PROCÈS D’ASSALÉ TIÉMOKO CONTRE LA FAMILLE TRAORÉ : BILAN DU 6 NOVEMBRE 2024.
Dans l’affaire qui oppose le député-maire de Tiassalé à la famille Traoré, je vous livre le résumé de ce qui s’est passé au tribunal.
Le député-maire, mon confrère Tiemoko Antoine Assale était le premier à être interrogé à l’ouverture de l’audience. Interrogé par le juge, il a expliqué que tout est parti d’une vidéo d’un cyber-activiste dans laquelle il a été injurié par l’un des enfants incriminés.
Il dit avoir convoqué ce dernier à la police et qu’il a déclaré ne pas avoir de pièce. Assalé Tiémoko a aussi affirmé que depuis un an, un autre enfant, en l’occurrence Cheick Traoré, ne fait que l’injurier sur les réseaux sociaux sans que personne ne réagisse.
C’est ce qui a justifié son investigation sur la famille. Et ses investigations lui ont permis de produire :
la déclaration de naissance de Cheick Traoré et sa cadette sur lesquelles il est mentionné Traoré Moussa (nom du père) de nationalité guineenne et Mariam koulibaly de nationalité guinéenne née en Guinée le 28-08-1967.
Assalé estime que l’aîné des Traoré, né en 1984 à N’douci, a bénéficié d’un document d’une femme ivoirienne.
Globalement les documents présentés par le député-maire sont : les déclarations de naissance, les copies intégrales, sans aucune pièce justificative de la maman des enfants, ni de témoins.
Le député-maire a également tenté de s’appuyer sur le fait que le nommé Cheick Traoré ait utilisé une carte consulaire guineenne pour ses études en Guinée et qu’après ses études, il devient subitement ivoirien.
Par ailleurs, il a indiqué que sur l’extrait de naissance de l’aînée des Traoré, le nom de la mère, Coulibaly, est écrit avec « C » alors que chez les autres enfants, c’est écrit avec « K ».
A la question du président du tribunal lui demandant s’il a une pièce justificative de la mère où c’est mentionné « K », le député-maire a répondu non. Le juge lui demande si pour lui, cette pièce existe, il dit qu’il le pense bien.
Le géniteur des enfants est ensuite appelé à la barre. Le juge lui demande d’expliquer l’affaire du « C » et du « K » et les allégations de naissance de son épouse en Guinée.
Il dit avoir déclaré ses enfants à la mairie mais ignore d’où le député-maire tire son affaire du « C » et du « K » et de la naissance de son épouse en Guinée.
En revanche, le papa des enfants a déclaré qu’il sait que son épouse est née à N’Douci et qu’il dispose de son extrait d’acte de naissance délivré à cet effet le 28/ 08/ 1967.
C’est cette date, dit-il, que le député-maire confond avec la date de naissance de son épouse au point d’attribuer deux mères à ses enfants.
Le père à la barre explique qu’au-delà des 3 enfants, il a encore 4 autres avec leur mère et 1 autre avec une autre dame de N’douci répondant au nom de Kamagate Didiata et que le fils de cette dernière se nomme Cheick Aboubacar Traoré qui était dans la salle d’audience.
Pendant l’audience, il a été démontré que la mère des enfants incriminés a également de la famille à N’douci.
Le juge a demandé la comparution de l’un des parents de Mariam Coulibaly.
Par ailleurs, le juge a demandé que la famille produise les extraits d’acte de naissance des 4 autres enfants de Mariam Coulibaly, en l’occurrence Sayon Traoré, Ahoua Traoré, Aichatou Traoré et Maimouna Traoré pour vérification de la filiation. L’audience fut reportée au 20 novembre prochain.
Je vous informe que les pièces des enfants restant sont disponibles et des surprises sont attendues. Par ailleurs, à cette audience, les cartes d’identité de la maman et du grand père ainsi que des témoignages seront faits. L’affaire tire donc vers la fin.
Yacouba Doumbia
Journaliste / Observateur averti