Dans une tentative de manipuler l’opinion publique et dresser des populations du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée contre les autorités ivoiriennes, une audio des propos du président Alassane Ouattara lors du sommet virtuel des chefs d’État de la  CEDEAO tenu le 28 janvier 2022, est l’objet de commentaires tendancieux de la part de certains internautes depuis peu. Les propos du chef de l’État ivoirien dérangent ses détracteurs, alors qu’ils sont remplis de sagesse , et sont le contraire de l’intoxication dont ils font l’objet. 

La CEDEAO a tenu le vendredi 28 janvier 2022 par visioconférence un sommet sur la situation au Burkina Faso , relativement au coup d’État intervenu dans ce pays.

Au cours du sommet,  le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé une position responsable et remplie  de sagesse, bien entendu dans la fermeté qu’impose le rejet de tout coup d’État.

Afrikipresse.fr propose l’intégralité de la prise de parole du président ivoirien au cours de cette conférence.

Des propos dans lesquels la sagesse, l’esprit de discernement et le sens de la responsabilité du chef de l’état Alassane Ouattara, transparaissent.

[ Menaces sur nos acquis et modèles d’intégration ] 

« Chers frères, je voudrais vous réitérer mes remerciements pour votre disponibilité et votre détermination à faire entendre la voix de la communauté dans la recherche de solutions aux crises de notre région. (…) et qui  menacent nos acquis démocratiques et notre modèle d’intégration.

 Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une crise politique au Burkina Faso.

La rupture brusque de l’ordre constitutionnel intervient dans ce pays le lundi 24 janvier 2022, constitue une régression de la démocratie dans cet Etat qui a réalisé des progrès dans la consolidation de son architecture constitutionnelle et dans la prévention des principes démocratiques. Cette rupture vient ainsi aggraver la destruction des défis démocratiques dans notre région en dépit des progrès réalisés depuis plusieurs années ».

Le renversement du président Roch Marc Christian Kaboré, président démocratiquement élu en 2020 doit être condamné comme au Mali .

Poursuivant,  Alassane Ouattara a appelé à condamner le putsch au Burkina Faso et au Mali et appelle à la restauration de l’ordre constitutionnel.

« Monsieur le président, le renversement du président Roch Marc Christian Kaboré, président démocratiquement élu en 2020 doit être condamné comme au Mali.(…) pour le peuple frère du Burkina Faso déjà assiégé par des groupes terroristes (….)

Dans ces conditions, nous devons avoir deux objectifs. Il s’agit d’abord de la restauration de l’ordre constitutionnel et l’accompagnement dans la lutte contre le terrorisme pour éviter un effondrement de taille du pays.

Ce qui constituerait une menace au pays et à la sécurité dans notre région. Monsieur le président, messieurs les chefs d’Etat, chers frères, à l’état actuel de la situation , il nous faut appeler à une restauration immédiate et sans condition du président Roch Marc Christian Kaboré ….Condamner  conformément aux textes de la CEDEAO la prise de  pouvoir par la junte militaire et l’interruption du fonctionnement démocratique des institutions en place au Burkina Faso », a insisté le président ivoirien.

Suspension du Burkina Faso de la CEDEAO 

Comme pour le Mali et la Guinée Conakry, la CEDEAO entend sanctionner le Burkina Faso.

Ce que Alassane Ouattara a dit du Mali et la Guinée 

« Concernant le Mali, je voudrais vous dire le soutiens de nos partenaires notamment l’Union africaine et l’Union européenne aux décisions de la CEDEAO. Toutefois, mon pays est préoccupé dans les conditions des évènements dans ce pays frères qui nous est si cher.

Dans cette perspective, je considère que le moment est venu d’ouvrir des discussions avec le gouvernement de transition à travers une représentation au Mali de la Commission de la CEDEAO, de la Commission de l’Union africaine et des Nations Unies en vue de préparer un chronogramme crédible. S’agissant de la Guinée, notons avec satisfaction la mise en place du comité national de transition.

 J’encourage donc les autorités de la transition à soumettre un chronogramme raisonnable à la commission de la CEDEAO dans le meilleur délai » a fait savoir le chef de l’état ivoirien.

Quand Alassane Ouattara et la CEDEAO  apportent leur  soutien aux peuples burkinabè,  maliens et guinéens 

« Monsieur le président, je voudrais à nouveau insister sur la nécessité de réviser le protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance afin de nous permettre faire face plus efficacement aux situations d’interruption de l’ordre constitutionnel dans notre région.

Pour conclure, je voudrais réitérer le soutien de mon pays aux peuples frères du Burkina Faso et du Mali et de Guinée qui vivent un moment extrêmement difficile et méritent de continuer de bénéficier de l’accompagnement de la CEDEAO.

Je vous remercie ! »

tel est le message de sagesse du président Ouattara qui ébranle ses détracteurs.

Philippe Kouhon