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Première usine de chocolat à Abidjan

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Chocolat Made in Côte d'Ivoire_9

La première usine de chocolat à Abidjan.

"Faire du chocolat pour les Ivoiriens": la Côte d'Ivoire a inauguré lundi sa première usine de chocolat, une denrée jusqu'alors inaccessible pour la plupart des habitants d'un pays qui est depuis des décennies le premier producteur mondial de cacao.
Les propos sont du président ivoirien Alassane Ouattara, venu inaugurer la structure flambant neuve d'une capacité de production de 10.000 tonnes par an, construite dans la zone industrielle de Yopougon, une commune très populaire d'Abidjan.
Du chocolat en poudre, en tablette ou en pâte à tartiner y passe de machines en tapis roulants, jusqu'à être empaqueté par des salariés vêtus de combinaisons blanches immaculées, aux bouches couvertes de masques.
"L'arrivée d'une nouvelle chocolaterie chez le premier producteur mondial de cacao (...) permettra aux planteurs ivoiriens d'accéder enfin au plaisir du chocolat", espère Patrick Poirrier, le PDG du chocolatier français Cémoi, propriétaire de cette structure.
Certains artisans chocolatiers proposent bien à Abidjan du chocolat fin vendu à prix d'or aux plus aisés. Mais avec une production davantage orientée vers le grand public, l'entreprise veut "valoriser le chocolat en Côte d'Ivoire", lance-t-il.
Car ce pays vert aux terres riches fourmillant de plantations est le géant inégalé de cacao, avec plus de 35% des récoltes mondiales et une production record de plus de 1,7 million de tonnes en 2014.
"L'or brun" représente 22% du PIB, plus de 50% des recettes d'exportation de la Côte d'Ivoire et surtout les deux tiers des emplois et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.
Mais si 6 millions d'Ivoiriens en vivent, de source officielle, peu d'entre eux ont l'occasion de savourer du chocolat, un produit transformé hors du pays, qui coûte cher et dont la consommation ne figure pas dans les habitudes alimentaires.
"Tout en étant le premier producteur mondial de cacao, on ne consommait pas beaucoup de chocolat, à vrai dire très peu, notamment du chocolat réimporté en Côte d'Ivoire", opine le ministre ivoirien du Commerce, Jean-louis Billon.
- Chocolat 'made in Côte d'Ivoire' -
Grâce au chocolat "made in Côte d'Ivoire", l'Ivoirien aura donc "de plus en plus accès" à ce "produit du terroir, qui se vend dans le monde entier, mais qui lui était interdit", parie le ministre, qui voit dans cette nouvelle consommation un symbole de "l'émergence d'une classe moyenne".
Après une décennie de crise politico-militaire (de 2002 à 2011), la Côte d'Ivoire a connu une croissance économique de 9% ces trois dernières années. En témoignent les centres commerciaux qui champignonnent à Abidjan, la capitale économique.
Les objectifs de Cémoi ne s'arrêtent toutefois pas aux frontières ivoiriennes. Le groupe français entend investir, via Abidjan, "l'Afrique de l'Ouest et ses 350 millions de consommateurs", soit presque autant que la "population européenne", explique son PDG.
Les autorités ivoiriennes voient également dans l'usine un symbole de leur politique, qui aspire à transformer toujours plus de cacao sur place afin de dégager davantage de valeur ajoutée pour leur pays.
"En 2014, les 12 unités industrielles du pays, dont Cémoi, ont transformé 570.000 tonnes de fèves, en hausse de plus de 20% par rapport à 2013", avec la volonté de parvenir à un taux d'au "moins 50% à d'ici 2020", énumère le ministre ivoirien de l'Industrie, Jean-Claude Brou.
Car les profits générés par les seules récoltes - 2,13 milliards d'euros pour les producteurs ivoiriens lors de la saison 2013/14, selon le Conseil café-cacao de Côte d'Ivoire - pèsent peu finalement dans l'industrie cacaoyère.
Sur la saison 2013/14, la production mondiale de cacao a permis d'engranger quelque 13 milliards de dollars (un peu plus de 9 milliards d'euros au cours d'alors). A titre de comparaison, la production de chocolat en a généré près de 10 fois plus, selon l'Organisation internationale pour le cacao (ICCO).

La première chocolaterie de Côte-d’Ivoire

La Côte-d’Ivoire est le premier producteur de cacao au monde. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, son marché n’était pas approvisionné en chocolat. Le groupe CÉMOI, présent depuis plus de 20 ans dans ce pays, pallie cette lacune en ouvrant sa première usine de production de chocolat ivoirien. Avec sa surface de 2 000 m², représentant un investissement de 6 millions d’euros, elle pourra produire 10 000 tonnes de chocolat par an.
CÉMOI commercialisait déjà depuis 2013 deux gammes de produits chocolatés : la gamme « Akwaba » pour les consommateurs et la gamme gourmet pour les professionnels. Afin de faire découvrir cette nouvelle culture du chocolat, l’équipe CÉMOI organise des dégustations, journées découvertes en écoles… La nouvelle usine va permettre l’introduction de deux nouveaux produits chocolatés, comme le stick tarticao, mais aussi la création d’un chocolat 100% made in Côte-d’Ivoire jusqu’à lors inexistant

Dans le cadre du développement durable…

La construction de cette usine s’inscrit dans une volonté d’égalitarisme mais aussi à une plus grande échelle, celle du développement durable en créant un chocolat issu d’une filière 100% responsable à l’horizon 2020. On peut ainsi voir la naissance du programme « PACTS » (Processors Alliance for Cocoa Traceability and Sustainability). Il vise à améliorer la qualité du cacao avec le concept « Cacao Frais » tout en améliorant la qualité de vie des planteurs. On pourra ainsi voir d’ici quelques années l’augmentation des rendements des cacaoyers en utilisant des techniques agronomiques naturelles et la création d’un nouveau rôle pour les coopératives locales en matière de transformation et de développement.
Dans cette même optique, le groupe CEMOI met en place une seconde démarche: « Transparence Cacao ». Elle permet une traçabilité totale des fèves au produit fini et la création d’un nouvel indicateur de qualité. Ce dernier prend en compte la qualité d’arôme du chocolat, mesure le niveau de risque lié à la déforestation, les moyens de fertilisation et les circuits de recyclages et contribue à améliorer la vie des planteurs en prenant en compte la productivité, le taux de scolarisation, l’accès à l’eau et aux soins…

Cémoi inaugure le chocolat made in Côte d'Ivoire.

Le groupe familial a ouvert en 2015 la première chocolaterie d’Abidjan pour fournir le marché régional. Premier producteur mondial de cacao,

la Côte d’Ivoire veut davantage transformer localement

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Dans le vaste bâtiment moderne de la zone industrielle de Yopougon, dans la banlieue ouest d’Abidjan, des opérateurs empilent, dans des cartons, les pots de pâtes à tartiner sortis de la ligne de conditionnement entièrement automatisée. En face, sur une autre ligne, sortent des tablettes de chocolat format XXL destinées aux pâtissiers des grands hôtels de la capitale. Implanté depuis 1997 en Côte d’Ivoire, Cémoi a ouvert, l’an passé, une chocolaterie près de son usine de transformation de cacao d’Abidjan. Paradoxe : la Côte d’Ivoire a beau être le premier producteur mondial de cacao, avec 40 % de la récolte mondiale de fèves, l’entreprise familiale française, qui réalise 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, est pour l’instant la seule à réaliser localement toutes les étapes de transformation de la fève jusqu’à la tablette.
En investissant 8?millions d’euros dans sa nouvelle unité, qui emploie une centaine de salariés, Cémoi vise le marché régional. « La consommation n’est que de 30 à 50 0 grammes de chocolat par habitant pour l’instant, contre 8?kilos en Europe et 500 grammes en Chine. Mais le potentiel de l’Afrique de l’Ouest est important », estime Benjamin?Sexy, le directeur général de Cémoi en Côte d’Ivoire. Dans les années 1980, Abidjan comptait bien une chocolaterie industrielle, mais elle a périclité. Avant de lancer la production locale, Cémoi a commencé par importer du chocolat de France pour tester le marché. Seule particularité locale : l’entreprise a développé des petits sachets individuels pour sa pâte à tartiner, vendus dans les échoppes traditionnelles. « Nous travaillons aussi à un produit plus local qui comprendrait de la noix de cajou, l’autre grande production ivoirienne », ajoute Tristan Borne, le directeur général adjoint du groupe.
5 000 tonnes de fèves transformées par mois
Avant de rejoindre les cuves de conchage de la chocolaterie, la masse de cacao n’a pas beaucoup de chemin à parcourir. L’usine de première transformation se trouve à quelques mètres. Dans la chaleur moite flotte une odeur lourde de cacao. Devant l’usine, un ouvrier sonde les sacs de fèves avant de les débarquer du camion pour mesurer l’humidité. Dans les immenses hangars, où s’accumulent les stocks entre les deux récoltes annuelles, elle ne doit pas dépasser 7 %.
Le groupe Cémoi, qui réalise 30 % de son chiffre d’affaires en Côte d’Ivoire notamment dans le négoce, achète 120 000 tonnes de fèves par an. Chaque mois, 5 000?tonnes sont transformées dans l’usine, où travaillent 1 000 salariés. Passées au tamis pour être délestées de leurs résidus, les fèves sont torréfiées dans de grosses cuves avant d’être broyées. Seulement 10 % de la masse de cacao rejoindront la chocolaterie attenante. Le reste est moulé en grands pains, prêts à être exportés dans les usines du monde entier.
La chocolaterie Cémoi tombe à point nommé pour les autorités ivoiriennes. « Notre politique industrielle est fondée sur l’agro-industrie. Nous produisons 1,8 million de tonnes de cacao, dont 525 000 seulement subissent une première transformation sur place », affirme le ministre de l’Industrie Jean-Claude?Brou, présent lors de la visite d’une délégation du Medef sur le site. De 30 % de transformation locale des fèves, la Côte d’Ivoire espère passer à 50 % d’ici à 2020. Pour y parvenir, le gouvernement a dégainé des exonérations fiscales et remis de l’ordre dans cette filière très opaque. Un prix d’achat plancher a été fixé à 1 000 francs CFA le kilo. Les efforts de Cémoi pour améliorer la qualité de ses approvisionnements vont dans le sens de cette politique. Depuis 2012, l’entreprise a aussi lancé un programme de traçabilité et de formation des planteurs. En Côte d’Ivoire, le rendement annuel des cacaotiers reste trois fois moins important qu’en Indonésie.

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