Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a appelé au calme après des manifestations contre la cherté de la vie à Abidjan.
Des tirs de la police ont fait un mort et plus d’une dizaine de blessés.
Le président ivoirien Laurent Gbagbo a lancé un « appel au calme » mardi soir lors d’une allocution télévisée, au deuxième jour de manifestations contre la « vie chère » à Abidjan, où des tirs de la police ont fait un mort et plus d’une dizaine de blessés.
« Je vous demande de garder le calme », a déclaré le président Gbagbo dans un message enregistré à la présidence, ajoutant : « je lance cet appel au calme afin d’amener notre pays enfin à la paix ».
Le chef de l’Etat ivoirien, qui a affirmé être « sensible à la douleur des Ivoiriens », a invité « tous les opérateurs économiques et les représentants des mouvements de consommateurs au dialogue et à la concertation ».
Une première réunion en ce sens est prévue mercredi après-midi au palais présidentiel à Abidjan, a-t-il précisé.
Les autorités ivoiriennes ont baissé mardi les taxes sur les denrées alimentaires importées, sous la pression de manifestations qui auraient fait un mort.
Pour la deuxième journée, des heurts ont éclaté à Cocody, quartier prospère d’Abidjan, où les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui protestaient contre la flambée des prix. Des troubles identiques ont eu lieu ces derniers jours au Burkina Faso, au Cameroun et au Sénégal.
Le président Laurent Gbagbo, dont le gouvernement est censé conduire le pays à des élections législatives cette année, a lancé un appel au calme, dans une allocution télévisée en cours de soirée.
Il a dit avoir invité tous les acteurs économiques et les représentations d’organisations de consommateurs à un dialogue et à des consultations mercredi au palais présidentiel.
A l’occasion du journal télévisé de la mi-journée, Felix Dyela Tyeoulou, secrétaire général du gouvernement, avait annoncé la suspension temporaire des taxes sur certaines matières premières alimentaires et une répression accrue du racket, qui contribue à la flambée des prix.
Ces mesures devraient permettre au gouvernement de ramener les prix des matières premières alimentaires à leur niveau d’avant les hausses actuelles, a-t-il déclaré, tandis que la police dispersait les manifestants et démantelait les barricades à quelques centaines de mètres des studios de télévision.
Sitôt les forces de l’ordre parties, des groupes de jeunes ont à nouveau barré les rues de Cocody, où une douzaine de personnes avaient été arrêtées la veille. Des manifestations identiques ont été signalées dans les quartiers populaires de Yopougon et Port Bouet, où des témoins font état d’un mort.
« J’ai vu un jeune homme mort. Il portait un trou à la tempe », a déclaré un témoin interrogé par Reuters. Les autorités se sont refusées à tout commentaire.