
Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA).
Bonne nouvelle pour les populations de Bingerville et de Yopougon. La Banque mondiale vient de décaisser un montant de 175 545 600 000 FCFA pour le financement du Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA). Ce, en vue d'accroître l'efficacité du système de transport public le long du corridor Yopougon-Bingerville et de ses lignes de rabattement.
Ce projet permettra la mise en place du BRT (Bus Rapid de transit), une innovation dans le secteur du transport dans les communes de Yopougon et de Bingerville. Avec le BRT, les usagers pourront faire le trajet Yopougon- Bingerville en moins d’une heure.
L’accord relatif au financement dudit projet a été signé par le Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly et la Directrice des opérations de la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire, Madame Coralie Gevers, ce lundi 16 septembre, à la salle de conférence du 20 ème étage de l’immeuble Sciam.
« Le Financement du Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan, d’un montant de 267 600 000 Euros, soit environ 175 545 600 000 FCFA sous forme de Crédit, aux conditions IDA Scale Up Facility est remboursable sur une durée de trente (30) ans, assortie d’une période de grâce de neuf (09) ans. La durée d’exécution du Projet est de six (06) ans », a déclaré le Ministre Adama Coulibaly.
Ce Financement, a-t-il soutenir, permettra d'améliorer l'accessibilité aux opportunités économiques et sociales et d'accroître l'efficacité du système de transport public le long du corridor Yopougon-Bingerville et de ses lignes de rabattement à Abidjan. Non sans préciser que le Projet comprend quatre composantes.
En sus, le Ministre a assuré de l’engagement du Gouvernement à prendre toutes les dispositions idoines, en vue d’une utilisation transparente et efficiente des ressources mises à sa disposition pour la réalisation de cet important Projet.
Le ministre des transports, Amadou Koné, s’est réjoui de la signature de cet accord de financement du projet, qui vient apporter une solution plus moderne et efficace aux problèmes d’embouteillage dans le district d’Abidjan.
« Faire le trajet Yopougon-Bingerville en moins d’une heure, c’est le défis que se propose de relever le PMUA. Grâce au PMUA, Abidjan va bénéficier du BRT conçu pour avoir un autobus chaque minute à chacune des stations», a-t-il confié, précisant que ce projet permettra également d’apporter un appui à la Société Ivoirienne des Transports Abidjanaises (SOTRA), avec des nouveaux dépôts de bus et aussi le renouvellement des millions de mini car (Gbacar) et des taxis (woworo) afin de professionnaliser le secteur des transports.
Madame Coralie Gevers a, pour sa part, indiqué que l’enjeu est de taille car, note-elle, une amélioration de la mobilité à Abidjan de l’ordre de 20% pourrait accroître la croissance économique du pays d’au moins 1%, avec des gains proportionnellement plus élevés pour les plus démunis.
« Avec le BRT, les abidjanais pourront accéder depuis Yopougon en moins de 20 min au Plateau et en 45 min jusqu’à Bingerville. Ainsi les temps de déplacements seront réduits drastiquement et 600,000 emplois supplémentaires deviendront accessibles en moins d’une heure », s’est-elle satisfaite.
Prêt de 267 M EUR pour l’amélioration de la mobilité urbaine
Projet de transport urbain d’Abidjan.
Description générale du projet
Le projet de transport urbain d’Abidjan a été conçu en vue d'améliorer les difficiles conditions de vie de la population de cette ville. En effet, il a été initié car avec l’effet combiné de l’accroissement démographique, de la forte croissance du parc automobile et du déclin des systèmes de transport public, le réseau de voirie et le système de contrôle du trafic se sont révélés inadaptés pour assurer l’écoulement d’un trafic de plus en plus important. Le projet porte sur l’aménagement de 87,9 km de voies urbaines rapides, d’un pont de 1 400 mètres, de six échangeurs, la réhabilitation des feux tricolores de 89 carrefours, l’évaluation de la qualité de l’air, la gestion des déchets urbains ainsi que le renforcement des capacités existantes en matière de régulation de la circulation, de planification urbaine, d’amélioration des recettes locales, de sécurité routière et de protection des écosystèmes naturels. Le projet sera réalisé de mars 2017 à décembre 2021 et permettra d’améliorer la fluidité du trafic, de réduire les accidents de la route, de renforcer la gestion urbaine, d’améliorer la qualité de l’air, d’augmenter les revenus des ménages, de valoriser les déchets, de réduire les gaz à effet de serre et d’améliorer la qualité de vie des populations. Le coût total du projet est estimé à 610,94 Mo UC.
Objectifs du projet
L’objectif sectoriel du projet est de mettre en place, une infrastructure de transport pour renforcer les fonctions urbaines, améliorer la qualité de vie, faciliter les activités économiques en offrant une meilleure mobilité et un cadre de vie sain. Son objectif spécifique vise à améliorer: (i) le désenclavement des zones d’activités économiques, (ii) les conditions de vie des populations ; (iii) le renforcement des capacités de la gestion urbaine de la ville d’Abidjan.
Bénéficiaires
Le projet bénéficiera à toute la population d’Abidjan estimée à 4.707.404 habitants intramuros (pêcheurs, agriculteurs, les associations féminines, les usagers de la route, les transporteurs, les élèves, les commerçants, les fournisseurs, les entrepreneurs, bureaux d’ingénieurs conseils et les opérateurs de transport) ainsi qu’aux structures étatiques et locales, notamment (i) les mairies des communes d’Abidjan et leurs services techniques, (ii) les femmes impliquées dans les activités de transformation, valorisation et commercialisation du poisson, du porc et de l’attiéké, (iii) les agents des Ministres techniques suivants: (a) du plan et du développement, (b) de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant ; (c) des infrastructures économiques, (d) de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable, (e) des transports, (f) ressources animales et halieutiques, (g) de l’intérieur et de la sécurité ; et (h) de la construction, du logement et de l’urbanisme. Les bénéficiaires indirectes sont les populations de Côte d’Ivoire, des pays de l’hinterland et de façon plus élargie, les pays Ouest africains.



