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Voici ce que le chef de la junte Burkinabé et Soro Guillaume voulaient mettre en place et qui a été découvert par les services d’où la sortie du chef de junte pour accuser la Côte d’Ivoire.
Voici ce que le chef de la junte Burkinabé et Soro Guillaume voulaient mettre en place et qui a été découvert par les services d'où la sortie du chef de junte pour accuser la Côte d'Ivoire.

Voici ce que le chef de la junte Burkinabé et Soro Guillaume voulaient mettre en place et qui a été découvert par les services d’où la sortie du chef de junte pour accuser la Côte d’Ivoire.

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Depuis l’arrestation, en janvier, à Abidjan, d’un ex-rebelle des Forces nouvelles, les services de renseignement ivoiriens affirment avoir découvert un réseau d’une cinquantaine de jeunes recrutés par des proches de Guillaume Soro pour mener des opérations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso. Révélations.

Voici ce que le chef de la junte Burkinabé et Soro Guillaume voulaient mettre en place et qui a été découvert par les services d'où la sortie du chef de junte pour accuser la Côte d'Ivoire.

Quand la paranoïa, la psychiatrie et un déstabilisateur cèlent un deal voilà où cela mène. Ne vous y trompez pas la Côte d’Ivoire de 2002 ou 2010 n’a plus rien à voir avec celle de 2024.

 

Entre Ibrahim Traoré et Alassane Ouattara, le « cas Soro » et la crainte du complot

Depuis l’arrestation, en janvier, à Abidjan, d’un ex-rebelle des Forces nouvelles, les services de renseignement ivoiriens affirment avoir découvert un réseau d’une cinquantaine de jeunes recrutés par des proches de Guillaume Soro pour mener des opérations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso. Révélations.

C’est une nouvelle histoire de barbouzerie, dont l’histoire étroitement liée du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire est jalonnée. Elle mêle la junte d’Ibrahim Traoré, les services de renseignement ivoiriens, l’entourage le plus proche d’Alassane Ouattara et celui qui, malgré les récentes tentatives de décrispation, demeure l’ennemi le plus redouté des autorités ivoiriennes : Guillaume Soro.

Tout commence fin janvier, à Abidjan. A. Cissé, un ex-rebelle des Forces nouvelles (FN) qui a servi sous les ordres du célèbre comzone Issiaka Ouattara, alias Wattao, est arrêté par les services ivoiriens qui le suspectent de participer à une opération de déstabilisation pilotée par des proches de Soro. Pendant plusieurs jours, ce quarantenaire reconverti dans le commerce de bétail qui réside à Abobo, une commune populaire d’Abidjan, est interrogé sans ménagement.

Cissé finit par parler. Lors de son interrogatoire, il affirme avoir été contacté début janvier par un numéro de téléphone malien. Au bout du fil, une de ses vieilles connaissances, L. Coulibaly, la cinquantaine, qui lui demande de recruter des jeunes pour être formés au maniement des armes au Mali ou au Burkina Faso.

Lui-même agit pour le compte d’un homme : L. Fofana, autre ex-rebelle et ancien gendarme pisté par les renseignements ivoiriens.

Décrit par un haut responsable sécuritaire comme un « homme de Soro », il aurait d’abord envisagé de « former » ces jeunes au Mali avant de finalement se rabattre – pour une raison méconnue des enquêteurs – sur le Burkina Faso.

Tous les services mobilisés

En tout, dix groupes de cinq personnes sont constitués. Le premier, dirigé par un certain A. Traoré, quitte la Côte d’Ivoire le 16 janvier. Plusieurs autres suivront.

Le trajet est le même : en bus jusqu’à la frontière, puis direction Bobo-Dioulasso, où les petits groupes de jeunes sont accueillis avant de poursuivre vers Ouagadougou.

Celui de Cissé, le dernier, devait partir le 27 janvier. Il est finalement arrêté juste avant. Ses aveux permettent d’établir une liste de 50 personnes, consultée par Jeune Afrique, et dont une bonne partie a déjà rallié le Burkina Faso.

À Abidjan, l’affaire est prise très au sérieux. « Tous les services de renseignement sont mobilisés sur Soro. Ils sont convaincus qu’il prépare quelque chose, encore plus depuis qu’il a trouvé refuge auprès des putschistes sahéliens qui sont ouvertement hostiles à la Côte d’Ivoire », affirme une source sécuritaire.

Le cas de l’ancien rebelle nourrit aussi une guerre des officines, chacune essayant d’être celle qui livrera le bon tuyau, voire qui déjouera un éventuel complot.

Trois le surveillent particulièrement : la Direction des renseignements généraux (DRG), la Direction de la surveillance du territoire (DST), et le Centre de renseignement opérationnel anti-terroriste (Croat).

Selon un sécurocrate ivoirien, l’objectif de ce réseau est de mener des opérations de déstabilisation en Côte d’Ivoire, où l’élection présidentielle doit se tenir l’année prochaine.

Certains de ses membres ont aussi tenté de prendre contact avec des militaires en fonction, y compris à la présidence.

Du côté des renseignement ivoiriens, d’aucuns suspectent que les jeunes recrues soient formées sur la base de Loumbila, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou – où sont notamment présents certains des militaires russes déployés dans le pays.

IB sur ses gardes

Fin avril, les autorités ivoiriennes ont informé leurs homologues burkinabè qu’elles avaient connaissance de ce réseau et leur ont demandé des comptes.

Les intéressées ont tout nié en bloc.

Malgré les tentatives de conciliation, notamment à travers la récente rencontre entre Téné Birahima Ouattara et Kassoum Coulibaly, les ministres de la Défense des deux pays, la relation entre Abidjan et Ouagadougou demeure très tendue.

Le 26 avril, lors d’une interview à la télévision nationale, le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas hésité à publiquement indexer ses voisins ivoiriens. « Il faut qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments.

Tous les déstabilisateurs du Burkina sont là-bas, ne se cachent pas […].

À un moment, il faut arrêter l’hypocrisie, il faut dire la vérité, il y a un problème avec les autorités de ce pays », lâche-t-il. Une charge frontale en bonne et due forme, qui a été largement commentée et n’a pas manqué d’agacer, encore un peu plus, Alassane Ouattara et ses proches.

S’il ne dit évidemment pas qu’il fait de même, « IB » (le surnom de Traoré) est aussi sur ses gardes.

Depuis qu’il a mis son pays sous cloche et éteint toute voix dissonante, Abidjan est devenue la terre d’exil de nombre de ses opposants.

Politiciens, militants, hommes d’affaires

Certains ne cachent pas leur hostilité au capitaine et leur volonté de le renverser.

Durant le premier semestre 2023, c’est par exemple en partie en Côte d’Ivoire que s’était noué un projet, finalement avorté, de coup d’État contre son régime autour du troll « Gauthier Pasquet ».

La junte burkinabè se montre donc extrêmement méfiante à l’égard des autorités ivoiriennes, par ailleurs perçues comme les alliées de la France.

Sur fond de paranoïa ambiante à Ouagadougou, Ibrahim Traoré et le capitaine Oumarou Yabre, le patron de l’Agence nationale de renseignement (ANR), ont désormais l’intime conviction que les services ivoiriens cherchent à les neutraliser.

Contactés par Jeune Afrique, des proches de Guillaume Soro et du capitaine Ibrahim Traoré n’ont pas souhaité réagir à cette affaire.

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Depuis l’arrestation, en janvier, à Abidjan, d’un ex-rebelle des Forces nouvelles, les services de renseignement ivoiriens affirment avoir découvert un réseau d’une cinquantaine de jeunes recrutés par des proches de Guillaume Soro pour mener des opérations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso. Révélations

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