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Politique – Tidjane Thiam face à ses propres contradictions : le double discours d’un présidentiable déchu (Par Philippe Kouhon).
Politique - Tidjane Thiam face à ses propres contradictions : le double discours d’un présidentiable déchu (Par Philippe Kouhon).

Politique – Tidjane Thiam face à ses propres contradictions : le double discours d’un présidentiable déchu (Par Philippe Kouhon).

Docteur en droit_Avocat
Monsieur THIAM Cheick Tidjane qui, par négligence, n’a pas pris les mesures nécessaires pour renoncer à la nationalité française et se faire réintégrer dans la nationalité ivoirienne avant son enrôlement le 19 décembre 2022 sur la liste électorale, ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
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Nemo auditur propriam turpitudinem allegans « Nul peut se prévaloir de sa propre turpitude »

Politique - Tidjane Thiam face à ses propres contradictions : le double discours d’un présidentiable déchu (Par Philippe Kouhon).

 

Radié des listes électorales ivoiriennes le 22 avril 2025, Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et ancien patron de Credit Suisse, a livré à Le Monde Afrique une première réaction aussi attendue que révélatrice.

Dans cette interview accordée depuis Paris, le candidat empêché oscille entre justifications, accusations, plaidoyers… et contradictions manifestes.

Je vous propose ici les cinq éléments de construction de M. Tidjane Thiam révélés dans cette interview.

Le paradoxe de la dévaluation de 1994

Tidjane Thiam affirme avoir quitté une brillante carrière en Occident en 1994 pour aider son pays à se relever, déclarant : « J’ai tout lâché pour devenir ministre d’une Côte d’Ivoire qui venait de subir 50 % de dévaluation. » Une déclaration qui renforce l’image d’un patriote.

Mais en 2016, lors d’une conférence à Londres, Thiam se vantait d’avoir été « l’un des architectes de la dévaluation du franc CFA de 1994 ».

Comment peut-on se présenter comme sauveur d’un pays « victime » d’une dévaluation dont on revendique par ailleurs la paternité ?

Cette double posture, entre pyromane et pompier, interroge.
Enfin, est-ce le même Tidjane qui parle dans cette interview, quand il indique qu’il est arrivé en Côte d’Ivoire après la dévaluation ?

De l’apatride volontaire au stratège prudent

Dans l’entretien, Thiam révèle avoir renoncé à sa nationalité française pour se présenter à la présidentielle ivoirienne, ce qui l’aurait rendu, selon ses propres mots, « apatride ». Pourtant, dans le même souffle, il explique attendre « d’être fixé sur sa situation » avant de rentrer en Côte d’Ivoire, en raison de menaces supposées à sa liberté de mouvement.

Cette prudence calculée, venant de quelqu’un se disant « attaché corps et âme à la Côte d’Ivoire », surprend.

Comment un homme si engagé pour son pays peut-il fuir un retour, au moment même où il prétend incarner une alternative politique crédible et qu’il invite ses partisans à la résistance? .

En même temps, il parle de rapport de force sur le terrain qui lui serait « favorable sur le terrain » selon son pseudo sondage obscure.

Le paradoxe est saisissant.

Ivoirien ou non ?

Au cœur de la radiation de Tidjane Thiam figure une question de nationalité. L’article 48 du code ivoirien stipule que l’acquisition volontaire d’une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne. Thiam tente de balayer cette disposition en la qualifiant de « jamais appliquée », tout en admettant qu’elle existe.

Mais alors, pourquoi ne pas l’avoir anticipée ?

Pour un homme qui se présente comme méthodique, rigoureux et fin juriste, cette ignorance avouée d’un article central du droit ivoirien paraît peu crédible, voire politiquement maladroite. Surtout lorsqu’on aspire à la magistrature suprême.

Le candidat du peuple… resté à l’étranger

Autre contradiction : Tidjane Thiam se revendique comme « le plus populaire » des candidats, affirmant disposer d’un fort soutien des Ivoiriens.

Pourtant, il reste à Paris, loin du terrain, évoquant des conditions sécuritaires précaires.

Peut-on être l’homme du peuple en étant si longtemps éloigné du peuple ?

Peut-on réclamer le suffrage des Ivoiriens sans les fréquenter physiquement, sans partager leur quotidien ? La dissonance est flagrante.

L’éternel rejet de la stratégie de repli

Enfin, Thiam affirme qu’il n’y a « pas de plan B » pour la présidentielle et refuse de dire si le PDCI boycottera le scrutin.

Pourtant, son propre parti, avant même sa radiation, avait suspendu sa participation à la Commission électorale indépendante.

Que doit-on comprendre : qu’il y a un plan B qui ne dit pas son nom ?

Ou que l’homme navigue à vue, pris au piège d’une stratégie comme lors de son passage à la tête du crédit suisse.

Le double visage de l’ambitieux

En somme, Tidjane Thiam offre, dans cette interview, une vision fragmentée de sa posture politique : victime d’un système injuste, mais acteur de décisions passées controversées ; patriote fervent, mais distant du sol national ; candidat plébiscité, mais sans stratégie claire. Une série de contradictions qui fragilise un discours.

Plus que jamais, la question se pose : Tidjane Thiam est-il prêt pour gouverner un pays qu’il dit aimer, mais qu’il semble encore observer depuis les fenêtres feutrées de Paris ?

Philippe Kouhon    Afrikipresse

Dr. GUIBESSONGUI N’Datien Séverin Docteur en Droit Public & Avocat

au moment de son inscription sur la liste électorale, il était exclusivement de nationalité française. En conséquence, ayant perdu la nationalité ivoirienne depuis le 24 février 1987, il s’est fait inscrire en fraude sur la liste électorale en Côte d’Ivoire. - Nemo auditur propriam turpitudinem allegans « Nul peut se prévaloir de sa propre turpitude »

Thiam a menti et m'a peut-être pas dit la vérité à son staff. D'où les différents sons de cloche et la bodruche qui s'est déconflée face aux faits et aux différents documents. Ne disait-il pas à ses amis qu'il était prince Baoulé pensant que l'argent pouvait tout faire. Les ROPEROS ont encaissé mais la réalité les a rattrapée

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Tribunal de 1ère Instance d’Abidjan : Palais de Justice  : Audience de contentieux de la liste électorale du 22 Avril 2025 concernant : le Président du PDCI -Tidjane Thiam

Jean_Bonin_Article_48

Avant les indépendances de nos pays, nous faisions partie de l’AOF. Juste après les indépendance nos parents sujets indigènes avons retrouvé la nationalité de nos différents pays devenus indépendants. Mais nos parents avaient la possibilité de rester Français. D’où l’introduction de l’article 48 qui fait tant de bruit : Les explications dans cette vidéo par Jean Bonin.

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