Et partant la force du capital confiance, que cela induit.
Nul doute que les autorités ivoiriennes ont une grande conscience de ces acquis, pour la préservation desquels, elles s’emploieront à réussir cet autre challenge qu’incarne le succès de cette Cop 15.
D’abord en termes d’organisation de l’évènement, qui constituera à n’en point douter, le premier niveau d’évaluation de cette rencontre mobilisant plus de cinq milles participants en provenance de 197 pays.
Ensuite, il y a la force de persuasion de la Côte d’Ivoire, qui devra être exercée sur les différentes grandes sources de financement, pour la mobilisation de 600 millions à 1milliard de dollars.
Pour être consacrés à la restauration des terres dégradées, dans la noble optique de les rendre à nouveau arrables. Cette action baptisée « Initiative d’Abidjan » est d’autant plus capitale, qu’elle viendra en cas de succès donner, un coup de fouet salvateur au processus de lutte contre la désertification.
Un fait dont des millions d’africains attendent à ce jour, les retombées. En effet, les dernières statistiques de l’Organisation des Nations Unies, pour l’Alimentation et l’Agriculture ou FAO en abrégé, estiment à 193 millions, le nombre de personnes souffrant actuellement d’une détresse alimentaire, à travers le monde. Mais, dont une importante fraction vit en Afrique. 23 millions d’individus sont en situation d’insécurité alimentaire aigue à l’ouest du continent.
Un état de fait, hautement imputable entre autres facteurs explicatifs, à l’appauvrissement des terres.
Ayant beaucoup perdu de leurs éléments nutritifs naturels, que plus aucun couvert végétal ne peut entretenir, parce que n’existant plus.
Ce sont des sols dépourvus de toute végétation, fortement dégradés, gagnés donc par la désertification qu’il faut réhabiliter, pour redonner vie à l’agriculture. Première pratique humaine, indispensable à la vie.
C’est donc là, une nécessité qui justifie, la participation annoncée de plusieurs banques agricoles à cette Cop 15. Mais dont il va falloir savoir gérer et tirer profit de la présence, afin qu’elle ne soit pas de la simple figuration. Et cela, à travers une orientation vers des centres d’intérêt profitables à de saines pratiques agricoles plus rationnelles, en soi.
Il est heureux de savoir qu’au titre de l’initiative d’Abidjan, la Banque africaine de développement (Bad) l’un des bailleurs de fonds de poids, attendus à cette Cop 15, s’est déjà signalée, avec l’annonce de 275 milliards de Fcfa à mettre dans l’escarcelle. Il est à souhaiter tout simplement que, plusieurs autres banques, toutes aussi annoncées à ladite Cop, s’en trouvent largement stimulées et mettent pour ce faire, la main au portefeuille.
Moussa Ben Touré