Le Président Ouattara inaugure un centre d’innovations et des technologies de l’anacarde de Yamoussoukro.


L’ouverture officielle de cette usine moderne bâtie sur un espace de 4,8 Ha s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif de soutien du gouvernement aux acteurs de la filière anacarde.
« Le CITA a pour vocation de soutenir le développement et la vulgarisation des technologies de transformation de l’anacarde. Il se veut un centre d’excellence en matière de conseil, d’expertise, de formation et de normalisation, un incubateur d’entrepreneur au service de notre pays et de la sous-région », a indiqué le directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Dr Adama Coulibaly, le jeudi 1er octobre 2020, lors de cette cérémonie.
La conception de ce centre est le fruit d’un partenariat sud-sud entre le Conseil du Coton et de l’Anacarde, l’Institut national polytechnique Houphouêt Boigny de Yamoussoukro (INP-HB) et l’Université Technologique de Ho Chi Minh Ville du Vietnam.
« Le financement des infrastructures et des équipements du CITA d’un montant de 3,9 milliards F CFA a été assuré à 90% par le Conseil du Coton et de l’Anacarde et à 10% par la Banque mondiale sur le guichet BIRD Enclave à travers le projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’Anacarde (PPCA), a-t-il précisé.
« Par cette usine nous entendons traduire votre vision d’une Côte d’Ivoire où l’agro-industrie participe de façon dynamique à la structuration de l’économie et à l’émergence de notre pays (…) En effet, le père fondateur de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët Boigny nous a appris à produire, vous, M. le président de la République Alassane Ouattara, vous êtes en train de nous apprendre à transformer », a-t-il souligné.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial d’anacarde avec une production de plus de 650.000 tonnes en 2019, et ambitionne de relever à l’horizon 2025, le taux de transformation locale de noix brute de cajou de 10 à 50%, a-t-on appris.
Côte d'Ivoire : l’usine-école d’anacarde à Yamoussoukro sur les rails.
Plus précisément, la construction de cet établissement a débuté l’année dernière (Lire : Bilan satisfaisant" de la campagne de commercialisation de l'anacarde en Côte d'Ivoire). Le coût de l’infrastructure et des équipements est estimé à FCFA 3,9 milliards, avec un financement assuré à 90 % par le Conseil du coton et de l’anacarde et 10 % par le Groupe de la Banque mondiale.
L’usine-école dispose d’une capacité de transformation de 15 000 tonnes de noix brutes par an. Ainsi, la structure devrait permettre de faire progresser le taux de transformation d’anacarde dans le pays qui s’élevait à moins de 10 % de l’ensemble du volume de noix en 2019. Le pays se classe 4ème transformateur mondial derrière le Vietnam, l’Inde et le Brésil.
« Je suis confiant qu’avec la mise en place du Cita, nous allons atteindre 30 à 40 % de transformation dans les années à venir. Ce centre va également créer de nombreux emplois », souligne le président Ouattara.
Le gouvernement espère inciter des entrepreneurs à s’investir dans le secteur par la concession de plusieurs facilitées, comme la création de mécanismes de facilitation d’accès au noix brutes et l’exonération de taxes à l’exportation des amandes. Par ailleurs, le Conseil du coton et de l’anacarde accompagne les industriels dans leurs quêtes de financements et par une subvention de FCFA 400 par kilo de noix transformé. A terme, cette usine-école permettra d’améliorer les revenus des producteurs ivoiriens.
La politique de transformation du pays est assurée par le prêt contracté auprès du Groupe de la Banque mondiale en 2019 à hauteur de $ 200 millions qui est alloué à la transformation de la noix de cajou dans les zones industrielles de Bouaké (Centre-Nord), Bondoukou (Nord-Est), Séguéla (Centre-Est) et Korogho (extrême Nord).
Rappelons que depuis 2015, la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur de noix de cajou au monde et ambitionne de produire 1 million de tonne à l’horizon 2023.









Inauguration du Centre d’innovations et de Technologies de l’anarcade par le Président de la République SEM Alassane Ouattara.