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Devoir de mémoire : l’opposant Alassane Ouattara de retour en Côte d’Ivoire après 3 ans d’exil en France.
Devoir de mémoire : l'opposant Alassane Ouattara de retour en Côte d'Ivoire après 3ans d'exil.

Devoir de mémoire : l’opposant Alassane Ouattara de retour en Côte d’Ivoire après 3 ans d’exil en France.

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Devoir de mémoire : l'opposant Alassane Ouattara de retour en Côte d'Ivoire après 3 ans d'exil en France.

Après trois ans d'exil en France, le dirigeant du Rassemblement des républicains porte un message d'"apaisement" et demande que les processus politiques se déroulent normalement après les violentes manifestations de patriotes dans Abidjan la semaine dernière.

Après trois ans d'exil en France, Alassane Ouattara, opposant au président Laurent Gbagbo et candidat à la présidentielle ivoirienne, est rentré en Côte d'Ivoire, mercredi 25 janvier.

Dans le contexte de vive tension politique qui règne actuellement dans le pays, son parti, le Rassemblement des républicains (RDR), lui a fait un accueil "sobre et discret" au cours duquel M. Ouattara a lancé un appel à l'union et à l'apaisement.

L'ancien premier ministre du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny est revenu "définitivement" dans sa terre natale "avec beaucoup d'amour (...) pour participer au processus politique, (...) à la réconciliation, et pour dire que le plus important doit être la préparation des élections".

En 2000, sa candidature au scrutin présidentiel avait été écartée pour cause de "nationalité douteuse".

La loi ivoirienne ayant été modifiée, l'opposant devrait participer à la prochaine présidentielle, prévue au plus tard le 31 octobre 2006.

Il a annoncé sa candidature à la mi-janvier et se prépare déjà à faire campagne.

M. Ouattara, sexagénaire musulman du nord du pays, semblait ému au moment de ses retrouvailles avec les principaux cadres de son parti venus l'accueillir dans le salon d'honneur de l'aéroport d'Abidjan. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique) et plusieurs autres responsables de partis d'opposition étaient également présents.

SÉCURITÉ ASSURÉE PAR LES CASQUES BLEUS

Pour le dirigeant du RDR, les esprits doivent se calmer pour "retrouver véritablement une démocratie dans la paix".

Mais "le plus difficile est devant nous", a-t-il prévenu, "tant la situation économique et sociale du pays est difficile", voire "catastrophique".

Pour l'ancien exilé, le chantier économique et social doit être la "priorité".

Pour ce faire, il a salué les compétences du premier ministre, Charles Konan Banny, fragilisé par les récentes manifestations, et lui a demandé de "faire les premiers gestes pour nous permettre de préparer dans les semaines qui viennent une Côte d'Ivoire apaisée".

Des gardes du corps et une dizaine de casques bleus sénégalais et togolais ont pris en charge la sécurité de l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) dès sa descente de l'avion. L'opposant résidera dans un quartier chic d'Abidjan, sous la protection d'hommes des Nations unies en Côte d'Ivoire.

M. Ouattara avait quitté le Côte d'Ivoire en 2002 après que les sympathisants de Laurent Gbagbo l'ont accusé d'être l'instigateur du coup d'Etat raté de la rébellion des Forces nouvelles qui contrôlent depuis lors le nord de la Côte d'Ivoire, ce qu'il a toujours démenti.

Le Monde avec AFP

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Tia Koné ancien président de la cour constitutionnelle de 2000 - 2010 qui a enfin reconnu avoir été en mission commandée.

Tia Koné regrette son arrêt d’octobre 2000.

Quelques années après avoir été touché par la grâce : voici en vidéo ce que déclarait le même président de la cour constitutionnelle (2000 - 2010) Tia Koné le 13 février 2013 devant Téné Birahima Ouattara. Aussi demande t-il le rétablissement de l'honorabilité de l'opposant d'alors Alassane Ouattara.

L’ancien président de la Cour suprême, Tia Koné, a reconnu samedi à Gbangbégouiné, département de Biankouma, avoir rendu un arrêt "absurde" en octobre 2000 qui a disqualifié des candidats à l’élection présidentielle.

"Tous les candidats étaient nés avant 1960. A l’époque coloniale sous la qualité de citoyen français ou à tout le moins de sujet français. Finalement à l’analyse exhaustive du dossier, nous avons relevé qu’aucun des candidats n’était né ivoirien d’origine encore moins de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine", a déclaré le magistrat hors hiérarchie à la retraite commentant l’article 35 de la Constitution ivoirienne qui fait obligation aux candidats d’être nés ivoiriens de père et de mère, eux-mêmes ivoiriens d’origine.

Tia Koné a qualifié cette disposition d’"absurde" et "inique", invitant à la mise en place d’un comité d’experts pour revisiter la loi électorale ivoirienne.

"Un comité de réflexion et de réforme constitutionnel doit donc pouvoir être mis en place pour l’entame de l’importante tâche de recherche de moyens d’entente globale entre tous les citoyens de ce pays qui n’ont guère besoin de se distinguer les uns des autres".

Reconnaissant sa part de responsabilité dans les "conséquences" de son arrêt, Tia Koné a publiquement présenté ses excuses à l’actuel chef de l’Etat et à sa famille.

Il a rappelé avoir déjà personnellement parlé au président Ouattara, mais a tenu à réitérer ses regrets en présence de sa famille et sur ses terres natales.

"Aussi m’apparait-il judicieux de dire aujourd’hui au chef de l’Etat, du haut de cette tribune, entouré que je suis en ce moment de tous mes parents qui m’approuvent certainement, que dans sa quête inexorable d’harmonie et d’équilibre social donc finalement de réconciliation nationale, il faut qu’il prenne en compte cet aspect pernicieux de notre loi fondamentale qui est l’un des points d’achoppement du clivage de nos populations", a affirmé l’ex-président de la Cour suprême.

Selon M. Tia Koné, il n’a jamais été dit dans l’arrêt du 6 octobre 2000 que M. Alassane Ouattara n’est pas ivoirien.

"Personne ne l’a dit.

Cet arrêt, à notre grand regret, nous le savons, a causé un tort certain au concerné, à sa famille représentée ici par Ibrahim Ouattara et à bien d’autres ivoiriens. Je voudrais ici solennellement m’en excuser pour tout le désagrément que cela a causé durant toute cette période jusqu’à ce jour", a-t-il insisté.

En octobre 2000 alors que la Côte d’Ivoire se préparait à sortir, par des élections générales, d’une transition militaire, Tia Koné avait rendu un arrêt disqualifiant plusieurs candidats jugés importants.

L’arrêt avait notamment émis des doutes sur la nationalité de M. Alassane Ouattara.

Cette décision avait permis à feu le général Robert Guéi et Laurent Gbagbo de s’affronter dans une élection dont l’issue a été jugée "calamiteuse" par l’ex-président, Laurent Gbagbo, rappelle-t-on.

Les aveux de l’ex-président de la cour suprême Tia Koné après avoir invalidé la candidature de Alassane Ouattara en 2000… Qu’en pensent les ivoiriennes et les Ivoiriens?

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Tia Koné ex-président de la cour constitutionnelle (2000-2011) fait son méa-culpa après le rejet de la candidature de Alassane Ouattara en 2000 en présence de Birahima Téné Ouattara le 13 février 2013. En effet l'erreur est humaine, mais persister dans cette dernière est diabolique.

L’allocution méa-culpa de Tia Koné ex-président de la cour suprême à  la cérémonie de remise de la sous préfecture de Gbangbegouine en présence du ministre Birahima Téné Ouattara surpris par cette révélation après tant d’années de mensonges et de dénigrements. Comme il l’a dit  à travers lui c’est toute sa famille qui en a souffert. En conséquence tous décident de pardonner et de tourner la page et travailler à former des Ivoiriennes et Ivoiriens nouveaux.

Inéligibilité de Ouattara : Texte intégral de l’Arrêt Tia Koné N° E 0001-2000 du 6 Octobre 2000 de la Cour Suprême-chambre constitutionnelle.

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Inéligibilité de Ouattara Texte intégral : Tia_Kone président de la cour contitutionnelle_2000

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