décès le 8 juillet de la même année du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le vieux parti a depuis un certain temps dépoussiéré le fameux débat sur les mandats.
Comme en 2020, il lui faut visiblement préparer les esprits à la chienlit qu’il croit devoir installer en Côte d’Ivoire en 2025, à l’occasion de l’élection présidentielle.
Ainsi, le porte-voix officiel du vieux parti, ‘’le Nouveau réveil’’, a été actionné pour dénoncer une soi-disant ‘’Sorcellerie’’ du 4e mandat, après la récente demande des enseignants proches du parti présidentiel au chef de l’Etat de se porter candidat au scrutin présidentiel de 2025.
En effet, au cours d’une journée d’hommage au premier citoyen ivoirien à Bouaké, les enseignants RHDP ont solennellement demandé au président de la République de se porter candidat. Avant de se proposer de défendre cette candidature partout ou besoin sera.
«Considérant son bilan positif, considérant sa personne et son leadership comme atout du RHDP et la Côte d’Ivoire ; considérant qu’il n’est qu’au premier mandat de la troisième République ; que la scène politique ivoirien reste encore complexe ; que les leaders naturels des différentes chapelles politique envisagent de se présenter en 2025 ; que le RHDP a toutes les chances de remporter les élections présidentielles de 2025 dès le 1er tour avec le Président Alassane Ouattara ; qu’un mandat supplémentaire est hautement nécessaire pour la réalisation et l’achèvement des importants chantiers ouverts pour le développement et la transformation de la Côte d’Ivoire », avaient alors avancé comme arguments, via une motion de soutien, les enseignants du RHDP.
On le voit.
La demande des enseignants a pour socle la loi fondamentale.
Et, cela est bien notifié.
Considérant, en outre, que le chef de l’Etat n’est qu’au premier mandat de la troisième République et qu’il a droit à un second conformément à la quatrième Constitution de la Côte d’Ivoire après celles de 1959, de 1960 et de 2000 adoptée à plus de 80% par les Ivoiriens le 8 novembre 2016 pour instituer la troisième République, les enseignants lui demandent avec respect de faire acte de candidature à l’effet d’achever les nombreux projets en cours pour le développement et la transformation de la Côte d’Ivoire.
Dans cette logique, s’il doit y avoir mandat, ce sera le second de la troisième République et non un quatrième mandat comme le PDCI tente vainement de faire croire depuis 2020.
Un vrai-faux débat
En 2020, ce débat nauséabond avait pourtant pourri l’air en Côte d’Ivoire.
Alors que le Président Alassane Ouattara, pour les raisons évoquées plus haut, s’était porté candidat, le PDCI est monté au créneau pour s’opposer, dit-il, à un soi-disant troisième mandat. Fermant les yeux sur le fait que c’est la même Constitution qui permettait à son président, Henri Konan Bédié, de se porter candidat après la levée de la limitation d’âge de 75 ans contenue dans la Constitution de 2000.
Les responsables du PDCI avaient alors battu le pavé contre la candidature du chef de l’Etat sans succès.
Conformément à la Constitution, le premier citoyen ivoirien a brigué son premier mandat de la troisième République et il a été élu avec un score sans appel de 95, 31 % traduisant clairement l’adhésion du peuple à sa vision, à sa politique de développement et de progrès.
Cependant, l’opposition guidée par le PDCI, qui savait qu’elle allait mordre la poussière devant le champion des Houphouëtistes, a proclamé le boycott actif du scrutin.
Ainsi, les esprits des populations des zones qui lui étaient favorables, notamment le V Baoulé, ont été préparés à la chienlit.
C’est donc sans hésitation aucune que ces populations manipulées et nourries à la sève de la haine ont répondu au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par Bédié et l’opposition, qui s’était muée en Conseil national de transition (CNT), ordonnant des actes de barbarie insoupçonnable en coupant des troncs d’arbre pour barrer les routes avant de s’en prendre violemment à tous ceux qui étaient simplement soupçonnés de militer au RHDP ou même d’en être des sympathisants.
Bilan de ces actes criminels : plus de 80 morts, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels et financiers.
Alors que les élections locales de 2023 approchent à grands pas et que les états-majors politiques fourbissent leurs armes pour 2025, le PDCI tente à nouveau de mettre au goût du jour ce fameux débat, évoquant cette fois ‘’une sorcellerie du 4e mandat’’.
Mais, à y voir de près, c’est une autre « sorcellerie », celle de la désobéissance et autre boycott actif qui a ainsi commencé au PDCI, sous l’œil sans doute approbateur de ses alliés.
Etant convaincu qu’il ne fera pas le poids devant la puissante machine du RHDP qui, depuis de longs mois, s’organise pour remporter sans coup férir les prochaines échéances électorales, le vieux parti qui, nous le rappelions récemment, n’est plus que l’ombre de lui-même, traversé qu’il est par des crises internes d’autorité et de génération et qui, sous nos yeux, lentement mais sûrement, est en train de mourir, veut masquer son impuissance par la résurgence de ce faux débat sur un prétendu 4ème mandat.
Question de préparer les esprits des populations comme en 2020 à la chienlit.
Dans cette bataille, des mots d’ordre seront bien sûr lancés au moment opportun pour ensuite salir le régime en cas de réaction.
La méthode est connue. C’est pourquoi, les autorités en charge de la sécurité et de la tranquillité des Ivoiriens doivent jouer pleinement la carte de la vigilance pour éviter que les élections à venir ne débouchent sur des troubles qui endeuillent les familles.
En tout cas, le PDCI à travers ses accusations gratuites à l’encontre de la Commission électorale indépendante (CEI) et ses sorties récurrentes sur un soi-disant 4e mandat du chef de l’Etat ne cache plus son intention de semer le désordre et de préparer les esprits à l’affrontement et au conflit en Côte d’Ivoire lors des élections à venir.
Ainsi, à chaque rendez-vous électoral, il faut faire en sorte que les Ivoiriens se regardent en chien de faïence ; que la Côte d’Ivoire sombre dans la violence ou dans le chaos à l’effet de tirer profit de la situation.
Cependant, les Ivoiriens ne sont plus dupes.
Ce débat des mandats est un faux débat qui ne saurait retenir leurs attentions.
Ce qui est vrai, c’est que le chef de l’Etat peut faire acte de candidature s’il le veut en 2025. Et, toutes les structures de son parti sont prêtes à soutenir cette candidature qu’elles appellent d’ailleurs de tous leurs vœux.
N’est-ce pas que le bilan du chef de l’Etat parle pour lui ?
N’est-ce pas que les Ivoiriens sont fiers de leur président devant son leadership avéré, devant sa grandeur, devant ses capacités à gouverner la Côte d’Ivoire avec rigueur et efficacité ?
Sous sa houlette, la Côte d’Ivoire se transforme au fil des années, les conditions de vie des Ivoiriens s’améliorent partout dans le pays.
C’est cela que les Ivoiriens retiennent et demandent au chef de l’Etat de continuer pour leur bonheur.
Le débat qui mérite d’être mené aujourd’hui, c’est celui du développement.
Le PDCI qui n’a pas d’arguments à ce niveau tente alors de manipuler une fois encore l’opinion.
Lacina Ouattara
