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Situation au Burkina Faso : Une mission du comité des chefs d’Etat-major des armées de la CEDEAO attendue à Ouagadougou.
Situation au Burkina Faso : Une mission du comité des chefs d’Etat-major des armées de la CEDEAO attendue à Ouagadougou.

Situation au Burkina Faso : Une mission du comité des chefs d’Etat-major des armées de la CEDEAO attendue à Ouagadougou.

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Le Comité des Chefs d’Etat-Major (CCEM) de la CEDEAO en mission au Burkina-Faso.
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Les chefs d’Etat de la CEDEAO, réunis en Sommet extraordinaire, par visioconférence.

Situation au Burkina Faso : Une mission du comité des chefs d’Etat-major des armées de la CEDEAO attendue à Ouagadougou.

Le coup d’Etat perpétré par le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Damiba au Burkina-Faso était au centre de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Cette rencontre s’est tenue par visioconférence, le 28 janvier 2022.

La Conférence a chargé le Comité des Chefs d’Etat-major (CCEM) de déployer sans délai une mission au Burkina Faso. Il s’agira d’une mission qui va mener des consultations avec les dirigeants militaires.

Ce qui permettra de faire l’évaluation de la situation sécuritaire au Burkina Faso en vue de soumettre un rapport à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.

La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement a condamné le coup d’Etat perpétré au Burkina Faso. Et d’exiger exige le « rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel par les militaires ».

La CEDEAO demande ainsi aux militaires de s’engager à se « conformer à l’esprit républicain et s’en tenir à leur rôle de préservation de l’intégrité territoriale du pays ».

Les Chefs d’Etat ont chargé la Commission d’organiser le déploiement au Burkina Faso, le 31 janvier 2022, d’une mission ministérielle de la CEDEAO dirigée par la Présidente du Conseil des ministres.

Cette mission devra « évaluer la situation politique et soumettre un rapport à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement. »

A noter que le Représentant Spécial des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, ainsi que l’Union Africaine participeront à cette mission.

Cette rencontre a été l’occasion pour les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace d’exprimer leur « profonde préoccupation face à la résurgence des putschs militaires dans la région.

Et ce, suite à ceux perpétrés au Mali le 18 août 2020, en Guinée, le 5 septembre 2021 et au Burkina Faso, le 24 janvier 2022.
« Le coup de force au Burkina Faso a été effectué en faisant en sorte d’obtenir sous la contrainte la démission du Président Roch Marc Christian Kaboré », note le communiqué final de la Conférence.

Par Salif D. Cheickna

Une mission de la CEDEAO attendue au Burkina Faso samedi.

Les chefs d’Etat de la CEDEAO, réunis en Sommet extraordinaire, par visioconférence, ont décidé vendredi de l’envoi d’une mission des chefs d’Etat-major des armées de l’organisation, samedi, au Burkina Faso, suite à la prise du pouvoir par la junte militaire.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Brou, a annoncé une mission de l’institution au Burkina Faso, le samedi 29 janvier 2022, constituée des chefs d’Etat- major des armées des pays membres de l’organisation, indique une note de la présidence ivoirienne.

Il s’agira pour cette mission d’ »évaluer la situation, de sensibiliser les nouvelles autorités sur la nécessité pour elles de rester dans une posture républicaine et d’attirer leur attention sur les conséquences négatives de leur coup de force sur le pays », souligne la note.

Cette mission devrait être suivie, quelques jours après, par une délégation ministérielle pour évaluer la situation au niveau politique. Ensuite, sur la base des rapports qui seront produits par les deux délégations, un autre Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sera convoqué pour prendre des « décisions appropriées », selon M. Jean-Claude Brou.

A l’ouverture du Sommet, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, a indiqué que le coup d’Etat perpétré au Burkina Faso, le 24 janvier 2022, par une junte militaire viennent détériorer davantage la situation sécuritaire dans la sous- région ouest-africaine.

Cette situation préoccupante, dira t-il, doit interpeller tout le monde, et des mesures vigoureuses doivent être prises pour la juguler, faisant observer que ce coup de force intervient six mois à peine après celui du Mali.

Il rappelé le Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui énonce notamment dans ses principes, qu’un gouvernement ou un pouvoir n’est établi que par des élections, et que tout changement anticonstitutionnel est formellement interdit et toute méthode d’accession au pouvoir d’Etat par les armes est strictement proscrite.

De ce fait, il en a appelé à la « Tolérance zéro » par rapport à la situation au Burkina Faso, car cette forme d’accession au pouvoir ou d’alternance, est une menace pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement.

Il a, par ailleurs, invité ses homologues à adresser vigoureusement la situation au Burkina Faso par des décisions fermes pour le bien-être des populations. Il a également exigé le retour à un pouvoir civil pour assurer et consolider la démocratie.

M. Jean- Claude Brou a fait remarquer que le coup d’Etat intervenu au Burkina Faso est le 3è en 18 mois dans la sous-région ouest- africaine. Cette situation exceptionnelle fait suite, selon lui, à un contexte sécuritaire fortement dégradé dans ce pays, ayant entraîné de fortes tensions socio- politiques.

Depuis 2015, le Burkina Faso subit des attaques de plusieurs groupes terroristes qui ont entraîné des conséquences humanitaires, notamment, le déplacement massif des populations, le départ des structures et institutions de l’Etat de certaines zones du pays;

Il a révélé qu’à la date du 31 décembre 2021, le Burkina Faso enregistrait près de 1,6 million de personnes déplacées, dont 70% avaient moins de dix-huit (18) ans. Le pays comptait également 2700 écoles et 135 structures sanitaires fermées.

M. Jean-Claude Brou a souligné que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée ces dernières semaines avec la mort, le 14 novembre 2021, de 49 gendarmes et de 4 civils lors d’une attaque terroriste à l’intérieur du pays.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a également pris part, par visioconférence, ce vendredi 28 janvier 2022, à ce Sommet extraordinaire. Au terme de la cérémonie d’ouverture, les chefs d’Etat et de gouvernement ont eu une session d’échanges à huis clos.

AP/ls/APA

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Sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’état et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Burkina-Faso. (Communique Final sur le Burkina-Faso [22/01/2022].

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