Après plus de cinq ans de travaux de réhabilitation, l’usine de prétraitement des eaux usées de Koumassi Digue est remise en service.
La station d’épuration située à 17,5 km du district d’Abidjan en Côte d’Ivoire a été réceptionnée le 16 juin 2023, et relancée par le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana.
L’installation affiche une capacité de 78 000 m3 par jour, soit trois fois plus qu’avant sa rénovation.
La station de prétraitement des eaux usées de Koumassi Digue©Ministère ivoirien de l’Hydraulique
La station assure le traitement primaire des effluents issus du réseau d’Abobo à Port-Bouët en passant par Koumassi. Ce traitement consiste à débarrasser les eaux usées des matières solides (sacs plastiques, papiers, bois, etc.), puis du sable et des matières lourdes, et des substances légères comme les huiles, l’essence et diverses graisses.
Le financement de l’Agence française de développement
Ce procédé est nécessaire pour protéger le relèvement des eaux brutes, les conduites contre les obstructions et les autres appareils de traitement contre l’abrasion (action d’user par frottement, Ndlr).
Ainsi, grâce à la réhabilitation de la station de Koumassi Digue, les canalisations de drainage devraient être moins obstruées réduisant les risques d’inondations en saison de pluies.
Pour mémoire, Koumassi Digue fait partie des sept principales communes abidjanaises régulièrement frappées par les inondations.
Les six autres étant Cocody, Adjamé, Attécoubé, Abobo, Bingerville et Marcory.
La station de prétraitement qui est réhabilitée pour la deuxième fois après les travaux de 2010, permettra également de réduire la pollution des plans d’eau par les eaux usées à Abidjan.
Ces effluents sont générés par quelque 900 000 habitants du district ivoirien.
CÔTE D’IVOIRE : malgré des investissements, les inondations persistent à Abidjan
Le projet d’assainissement de Koumassi Digue, mis en œuvre dans le cadre du Programme prioritaire d’assainissement et de drainage a nécessité un investissement de 30 milliards de francs CFA, environ 46 millions d’euros.
L’État ivoirien a bénéficié du soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), comptant pour la phase 2 du Contrat de désendettement et de développement (C2D).
Inès Magoum