Lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire : Voici les premières statistiques du SPACIA de janvier à octobre 2022.
Lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire : Voici les premières statistiques du SPACIA de janvier à octobre 2022.
© L’INTELLIGENT D’ABIDJAN PAR DR – VUE DE LA VILLE D`ABIDJAN, LA CAPITALE ÉCONOMIQUE DE LA CÔTE D`IVOIRE
Les premières statistiques du Système de détection et de Prévention des Actes de corruption et Infractions Assimilées (SPACIA) ont été présentées, le mardi 22 novembre
2022 par Mme Ba Fatoumata, coordinatrice de cette plateforme de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Créé par décret n°2022-264 du 13 avril 2022, le Système de détection et de prévention des actes de corruption et infractions assimilées est un instrument qui sert à la prise de
décisions, en matière de lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire.
Selon Mme Ba Fatoumata, coordinatrice du SPACIA, la phase de test de cette plateforme numérique de dénonciation des actes de corruption, qui s’est déroulée de janvier à octobre 2022, a enregistré 469 signalements à travers divers canaux, notamment le numéro vert (1345), le site web (www.spacia.gouv.ci) et les courriers physiques. « 111 signalements à travers son numéro vert, 58 signalements à travers sa plateforme numérique, 100 signalements par courriers physiques.
Après traitements et analyse de ces signalements à la lumière de l’ordonnance n° 2013-660 du 13 septembre 2013 relative à la prévention et à la lutte
contre la corruption et les infractions assimilées, il a été relevé que 356 des cas signalés constituent des actes présumés de corruption et infractions assimilées, pendant que 113
cas ne sont pas constitutifs d’actes de corruption et sont plutôt liés à des dysfonctionnements de l’administration publique.
La répartition par localité des signalements permet également d’observer que le District Autonome d’Abidjan enregistre le plus grand nombre de signalements devant le district Autonome du haut Sassandra-Marahoué (5,1%) et du District Autonome de la Comoé (3,2%).
L’analyse de la nature de l’infraction signalée permet aussi de conclure que la concussion constitue l’acte de corruption le plus dénoncé avec 154 signalements, suivi par l’abus de fonction, 78 signalements et corruption d’agents publics nationaux, 42 signalements.
La répartition des signalements enregistrés en fonction des secteurs d’activité fait apparaître le secteur défense/sécurité comme le secteur qui est de loin le plus dénoncé avec 103 signalements, suivi du secteur urbanisme/construction/habitat (43 signalements), le secteur de l’éducation/formation (38 signalements), le secteur du transport/logistique (25 signalements) et le secteur du droit, de la protection et la justice (24 signalements) », a expliqué Mme Ba Fatoumata.
Côte d'Ivoire
Bonne gouvernance et Lutte contre la corruption : 469 signalements enregistrés par la plateforme SPACIA en 10 mois.
Le ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption a fait savoir que de janvier à octobre 2022, la phase test de la plateforme SPACIA a enregistré 469 signalements via ses canaux.
SPACIA rend l’information publique
Les signalements sont répartis selon les canaux suivants : 111 à travers le numéro vert 1345, 258 à travers la plateforme numérique www.spacia.gouv.ci et 100 par courriers physiques.
L’information a été rendue publique par la coordonnatrice de la cellule SPACIA, Fatoumata Ba, ce mardi 22 novembre 2022 à Abidjan-Plateau, au cours d’une conférence de presse.
Après traitements et analyse de ces signalements, il a été relevé que 356 des cas constituent des actes présumés de corruption et infractions assimilées, pendant que 113 cas ne sont pas constitutifs d’actes de corruption. ’Ces 113 cas* sont plutôt liés à des dysfonctionnements de l’administration publique.
L’analyse de la nature des infractions signalées conclut que la concussion ou malversation dans l’exercice d’une fonction publique constitue l’acte de corruption le plus dénoncé avec 154 signalements, suivi par l’abus de fonction, 78 signalements et la corruption d’agents publics nationaux avec 42 signalements.
La répartition des signalements enregistrés en fonction des secteurs d’activité fait apparaître le secteur défense/sécurité comme le plus dénoncé (103 signalements), suivi du secteur urbanisme/construction/habitat (43 signalements), du secteur de l’éducation/formation (38 signalements), du secteur du transport/logistique (25 signalements) et du secteur du droit, de la protection et la justice (24 signalements).
Le montant des préjudices subis par les usagers tel que cela ressort de leur déclaration peut être estimé à 52.585.064.478 FCFA
Il ressort de l’analyse des signalements reçus que le montant des préjudices subis par les usagers tel que cela ressort de leur déclaration peut être estimé à 52.585.064.478 FCFA.
Globalement, ce sont au total soixante-seize (76) missions de vérification qui ont été réalisées dans six secteurs ayant fait l’objet de dénonciations d’actes de corruption et infractions assimilées. À la suite de ces missions, dix-neuf (19) personnes, fonctionnaires et agents de l’État, ont été mis en cause.
Ce nouvel instrument permet à tout citoyen de dénoncer tout acte de corruption ou infraction assimilée dont il est témoin ou victime.
Il intègre trois canaux de signalements qui sont : un numéro vert gratuit (1345), une plateforme web (www.spacia.gouv.ci) et un bureau physique de dépôt de signalements.
Adolphe ANGOUA Source CICG