La BAD réhabilite l’hôpital de Séguéla qui bénéficiera à environ 500.000 personnes.
Le CHR de Séguéla couvre les districts sanitaires du Worodougou et du Béré. Cet établissement hospitalier a été réhabilité et équipé entièrement par un don du Fonds africain de développement (FAD). Il est doté d’une salle de radiologie, de chirurgie obstétrique, avec des équipements ultra modernes d’un montant de 110 millions de FCFA (environ 228 000 dollars).
Le centre fait partie d’un ensemble de 32 formations sanitaires qui ont été réhabilitées et équipées par le Projet d’appui institutionnel multisectoriel à la sortie de crise (PAIMSC).
Le personnel de ces structures a, à divers niveaux de la chaîne médicale, reçu des formations continues pour offrir des prestations de qualité à plus de près d’un demi-million de personnes vivant dans la région. Et ce sont environ un million et demi de personnes des zones du Centre-Nord-Ouest (CNO), où les formations sanitaires ont réalisées, qui en bénéficieront du projet de la BAD. Le coût total des investissements s’élève à 2 740 000 000 de FCFA, (environ 5 680 000 dollars).
Le PAIMSC a été identifié par les autorités ivoiriennes pendant la crise. Il contribue à la restauration de l’autorité de l’Etat et du fonctionnement des services publics dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement rural en zone CNO. En outre, le PAIMSC participe au renforcement des capacités des structures publiques et des organisations de la société civile dans la prise en charge des questions d’urgence et de relance de l’économie.
La cérémonie de remise du CHR de Séguéla entrait dans le cadre de la mise en œuvre du PAIMSC. Elle s’est déroulée en présence du Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan. « Le PAIMSC a contribué à la réunification du pays, à la consolidation de la cohésion sociale et à la création d’un cadre sanitaire et économique sécurisant pour les populations des ex zones Centre, Nord et Ouest de la Côte d’Ivoire », a dit Duncan.
La BAD a reçu en juillet 2013 un prix d’excellence en matière d’impact de projets sur le développement par le Trésor américain, grâce au volet genre du PAIMSC lié aux violences basées sur le genre.
La manifestation a également vu la participation du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Ahmed Bakayoko ; du ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie ; du représentant de la BAD, Paul Dougna (chef du projet) et des autorités locales et religieuses.
Le Premier ministre inaugure le CHR entièrement rénové de Séguéla.
Le financement du projet se fait à partir d’un don d’une valeur d’environ 15 milliards FCFA du Groupe de la BAD par l’intermédiaire du Fonds Africain de Développement (FAD). Il vise d’une part la restauration du fonctionnement des services publics dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement rural et d’autre part le renforcement des capacités des structures publiques et les organisations de la société civile dans la prise en charge des questions d’urgence et de relance de l’économie.
Depuis 2009, au moins 32 établissements sanitaires ont été construits, réhabilités ou équipés et plus de 3 000 personnels de santé formés, pour un montant de plus de 2.7 milliards FCFA, dans plusieurs localités du pays, notamment en ex-zone Centre-Nord-Ouest.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, fils de Séguéla et de la Ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Raymonde Goudou-Coffie. Tous les deux ont visité avec le Premier Ministre, les locaux rénovés du CHR.
Les populations de la ville sont sorties nombreuses pour assister à cette cérémonie. Le Premier Ministre a procédé à plusieurs dons à la population et aux autorités locales. La notabilité de Séguéla, a pour sa part, fait de M. Duncan, chef traditionnel du Worodougou.
L’opérateur marocain Agentis construira et équipera des hôpitaux publics
Le contrat, qui se chiffre à 59 milliards francs CFA -soit près de 100 millions de dollars US-, a été signé par le PDG d’Agentis, le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, son homologue de la Santé et de l’Hygiène publique et le secrétaire d’État ivoirien chargé du Budget et du Portefeuille de l’État.
Il porte sur la construction et l’équipement de deux centres hospitaliers régionaux (CHR) de niveau 2 dans les villes d’Aboisso (120 km au sud-est d’Abidjan) et Adzopé (105 km au nord d’Abidjan).
L’accord englobe également la construction de cinq pôles d’excellence dans des centres de santé situés dans les villes d’Abengourou (imagerie médicale), de Daoukro et de Séguéla (services d’urgence), de Toumodi (traumatologie) et de Bouna où sera mis en place un noyau chaud comprenant un laboratoire, un bloc opératoire, un service d’urgence, une maternité et une pédiatrie. Les travaux de construction, dont le lancement est prévu pour très bientôt, s’étaleront sur une durée de 16 mois.
“Un nouvel exemple de la coopération sud-sud préconisée par le roi”
Agentis n’en est pas à son coup d’essai en Côte d’Ivoire. L’opérateur marocain y a déjà assuré la construction du tout premier centre de radiothérapie et d’oncologie médicale du pays qui a ouvert officiellement ses portes au public en 2017.
Intervenant à cette occasion, le PDG d’Agentis Adil Mesfioui a relevé que le contrat signé renseigne sur la confiance “renouvelée” à l’endroit d’Agentis, si ce n’est une “reconnaissance” de l’expertise et du professionnalisme qu’a développé l’opérateur marocain dans la réalisation de telles œuvres. M. Mesfioui a affirmé que l’accord conclu avec l’État ivoirien est un nouvel exemple de la coopération sud-sud, préconisée par le roi Mohammed VI et le président Alassane Ouattara, deux grands leaders “qui ont compris que le salut de l’Afrique ne peut venir que de l’Afrique et de ses fils”.
Pour sa part, le ministre ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique Aouélé Eugène Aka a souligné que l’accord signé arrive à point nommé pour renforcer le dispositif sanitaire ivoirien à l’horizon 2020, après les efforts consentis pour améliorer l’offre sanitaire depuis la sortie de la crise post-électorale.
De son côté, l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire Abdelmalek Kettani a affirmé que l’accord d’aujourd’hui consacre l’excellence des relations denses et distinguées liant les deux pays, ajoutant qu’il s’agit d’un contrat “très important” qui montre l’engagement de l’État ivoirien à développer le système de santé. “Agentis a été choisie pour son expertise et son sérieux, confirmés après la réalisation du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara et aujourd’hui c’est une nouvelle marque de confiance que l’État ivoirien accorde à l’opérateur marocain”, a enchaîné l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire Abdelmalek Kettani.