Le mensonge prend l’ascenseur, la vérité passe par l’escalier.
A peine, Alino Faso, citoyen Burkinabé, est arrêté à Abidjan par les services de sécurité ivoiriens, disposant d’un faisceau d’indices le confondant et incriminant, sans équivoque, qu’Ibrahim #Maiga, résident aux États-Unis, monte sur ses grands chevaux, pour crier à l’injustice, au complot, au coup monté.
Sans rien comprendre ni chercher à s’informer à propos des motivations de l’arrestation, il se range derrière le suspect.
Sans doute, parce que le malfrat et lui ont partie liée, mangent dansle même râtelier du régime du capitaine Ibrahim Traoré dont ils sont des hommes de main et des mercenaires patentés, sans frontières ni limites.
Peut-être aussi, avait-il espéré avec sa publication de diversion et sa propagande répugnante, brouiller les pistes en tentant de travestir les faits et de désorienter l’opinion.
Dans son récit cousu de fil blanc, le sieur Maiga, essaie, désespérément, d’expliquer les démêlés de son compagnon de crime avec les autorités ivoiriennes, en voulant jouer sur les cordes sensibles et la carte de la victimisation.
L’épouse de Alino Faso avait utilisé le même logiciel, de vaines lamentations, en laissant croire en la disparition mystérieuse de son conjoint.
Les services de sécurité ivoiriens qui, ne ménagent aucun effort, sont mobilisés en permanence, de jour comme de nuit, pour la stabilité de leur Etat et la sécurité de leur territoire, n’ont pas laissé durer le suspense ni prospérer la manipulation longtemps.
Le porte-parole du gouvernement dans son compte rendu du conseil des ministres hebdomadaire, a indiqué que le nommé Alain Christophe Traoré a été bel et bien interpellé « dans les règles de l’art » par les autorités compétentes de son pays et depuis est soumis à une enquête minutieuse qui le situera sur son sort, avant de préciser que personne n’est porté disparu ou séquestré sur un territoire qui se veut un Etat de Droit.
Une mise au point très claire qui met fin aux rumeurs les plus folles qui circulaient sur le sujet et surtout a révélé que contrairement aux contes et légendes de Ibrahim Maiga, Alino Faso est loin d’un saint, d’un honnête homme au cœur d’une vaste conspiration.
Loin s’en faut.
D’ailleurs, de sources sécuritaires, l’on apprend que Alino Faso a été appréhendé, après de sérieuses investigations.
Certains signes ont mis la puce à l’oreille des autorités.
Il a pris ses quartiers dans une cité résidentielle, près de l’église Saint Jean, dans une demeure cossue, dont le loyer n’est pas à la portée de tous.
Or, il n’a pas d’activités qui pourraient justifier un tel train de vie. Alino Faso tient un restaurant où l’on mange du poulet flambé, une spécialité Burkinabé très prisée.
Un commerce dérisoire qui ne garantit pas de revenus pouvant couvrir même ses charges locatives.
En réalité, la villa où il a élu domicile, payée très cher, était un centre d’opérations au profit de la junte Burkinabé dont les services de renseignements ont copté Alain Christophe Traoré.
Celui-ci, entre autres, avait deux tâches: harceler les opposants Burkinabé notamment réfugiés en Côte d’Ivoire afin de les neutraliser et réduire au silence, remonter des informations capitales qui pourraient servir dans le cadre du projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, planifié depuis Ouagadougou, par le putschiste Ibrahim Traoré et certains de ses affidés ivoiriens qui ont des comptes à régler avec le Président Alassane Ouattara et son régime.
L’Etat ivoirien, vigilant et qui travaille à toujours avoir une longueur d’avance sur ses ennemis ne s’est pas laissé surprendre.
Il a frappé fort et à temps. A ce propos, les appareils saisis comme les téléphones portables et ordinateurs, parlent et facilitent le travail des enquêteurs, à plus d’un titre.